19. Le syndrome de sevrage ?

Beaucoup de symptômes de sevrage existent simplement par peur des symptômes ou par peur d’en avoir. Les personnes qui ont connu ces mauvaises expériences les ont eues parce qu’elles ont arrêté leur benzodiazépine trop rapidement (Prof. Ashton, 2002).

On a vu que les benzodiazépines facilitent l’action du GABA qui est un message inhibiteur qui exerce une influente apaisante sur le cerveau.

Un sevrage brusque des benzodiazépines laisse le cerveau dénudé de ses fonctions GABA, ce qui se traduit par une hyperexcitabilité du système nerveux, laquelle est à la base de la plupart des symptômes de sevrage.

 

20. Quels sont les symptômes de sevrage?

 

18. Si le sevrage d’un AD (antidépresseur) est nécessaire

* Attendre 2 mois après le sevrage des benzodiazépines: un seul sevrage à la fois est préférable.

Se sevrer des antidépresseurs de la même façon que les benzodiazépines, avec un palier un peu plus long pour une meilleure efficacité.

**Ne pas rester avec des symptômes de sevrage d’un antidépresseur, si vous avez été trop vite: l’effet rebond apparaît 1 à 2 mois après et il ne faut pas attendre que ça passe tout seul! REPRENDRE en partie votre sevrage et FINIR de se sevrer correctement.

Un neuroleptique n’est pas utile et sevrez-vous en en premier !
De plus, ils sont dangereux.

 

19. Le syndrome de sevrage?

 

17. En général un plan de substitution se fait sur 4 semaines avec des paliers d’une semaine

Exemple: avec un Xanax à 0.50mg: il faut chercher l’équivalence avec le Lysanxia dans le convertisseur : 0.50 mg de Xanax = 15 mg de Lysanxia = 30 gouttes de Lysanxia.

Ça fait 30 gouttes de Lysanxia pour 0.50 mg de Xanax.

Plan sur 2 semaines

Exemple: avec un Xanax à 0.25mg : l’équivalence est de 7.5 mg de Lysanxia = 15 gouttes de Lysanxia

1ère semaine
Matin : 1/2 comprimé (cp) de Xanax
Soir : 7.5 gouttes de Lysanxia

2ème semaine
Matin : 7.5 gouttes de Lysanxia
Soir : 7.5 gouttes de Lysanxia

Ou 7 gouttes le matin et 8 gouttes le soir…

Ça fait 15 gouttes de Lysanxia pour 0.25 mg de Xanax.

Phase de stabilisation de 2 semaines avant de commencer le sevrage (dans cet exemple, il faudra rester 2 semaines (maximum 4) à 15 gouttes de Lysanxia par jour) !

Le plan de substitution n’est pas standard et doit être adapté à chacun en fonction de ses réactions et si une modification est apportée, ne faire qu’un changement à la fois avec 1 ou 2 gouttes par prise et sur au moins 10 jours.

Les symptômes sont en général transitoires et il vaut mieux laisser à l’organisme le temps de s’adapter.

Autre lien : conférences de la Prof. Ashton : http://www.benzo.org.uk/asholdmfr.htm

 

18. Si le sevrage d’un AD (antidépresseur) est nécessaire

 

16. Les benzodiazépines ont-elles les mêmes équivalences ?

Non et c’est important d’en tenir compte lorsqu’il s’agit de passer d’une benzodiazépine à une autre dans le cas d’un sevrage par substitution par exemple.

Ne JAMAIS passer d’une benzodiazépine à une autre sans substitution sous peine d’effets de manque.

Exemples d’équivalences :

1 mg de Xanax = 20 mg de Valium et 30 mg de Lysanxia
1 mg de Rivotril = 20 mg de Valium et 30 mg de Lysanxia
1 mg de Témesta = 10 mg de Valium et 15 mg de Lysanxia

 

Article connexe:

 

17. En général un plan de substitution se fait sur 4 semaines avec des paliers d’une semaine

 

15. Y a t-il une importance à passer par une demi-vie longue?

Il est plus facile de se sevrer d’une benzodiazépine à demi-vie longue, car la concentration dans le sang reste stable au fil du temps et on évite ainsi les phénomènes de manque entre les prises.

