L’effet rebond

L’effet rebond ou phénomène de rebond est l’apparition ou la réapparition de symptômes qui étaient absents ou contrôlés pendant un traitement médicamenteux, mais (ré)apparaissent lorsque ce traitement est arrêté ou que la dose est réduite. Dans le cas de réapparition, les symptômes qui réapparaissent ont souvent une intensité augmentée par rapport aux symptômes présents avant traitement (Wikipédia, 2016).

L’effet rebond et les mécanismes compensatoires mis en place par l’organisme

L’apparition d’un effet rebond dévoile la réaction de l’organisme à l’action du produit psychiatrique. L’effet rebond est en quelque sorte la manifestation qui met en lumière la réaction de l’organisme à l’action d’une substance psychotrope: l’effet rebond met en lumière les mécanismes compensatoires mis en place par l’organisme pour contrer l’effet de la substance. Lors des diminutions de doses ou lors d’un arrêt brutal, l’effet rebond qui apparaît est la manifestation du déséquilibre entre l’effet diminué du produit chimique (dose réduite) et les effets compensatoires de l’organisme qui contre toujours aussi intensément l’action du médicament (l’organisme n’ayant pas encore ajusté l’intensité de sa réponse à l’intensité diminuée de l’effet du médicament).

L’anxiété de rebond

L’anxiété de rebond est une des réactions les plus communes lors de l’arrêt ou de la réduction de dose des tranquillisants mineurs. Comme avec la plupart des médicaments psychiatriques, l’utilisation de ces benzodiazépines engendre au final une augmentation des symptômes alors même qu’elles étaient supposées les réduire et c’est ainsi que l’anxiété de rebond peut mener au diagnostic erroné de trouble de l’anxiété chronique. Comme relevé par le journal de psychiatrie américain Textbook of Psychiatry, les traitements à long terme peuvent être maintenus ou réintroduits par erreur lorsque l’anxiété de rebond induite par le médicament fait son apparition. La toxicomanie en étant le résultat ultime (Breggin, 1991, cité par Nimmo, s.d.).

L’insomnie de rebond

L’insomnie de rebond résulte également de la prise de la plupart des somnifères, parce que le cerveau réagit en s’opposant aux effets dépresseurs du système nerveux central en devenant plus alerte et plus en éveil. Il ajoute que de manière générale, les somnifères ne devraient pas être pris plus d’un jour ou deux à la fois (Breggin, 1991, cité par Nimmo, s.d.).

Comment désamorcer l’effet rebond ?

Ce qu’il est important de comprendre c’est que, lors d’un sevrage, plus la diminution de la dose journalière est grande, plus l’intensité d’un éventuel effet rebond sera grande. Pour désamorcer l’effet de rebond, c’est-à-dire pour minimiser l’apparition ou la réapparition de symptômes qui étaient absents ou contrôlés pendant la prise de médicament psychiatrique, il faut faire de petites diminutions et respecter des paliers de stabilisation de quelques jours, pour permettre au corps et plus particulièrement au système nerveux central, de gérer la diminution de dose. Un sevrage lent permet de limiter grandement l’intensité des éventuels effets de rebond et cela permet, en parallèle, de mettre en place des techniques thérapeutiques pour gérer l’hyperactivité et l’hypersensibilité du système nerveux central rendu plus vigilant, plus alerte et plus en éveil par la prise chronique de médicament(s) psychiatrique(s).