Liste des antidépresseurs

Liste des antidépresseurs

D’après Breggin (2017), et Wikipédia (2017)

ISRS : les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine

  • fluoxétine (Prozac, Fluctine, Fluox, Fluoxemed, Fluoxetop, Fluoxone, Fontex, Prosimed, Rapiflux, Sarafem, Selfemra,…)
  • paroxétine (Deroxat, Seroxat, Paroxétine, Paxil, Aropax, Merck-paroxétine, Divarius, Dexantol, Parexat, Paronex, Paroxetop, Pexeva, Brisdelle, Rexetin, Sereupin,…
  • sertraline (Zoloft, Sertralin, Lustral, Apo-Sertral, Asentra, Gladem, Serlift, No-Dep, Stimuloton, Xydep, Serlain et Concorz,…)
  • citalopram (Seropram, Séronam, Celexa Celapram, Ciazil, Cilift, Cipram, Cipramil, Ciprapine, Citabax, Citalec, Citaxin, Citrol, Ecosol, Mepha, Recital, Talam, Zentius, Zetalo, Actavis, Cristers, Lunbeck, Mylan, …)
  • escitalopram (Seroplex, Cipralex, Sipralexa, Escidivule, Esoprex,…)
  • fluvoxamine (Floxyfral, Flox-ex, Fluvoxamine,…)

IRSNa, IRSN, NaSSA,… : les autres nouveaux antidépresseurs

  • duloxetine (Cymbalta, Yentreve, Xeristar, AriClaim,…) (IRSNa)
  • venlafaxine (Effexor, Efexor, Venlax,…) (IRSNa)
  • desvenlafaxine (Pristiq,…) (la desvenlafaxine correspond à l’un des métabolites de la venlafaxine, (Wikipédia, 2017))
  • mirtazapine (Norset, Remeron, Mirtazap, Mirtazapin, Remergon) est un antidépresseur noradrénergique et sérotoninergique spécifique (NaSSA). Du fait de sa structure tétracyclique, la mirtazapine peut aussi être classée comme antidépresseur tétracyclique et est chimiquement apparentée à la miansérine (Wikipédia, 2017).
  • vilazodone (ViiBryd) la vilazodone agit comme un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et comme un agoniste partiel des récepteurs 5-HT1A. Son affinité pour les autres récepteurs de sérotonine est insignifiante (Wikipédia, 2017).
  • bupropion ou bupropione (Wellbutrin, Zyban, Voxra, Budeprion, Aplenzin, Mysimba (une association de naltrexone et de bupropion), …). Le bupropione est un inhibiteur sélectif de la recapture neuronale des catécholamines ce qui fait de lui un psychotrope de type antidépresseur. Le mode d’action semble être basé sur les taux de dopamine et de noradrénaline (Wikipédia, 2017).
  • vortioxetine (appelée nouvelle variante d’ISRS) (Trintellix, Brintellix,…)
  • minalcipran (Ixel,…) (IRSNa)
  • levomilnacipran (Fetzima,…) (agit comme un IRSNa)
  • Symbyax combine de la fluoxétine (Prozac) avec un antipsychotique atypique l’olanzapine (Zyprexa)

Les 8 ISRS sur la marché d’après David Healy (2011)

Molécule active

Noms commerciaux F / CH[1]

fluoxétine Prozac / Fluctine
paroxétine Deroxat / Divarius / Paronex
sertraline Zoloft / Sertragen
citalopram Seropram / Claropram
escitalopram Seroplex
fluvoxamine Floxyfral
venlafaxine Effexor / Efexor / Venlax
duloxétine Cymbalta

[1] La colonne Noms commerciaux F / CH a été ajoutée lors de la traduction

La venlafaxine jusqu’à des dose de 150mg est un ISRS. À des doses supérieures à 150mg, elle inhibe aussi la recapture de la noradrénaline. La duloxétine est un puissant inhibiteur de la recapture de la sérotonine, mais elle n’est pas sélective au système sérotoninergique (Healy, 2011).