Avec une ½ vie courte, il est nécessaire de prendre sa dose en 3 ou 4 fois espacée sur 24h, afin d’éviter les effets de sevrage et d’utiliser la méthode de titration:

La titration: voir tutoriel en image avec un calendrier pour préparer votre sevrage sur ce lien: http://soutienbenzo.forumgratuit.org/t339-tutoriel-la-titration-en-image-comment-on-fait-materiel

 

16. Les benzodiazépines ont-elles les mêmes équivalences?

 

 

14. Mise en place de la substitution

Pour passer d’une benzodiazépine à demi-vie courte à une benzodiazépine à demi-vie longue, on utilise la méthode de substitution, après avoir cherché l’équivalence avec la molécule à substituer. Pour cela on utilise une table de conversion comme celle présente dans l’application de Jomax par exemple:

Doses équivalentes (benzodiazépines): Convertisseur de Jomax

Calculateur/Convertisseur de Jomax:

http://psychotropes.info/calculateur/

Pour avoir des équivalences entre les différentes molécules, utilisez le « convertisseur entre les benzos » en allant

  • dans le menu conversion et en choisissant benzo conversion
  • puis en entrant le dosage en mg et le nom des benzodiazépines dont vous voulez connaître les doses équivalentes

Exemple d’équivalence (=dose équivalente) entre le Xanax et le Lysanxia:

1 mg d’alprazolam (Xanax) = 30 mg de prazépam (Centrax, Lysanxia)

La substitution, c’est le passage progressif d’une molécule à une autre : le corps doit se sevrer de sa molécule d’origine pour en accepter une autre.

Il faut environ 4 semaines, en respectant des paliers d’une semaine, pour que la nouvelle molécule trouve toute sa puissance.

Il peut y avoir des petits symptômes de sevrage.

Certains peuvent se sentir “shootés” et il y a lieu de réajuster la dose de l’équivalence à la baisse.

S’il y a apparition de symptômes de manque, il faut faire une petite augmentation de la dose de la molécule de substitution.

La substitution peut s’étaler sur 15 jours pour des petites doses à sevrer et se fait généralement sur 4 semaines, voire 8 à 12 semaines pour des doses plus importantes.

Il vaut mieux ne pas dépasser 8 semaines à cause de l’entrée en tolérance, laquelle se manifeste dès 4 semaines environ.

Il faut en tenir compte dans son plan de substitution : diminuer la benzodiazépine que l’on a introduite dès la 4ème semaine et ensuite dans son plan de sevrage.

Sur un plan de 4 semaines par exemple, il s’agit de substituer 1/4 par 1/4 la nouvelle molécule à la molécule d’origine.

Observer une phase de stabilisation de 2 semaines avant de commencer le sevrage à proprement parler.

Pour plus d’information sur la substitution, cliquez ici.

Consultez également notre page consacrée au sevrage: Le sevrage

 

15. Y a t-il une importance à passer par une demi-vie longue?

 

13. Le sevrage par substitution

On peut parler de sevrage par substitution d’une dose équivalente d’une benzodiazépine à demi-vie longue (Lysanxia-Valium-Tranxène-Rivotril) à une benzodiazépine à demi-vie courte (Xanax -Seresta-Témesta-Lexomil…)

Le sevrage sera plus facile avec une benzodiazépine à demi-vie longue : la concentration dans le sang reste stable au fil du temps et on évite les phénomènes de manque entre les prises.

Que faire face à des symptômes de tolérance ?

