Les effets iatrogènes du traitement

On parle d’effets iatrogènes lorsque le traitement déclenche de nouveaux symptômes, distincts de ceux qu’il est censé soigner (Le Figaro Santé, s.d.).

Par exemple, vous recevez un traitement pour l’anxiété et ce dernier produit de nouveaux symptômes comme de l’insomnie, des douleurs, une amnésie, une dépression, des envies suicidaires ou une impulsivité et même, comme nous l’avons constaté chez nombre d’entre nous de nouveaux troubles entraînant de nouveaux diagnostics comme des troubles psychotiques, des troubles bipolaires, des troubles de l’humeur, des troubles psychosomatiques, etc… pour lesquels d’autres traitements sont administrés et viennent s’ajouter au traitement pour l’anxiété. Dans ce cas, on ajoute un traitement médicamenteux pour « traiter » les effets iatrogènes induits par le premier traitement médicamenteux. Cela annonce souvent le début d’une longue errance médicamenteuse où de nouveaux médicaments sont ajoutés par le médecin pour traiter l’apparition de ce nouveau trouble dont les signes et symptômes apparents ne sont en fait, vous l’aurez compris, que les effets iatrogènes du premier traitement. Si les médicaments ajoutés produisent à leur tour des effets iatrogènes, vous imaginez bien que si ces derniers ne sont pas identifiés comme tels, alors l’engrenage infernal de l’ajout d’autres médicaments pour « traiter » les effets iatrogènes des premiers continuera.

Avec l’ajout de plusieurs médicaments et par là, la consommation simultanée de plusieurs médicaments, on s’expose à l’effet cocktail.

Comment désamorcer l’engrenage infernal de l’ajout de médicaments pour « traiter » les effets iatrogènes d’un premier traitement médicamenteux ?

La première chose à faire serait de ne pas ajouter un nième médicament pour traiter les symptômes qui sont apparus APRÈS la prise de médicaments. Il est plus sensé d’essayer de déterminer si les nouveaux symptômes observés depuis le prise du médicament ne seraient pas des symptômes (ou des signes) iatrogènes, c’est-à-dire générés par le traitement. Pour cela, il est important de consulter la notice d’emballage du médicament qui pourrait être à l’origine des nouveaux symptômes que vous expérimentez. Regarder à la rubrique « effets secondaires ou effets indésirables », si les nouveaux symptômes qui sont apparus y figurent. S’ils y figurent, il y a de grandes chances pour que ce soit le médicament qui induisent ces nouveaux symptômes ou ce(s) nouveau(x) trouble(s) et ce n’est pas l’ajout d’un deuxième médicament qui semble la solution la plus saine, mais plutôt la diminution ou le retrait de la substance qui produit ces symptômes nouveaux, d’autant plus si ces symptômes sont graves (envie suicidaire, idées noires, violences, dépression,…).

Ensuite, il faut se rappeler qu’une substance qui produit un effet indésirable grave lorsqu’on la prend peut également être à l’origine de graves effets indésirables lorsqu’on l’arrête. Il convient donc d’être prudent lors de tout changement de dosage.