Les anciens antidépresseurs

  • clomipramine (Anafranil) (ATC)
  • amoxapine (Defanyl ,Asendin) (antidépresseur tétracyclique). Attention: c’est une molécule qui bloque la dopamine = un neuroleptique qui peut donc causer une dyskinésie tardive (TD) (Breggin, 2017).
  • trazodone (Desyrel, Trittico, Thombran, Trialodine, Oleptro, Trazolan, Nestrolan,…). La trazodone est un inhibiteur des recapteurs de sérotonine et un antagoniste du récepteur 5-HT2A.
  • amitriptyline (ou amitryptyline) (Elavil, Tryptanol, Endep, Elatrol, Tryptizol, Trepiline, Laroxyl, Redomex,…) (ATC). L’amitriptyline inhibe la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline.
  • désipramine (ou déméthylimipramine) (Norpramin,…) (ATC). La désipramine inhibe la réabsorption de la noradrénaline et, dans une moindre mesure, de la sérotonine.
  • nortriptyline (Sensoval, Aventyl, Pamelor, Norpress, Allegron, Noritren et Nortrilen, Pamelor,…) (ATC)
  • tranylcypromine (Parnate,…) (IMAO)
  • doxepin (Quitaxon, Sinequan, Sinquan, Silenor, Teva-Doxepin …) (ATC)
  • trimipramine (Surmontil, Stangyl, …) (ATC). La trimipramine agit en inhibant la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine, comme anticholinergique central et périphérique et bloque les récepteurs dopaminergiques.
  • imipramine (Tofranil, Trimipramine,…) (ATC). L’imipramine inhibe la recapture neuronale de catécholamines et de sérotonine.
  • protriptyline (Vivactil) (ATC)

Quelques autres antidépresseurs (Wikiépdia, 2015 et Grima (2008)

  • maprotiline (Ludiomil,…). La maprotiline est un inhibiteur non sélectif de la recapture de la monoamine. (antidépresseur tétracyclique)
  • miansérine (Athymil, Bolvidon, Lerivon,Norval, Tolvon,…). (apparenté aux ATC)
  • setiptiline (ou teciptiline) (Tecipul,…) (NaSSA)
  • tianeptine (Stablon,…) (apparenté aux ATC)
  • viloxazine (Vivalan,…) (apparenté aux ATC)

Définitions

ISRS : antidépresseurs Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine.

IRSNa ou IRSN: Les inhibiteurs de la recapture (ou du recaptage) de la sérotonine-noradrénaline (IRSNa, IRSN ou SNRI en anglais pour Serotonin-norepinephrine reuptake inhibitor) sont des psychotropes qui inhiberaient de façon sélective la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine. Cette inhibition entraîne une augmentation de la concentration synaptique de ces neuromédiateurs (Wikipédia, 2017).

NaSSA: Antidépresseurs Noradrénergique et Sérotoniergique Spécifiques.

ATC : les antidépresseurs tricycliques sont une classe d’antidépresseurs utilisés pour la première fois vers la fin des années 1950. Leur nom vient de leurs structures moléculaires composées de trois anneaux d’atomes (Wikipédia, 2017).

IMAO : antidépresseurs inhibiteurs de monoamine oxydase (inhibiteurs MAO ou IMAO).

La place de l’entourage dans le sevrage

Lors de la mise en place du sevrage, ainsi que pendant toute la durée du sevrage, il est important d’être entouré de personnes de confiance (médecins, famille, amis,…) qui pourront vous aider et vous soutenir durant cette période qui peut souvent se révéler compliquée.

Une personne qui vous connaît bien et en qui vous pouvez avoir confiance sera en mesure de voir la situation de l’extérieur et ainsi de vous donner une vision différente de ce que vous voyez lorsque vous êtes plongé dans votre sevrage et dans les symptômes. Souvent, pendant le sevrage, lorsqu’on se retrouve dans une passe difficile et qu’on ne sait plus quoi faire, c’est ce regard objectif, bienveillant et extérieur qui va nous aider à comprendre ce qui se passe et à débloquer la situation.

Par ailleurs, étant donné que les psychotropes affaiblissent notre capacité de jugement, émoussent nos émotions, nous rendent parfois apathique et provoquent souvent une anosognosie médicamenteuse (une incapacité à reconnaître les symptômes de notre propre dysfonctionnement cognitif induit par les médicaments psychoactifs (Breggin, 2013)), il nous paraît indispensable de vous encourager à vous faire accompagner et épauler par un proche lors d’un sevrage.

Dès les premières semaines de diminution, vous allez certainement sortir du brouillard médicamenteux induit par ces produits. À ce moment-là, il est important de ne pas être seul(e), car cela peut être douloureux et très déroutant de se rendre compte de ce que ces produits ont fait de nous et de l’impact qu’ils ont eu et ont toujours sur nos comportements, nos pensées, nos émotions, notre personnalité et nos relations avec nos proches.

Comme vous l’aurez compris, nous vous encourageons fortement à ne pas entreprendre le processus de sevrage seul, mais de vous faire accompagner à la fois par un professionnel de la santé compétent en matière de psychotropes et par un ou plusieurs proches en qui vous pouvez avoir confiance et qui sauront respecter vos rythmes de sevrage et de récupération.

Il faut savoir que respecter le rythme auquel le corps est capable de supporter les diminutions est un des points cruciaux du sevrage. Il est donc important que vous trouviez votre rythme de diminution et de longueur de paliers et que les personnes qui vous accompagnent dans votre sevrage le respectent. En effet, lorsqu’un sevrage est « confortable », c’est-à-dire que les symptômes de sevrage ne vous entravent pas dans votre quotidien, cela veut dire que vous avez trouvé le rythme de descente que votre organisme peut supporter sans souffrir. Et c’est cette non-souffrance de l’organisme qui permet de réduire la probabilité d’apparition d’un syndrome de sevrage et par là-même la probabilité d’apparition d’un syndrome de sevrage prolongé (Syndrome de sevrage prolongé = maintien des symptômes de sevrage après l’arrêt de la médication psychotrope).