  • Avec l’apparition de phénomènes de manque entre les prises avec une benzodiazépine à demi-vie courte, il vaut mieux basculer sur une benzodiazépine à demi-vie longue (en utilisant la technique de substitution).
  • Apparition de phénomènes de manque fréquents chez les usagers à long terme de benzodiazépines. Ces phénomènes ou symptômes de sevrage (angoisse, crises de panique, palpitations, hypersensibilité sensorielle…) sont souvent mal interprétés et CONFONDUS avec des problèmes d’ordre psychologiques ou des signes d’aggravation…. ce qui peut conduire à augmenter les doses de benzodiazépine!
    On peut ainsi parler de forte tolérance avec sa benzodiazépine d’origine et en dernier recours la substitution avec une autre molécule va permettre de lever ce phénomène d’accoutumance et de retrouver le plein effet, en particulier anxiolytique, des benzodiazépines et ce, avec une dose globale moindre de benzodiazépine.
  • A noter qu’il est préférable de se sevrer avec sa benzodiazépine d’origine.
  • En cas d’intolérance avec l’une ou l’autre molécule (Valium – Lysanxia), il est possible de basculer de l’une vers l’autre (en utilisant la technique de substitution).
  • Il est important de savoir faire la différence entre une dépendance psychologique “penser qu’on a besoin d’une béquille médicamenteuse” et la dépendance physique qui est là, bien réelle.
  • Reconnaître les symptômes d’un sevrage trop rapide :
    Intensité des symptômes de manque qui obligent à revenir en arrière pour retrouver une dose de confort.
  • Se stabiliser :
    Avant d’entreprendre le sevrage il est impératif de savoir où vous en êtes face à la tolérance comme décrite ci-dessus et d’en parler à votre médecin ou sur le forum.
    Tout comme il est nécessaire de retrouver une dose de confort avec laquelle vous vous sentiez bien et de vous y stabiliser : cela peut prendre selon les cas entre 1 à 3 semaines.
  • Un oubli d’une prise peut ne donner des symptômes de sevrage que 10 jours après l’oubli.

 

Articles connexes:

 

14. Mise en place de la substitution

12. Son programme de sevrage

Diminuer de 5 à 10% de la dose, tous les 10 ou 15 jours (méthode des 10%) : chacun a son rythme qu’il modulera au fil du temps en fonction de ses symptômes de sevrage (voire comment affiner la méthode des 10%)

*ATTENTION : Diminuer chaque jour et pas 1 jour sur 2.

  • C’est mieux de fractionner tous les 10 ou 15 jours plutôt qu’une fois par mois: l’organisme accepte mieux les petites diminutions.
  • Pour les benzodiazépines à demi-vie longue, 2 prises par jour, à heures régulières suffisent.
  • Pour les benzodiazépines à demi-vie courte, 3 à 4 prises sont nécessaires.
  • Si l’insomnie prédomine : prendre la majeure partie de la dose journalière le soir.
  • Si c’est difficile le matin : prendre la dose dès le lever mais pas trop pour éviter la somnolence.
  • Ne pas régresser si ça va mal ou si vous avez fait une diminution trop rapide : allonger le palier suffit bien souvent. Mais ne pas allonger le palier au-delà de 3 semaines à 1 mois à cause de l’entrée en tolérance. Reprendre ensuite ses diminutions (voir la partie sur le lissage).
  • En cas de stress, ne pas augmenter mais apprendre à gérer ses symptômes autrement que par la prise d’un comprimé.
  • Différence à faire entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré les règles de sevrage et une éventuelle TOXICITÉ :
    La meilleure façon de le savoir est d’augmenter la dose : si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines. Avant de se lancer dans cette option, il faut bien observer ce qui se passe !
  • Pas d’alcool, de café, d’excitants… sauf de manière très modérée pour le café.
  • Ne pas avoir peur de la fin du sevrage : faire le saut dès 0.50 mg /jour de Valium ou de Lysanxia. A l’expérience nous avons trouvé qu’il valait mieux fractionner davantage.
  • Le sevrage ne doit pas être une obsession et nécessite souvent un arrêt de travail.

