Oubli de dose: j’ai manqué ma dose, que faire?

Question: J’ai manqué une dose de diazépam. Devrais-je prendre maintenant?

Réponse d’un membre du forum SoutienBenzo:

Quand on parle de doses manquées de diazépam, une règle générale est que si vous oubliez de le prendre à un moment précis et il y a eu moins de 24 heures depuis la dose oubliée (quand on se souvient) alors il suffit de prendre. Si c’est plus de 24 heures depuis que vous avez manqué la dose juste continuer avec votre régime de dosage normal. Comme le diazépam agit très longtemps, il peut effectivement être considéré comme une dose quotidienne unique avec très peu de fluctuation du taux sanguin sur une période de 24 h. C’est différent si vous prenez des composés à action brève mais avec le diazépam aussi longtemps que la même dose est prise dans un délai de 24 heures, il devrait être bon.

Pendant la période de sevrage et après, nous vous conseillons de tout noter dans un carnet pour vous aider à vous rappeler de tout ce qui est important. En effet, les trous de mémoire sont un des effets secondaires couramment observés lors de la prise de médicaments psychotropes. Votre mémoire reviendra progressivement au cours du sevrage et après, mais en attendant, notez les informations importantes dont vous devez absolument vous souvenir. En ce qui concerne le processus de sevrage, notez vos heures de prises et la quantité prise et faites un Vu à côté lorsque vous avez effectivement consommé le médicament.

Par ailleurs, il peut être intéressant de tenir un journal de vos symptômes. Cela vous permettra d’analyser l’évolution de votre état au cours du sevrage en fonction des changements réalisés dans votre protocole et en fonction des événements qui se produisent dans votre vie. Prendre le temps de décrire les symptômes, de noter quand ils apparaissent et quand ils se font plus discrets, et évaluer leur intensité, permet souvent de mieux comprendre ce qui se passe et par là, d’ajuster le protocole de sevrage en conséquence.

Comment faire la différence entre les symptômes de sevrage et la toxicité médicamenteuse?

Un syndrome de sevrage correspond à l’ensemble des symptômes qui se manifestent lorsque la dose du médicament est diminuée, alors que la toxicité médicamenteuse se présente sous la forme d’un ensemble de symptômes qui apparaissent lors des augmentations de dose.

Les symptômes de sevrage : un effet indirect des médicaments observé lors des diminutions de dose

Les symptômes de sevrage sont des effets indirects de la substance prise, dans le sens où ils correspondent à une réponse de l’organisme aux diminutions et non aux effets directs de la substance.

L’intoxication médicamenteuse : un effet direct des médicaments observé lors des augmentations de dose

L’intoxication médicamenteuse est un terme utilisé pour parler des effets neurotoxiques et/ou toxiques directs de la substance prise, dans le sens où les symptômes observés sont les conséquences directes des effets de la substance.

Une substance peut intoxiquer l’organisme lors des premières prises. Et l’intoxication va se maintenir et souvent s’aggraver au fil des prises.

Comment faire la différence entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité ?

La meilleure façon de faire est d’augmenter un peu la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines et sous surveillance médicale intensive. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

Comment savoir si on est sous-dosage?

Pour savoir si vous êtes en sous-dosage, c’est-à-dire que vous êtes entré en tolérance, essayez d’augmenter légèrement la quantité de médicament prise en revenant, par exemple, à la dernière dose journalière où vous vous sentiez “bien”. Si vous observez une diminution des symptômes de manque, alors c’est que vous êtes en sous-dosage et qu’il vaudrait mieux commencer votre sevrage à partir de la dose où vous vous sentiez “bien” (= votre dose de confort) et où les symptômes étaient peu intenses ou peu présents.

Mais attention, si au contraire, en augmentant légèrement votre dose journalière vous vous sentez encore plus mal parce que les symptômes sont encore plus nombreux et plus intenses, alors là, cela veut dire que la substance a un effet principalement toxique sur votre organisme et qu’il faudra adapter le sevrage en conséquence (il faudra envisager de faire un sevrage rapide sous surveillance médicale accrue).

 

Les erreurs à ne pas faire

Les erreurs à ne pas faire, expliquées par les membres du forum SoutienBenzo.

Les aberrations dans la manière de prescrire une benzodiazépine!

Déjà donner un anxiolytique pour résoudre une crise d’angoisse est une aberration!

Prendre le temps d’écouter, de permettre de mettre des mots sur des maux serait une bien meilleure démarche…qui permettrait de déboucher sur d’autres alternatives au Xanax par exemple! Et des alternatives, il y en a …

Ensuite je note des aberrations quant à la manière de prescrire une benzodiazépine! Comment on part d’une petite dose pour finir avec des doses énormes et dangereuses :

1ère erreur : la prise « à la demande « 

La prise « à la demande » est le meilleur moyen pour créer un état de dépendance et surtout de tolérance, c’est-à-dire qu’il y a nécessité d’augmenter la dose pour produire le même effet.

Une benzodiazépine doit être prise à heures régulières en répartissant sa dose pour éviter les effets de manque : il faut 12 h d’intervalle entre la prise du matin et celle du soir : par exemple : 9h – 21h.

2ème erreur : l’arrêt brutal

L’arrêt brutal expose à un état de manque intolérable et dangereux.

Comment faire ?

Prendre le Xanax en le répartissant sur la journée vous amènera un mieux être …qui vous conduira ensuite vers le sevrage, en vous évitant d’augmenter les doses.

Quand vient le temps du sevrage, il y a un protocole à respecter qui est l’envers d’un sevrage « à l’arrache  » proposé par les médecins!