Quel médicament psychotrope arrêter en premier ?

Comme l’expliquent les Docteurs Breggin et Cohen (2007) :

Si vous prenez un médicament A pour contrer les effets secondaires d’un médicament B, alors vous devriez probablement commencer par sevrer le médicament B. Par exemple, si vous prenez un somnifère pour traiter l’insomnie causée par du Prozac (fluoxétine) ou de la Ritaline, vous allez peut-être avoir envie de sevrer le somnifère après l’arrêt du Prozac ou de la Ritaline. Idem, si vous prenez des médicaments (Cogentin (=benztropine) ou Artane) qui suppriment les troubles moteurs induits par les neuroleptiques, vous devriez probablement commencer par réduire le(s) neuroleptique(s) avant de commencer le sevrage du médicament prescrit pour réduire les effets secondaires des neuroleptiques.

Il est recommandé de ne faire qu’un sevrage à la fois et d’attendre quelques semaines après un sevrage avant d’en commencer un deuxième, afin de ne pas trop bousculer l’organisme. Une pause entre deux sevrages offre à votre organisme la possibilité de récupérer un peu et ainsi de commencer le sevrage suivant dans de meilleures conditions.

Nous vous conseillons également d’écouter votre ressenti pour déterminer quel médicament votre organisme a besoin de sevrer en premier. Par exemple, si vous sentez qu’un médicament a produit des effets secondaires pénibles dès le moment où vous avez commencé à le prendre, alors c’est peut-être par celui-ci qu’il conviendrait de commencer.

Par ailleurs, il est très important de prendre en compte la dangerosité de la molécule lors du choix de l’ordre des sevrages. Comme le soulignent Breggin et Cohen (2007), il faut si possible commencer par les antipsychotiques (neuroleptiques), étant donné que cette classe de médicaments psychiatriques expose à des effets secondaires graves, y compris à la dyskinésie tardive, au syndrome malin des neuroleptiques qui peut potentiellement être mortel, au diabète et à une pancréatite.

Finalement, si vous souffrez déjà d’effets secondaires graves induits par vos médicaments psychiatriques, comme un manie, une hyperstimulation, des comportements inquiétants ou des mouvements anormaux, il faudra envisager de réaliser un sevrage rapide et aussi sûr que possible des molécules incriminées et ce sous la surveillance d’un médecin très expérimenté.

Il est vraiment vital de sevrer en premier, et sous surveillance médicale accrue et constante, le médicament qui serait à l’origine d’une intoxication médicamenteuse.

Comment faire la différence entre des symptômes de manque (syndrome de sevrage) et la toxicité médicamenteuse (neurotoxicité / intoxication médicamenteuse)?

Un syndrome de sevrage correspond à l’ensemble des symptômes qui se manifestent lorsque la dose du médicament est diminuée, alors que la toxicité médicamenteuse se présente sous la forme d’un ensemble de symptômes qui apparaissent lors des augmentations de dose.

Les symptômes de sevrage : un effet indirect des médicaments observé lors des diminutions de dose

Les symptômes de sevrage sont des effets indirects de la substance prise, dans le sens où ils correspondent à une réponse de l’organisme aux diminutions et non aux effets directs de la substance.

L’intoxication médicamenteuse : un effet direct des médicaments observé lors des augmentations de dose

L’intoxication médicamenteuse est un terme utilisé pour parler des effets neurotoxiques et/ou toxiques directs de la substance prise, dans le sens où les symptômes observés sont les conséquences directes des effets de la substance.

Une substance peut intoxiquer l’organisme lors des premières prises. Et l’intoxication va se maintenir et souvent s’aggraver au fil des prises.

Comment faire la différence entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité ?

La meilleure façon de faire est d’augmenter un peu la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines et sous surveillance médicale intensive. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

 

Quelle est la place de l’entourage dans le processus de sevrage?

 

Actualité août 2016

Avec mon équipe de modératrices, je prends le temps de mettre en place le forum d’entraide au sevrage des médicaments psychiatriques que j’ai ouvert au début du mois.

Dès que les bases seront bien en place, je reprendrai activement la réalisation de vidéos et la construction des pages de mon site qui sont encore en brouillon.

Pour connaître mes projets en cours, je vous invite à visiter la page Projets.

Nouveauté
Une page consacrée aux personnalités importantes, qui se préoccupent des dangers de la médication psychiatrique, est maintenant disponible ici: personnalités.

Très bon dimanche à tous,
Cordialement,
Carole