 

13. Le sevrage par substitution

 

11. Le sevrage des benzodiazépines

Un sevrage brusque ou trop rapide surtout pour des doses élevées peut provoquer des convulsions, réactions psychotiques, états d’anxiété aiguë….

Il est donc recommandé de procéder à un sevrage LENT : diminution lente et progressive du dosage, étalée sur plusieurs mois.

Le but est d’obtenir une diminution régulière et lente quant à la concentration des benzodiazépines dans le sang et les tissus, afin de permettre aux fonctions naturelles du cerveau de reprendre leur fonction normale.

On a vu que les benzodiazépines facilitent l’action du GABA qui est un message inhibiteur qui exerce une influence apaisante sur le cerveau.

Un sevrage brusque des benzodiazépines laisse le cerveau dénudé de ses fonctions GABA, ce qui se traduit par une HYPEREXCITABILITÉ du système nerveux laquelle est à la BASE de la plupart des SYMPTÔMES de SEVRAGE.

Il est important d’aller toujours de l’avant, quitte à arrêter quelques semaines si c’est trop difficile, mais de ne pas augmenter sa dose.

C’est mieux de se sevrer avec une benzodiazépine à demi-vie longue, en formule gouttes. Faire une SUBSTITUTION sera peut-être nécessaire.

Sans formule gouttes, il faut couper les comprimés ou les broyer en utilisant la méthode de TITRATION. Ne pas utiliser de comprimé à libération prolongée, car ils présentent l’inconvénient de ne pas pouvoir être écrasés ou broyés.

Pour savoir si votre comprimé ou votre capsule/gélule peut être coupé, écrasé, ouvert ou broyé, consultez le document suivant:

http://pharmacie.hug-ge.ch/infomedic/utilismedic/tab_couper_ecraser.pdf

 

Consultez notre manuel de Sevrage et le Manuel Ashton

 

 

12. Son programme de sevrage

 

10. La tolérance, qu’est-ce que c’est ?

La tolérance est le phénomène par lequel, la dose prescrite à l’origine produit progressivement moins d’effet et une dose plus forte est nécessaire pour obtenir le même effet.

Selon la Prof. Ashton, la tolérance aux effets sédatifs des benzodiazépines se développe habituellement au bout d’une ou deux semaines!

L’usage à plus ou moins long terme d’une benzodiazépine provoque :

  • l’apparition d’une accoutumance : la tolérance
  • d’une addiction : la dépendance
  • d’un syndrome de sevrage à l’arrêt de la consommation.

La tolérance :

– La dose prescrite à l’origine produit progressivement moins d’effet et une dose plus forte est nécessaire… Il est INUTILE de prescrire une 2ème benzodiazépine!

Avec la tolérance, on observe une aggravation des troubles de l’anxiété et une apparition des symptômes de sevrage: il suffit de réduire la dose et les symptômes disparaissent.

C’est pourquoi dans un protocole de sevrage, la diminution doit se faire au maximum au bout de 3 semaines à un mois, afin d’éviter l’entrée en tolérance.

– La tolérance se manifeste aussi avec une benzodiazépine à demi-vie courte : il y a apparition de phénomènes de manque entre les prises qui conduit à augmenter les quantités.

Il suffit de basculer sur une benzodiazépine à demi-vie longue pour éviter cet écueil.

– La tolérance peut se manifester chez les usagers à long terme : on assiste à une aggravation des symptômes qui traduit un état de manque: angoisses, crises de panique, bouffées de chaleur, « état grippal », etc…

NB: ces symptômes de manque sont souvent mal INTERPRÉTÉS et confondus avec des problèmes psychologiques ou des signes d’aggravation, ce qui peut conduire à augmenter les doses de benzodiazépine. On parle alors de forte tolérance avec sa benzodiazépine d’origine et une SUBSTITUTION avec une autre molécule va permettre de lever ce phénomène d’accoutumance.

 

 

11. Le sevrage des benzodiazépines