En lisant le forum, tu comprendras qu’on se sèvre en douceur! et que ton médecin a jonglé avec les benzodiazépines, ce qu’il ne faut pas faire !!

Tu es passée de l’un à l’autre brutalement sans doute, ce qui donne des symptômes de sevrage et tu les as stoppés trop vite. De quoi développer des peurs que ça recommence.

Tu vas pouvoir t’informer et tu vas comprendre qu’il y a des benzodiazépines à demi-vie courte comme le Xanax etc…et des benzodiazépines à demi-vie longue comme le Nordaz, le Lysanxia etc …

Qu’on ne passe pas d’une demi-vie longue à une demi-vie courte : c’est l’inverse qu’il faut faire car une demi-vie longue te couvre mieux sur une journée, la concentration dans le sang est plus régulière et on évite ainsi les effets de manque entre les prises.

Qu’on ne rajoute pas une benzodiazépine à une autre benzodiazépine : c’est inutile, car elles possèdent toutes les mêmes propriétés!

Bref, on se sèvre avec une demi-vie longue et surtout on ne prend pas à la demande !!

On se sèvre en diminuant de 10% de sa dose en faisant des paliers de 14 jours à la même dose. Mais c’est trop dur.

L’expérience nous montre que 5% et 8 jours de palier pour une demi-vie longue, ça passe… et on finit vers la fin avec 3% et 7 jours.

Pour une demi-vie courte : 3% et 7jours ou 5 jours, ça passe.

Les erreurs dans le protocole de sevrage

Certains reviennent après une longue absence sur le forum… et des problèmes de sevrage : dommage car il y a des erreurs qui auraient pu être évitées…

3ème erreur : ajouter un autre médicament

Par exemple, les médecins corrigent un sous dosage de benzodiazépines qui entraîne des douleurs musculaires et autres, en …ajoutant du Laroxyl (un antidépresseur) pour calmer ces douleurs!

NON! Il suffit de corriger ce sous-dosage… soit en allongeant le palier qui permet au corps de se rééquilibrer, ou si le manque est trop grand augmenter la dose de benzodiazépine jusqu’à retrouver la dose de confort.

Les médecins ont tendance à « rajouter  » un médicament psychotrope, alors qu’il suffit de corriger le tir. Et après, en plus de sevrer la benzodiazépine, il faut se sevrer de l’antidépresseur.

Ne restez pas longtemps hors forum quand vous êtes en sevrage: on peut parler, trouver des solutions…

Un mal être est souvent le signe d’une erreur dans la prise de benzodiazépine…

Certains sont tentés de prendre du baclofène : je vous mets en GARDE! C’est un médicament réservé aux cas de sevrage alcoolique avec échecs … et on manque de recul.

4ème erreur : Prendre son médicament un jour sur deux

Un sevrage un jour sur deux n’est absolument pas « un sevrage classique », c’est même un mauvais sevrage. Imagine ton pauvre cerveau : un jour il a droit à une dose et le lendemain rien. On peut tout à fait comparer le sevrage d’un psychotrope à un sevrage alcoolique ; pense à cette personne à qui l’on dirait : aujourd’hui vous avez droit à un verre, demain non et après demain oui ?? Tu vois ce que je veux dire… comment veux-tu arriver à te débarrasser d’une addiction ? Et non la seule façon c’est de réduire progressivement, en allant toujours de l’avant (retour en arrière exceptionnel si l’on est allé trop vite ou si l’on souffre trop). Tu comprends ce que je veux dire.

5ème erreur : Faire le yoyo

Tu devrais éviter de faire le yoyo et remonter ta dose à la moindre difficulté, en effet de (1) le cerveau n’aime pas du tout ça et de (2) il faut que tu prennes bien conscience qu’un sevrage d’une benzodiazépine ne peut pas se passer sans symptôme à 100%, bien sûr certaines personnes passent au travers de symptômes de sevrage mais tout dépend du métabolisme des gens et de la façon dont le cerveau comble le manque.

Il est important que tu saches qu’il est possible que tu ressentes des effets de sevrage durant ton palier, ceux-ci peuvent être très vastes, les benzodiazépines touchent toutes les parties du corps, il te suffit de consulter la liste des symptômes de sevrage de la Prof. Ashton. Malgré une diminution lente avec des paliers longs tout le monde peut ressentir ces symptômes, pas tous en même temps mais certains et à différent degrés, et à long ou court terme également.

Tu es sous Lysanxia, une demi-vie longue ce qui fait que le pic de manque apparaît en moyenne chez les gens vers 3-8 jours, le fait de garder un palier de 14 jours permet justement de garder une marge durant laquelle tes symptômes de sevrage apparus lors du pic, se lissent petit à petit pour entamer une nouvelle diminution.

Néanmoins, il faut aussi savoir qu’il arrive pour certains que les symptômes perdurent tout au long du palier et que la tempête se calme à la prochaine diminution, comme il arrive également que tu traînes le même symptôme durant plusieurs paliers. Le sevrage et les symptômes ne sont pas linéaires, tu peux ressentir un symptôme différent à chaque palier, découvrir de nouveaux symptômes, certains que tu connais déjà, bref tout est possible.

Tu ne dois remonter tes gouttes que lorsqu’un palier est vraiment difficile, j’entends par difficile handicapant au point de ne pas pouvoir être « fonctionnel ». Les problèmes de vue brouillée, de vertiges, de douleurs musculaires, etc… font parties entières du sevrage et beaucoup traînent ses symptômes h24 7/7 durant tout leur sevrage. Il ne faut surtout pas remonter ta dose à la moindre difficulté et serrer les dents si ton palier est trop difficile en l’allongeant pour attendre que les symptômes se lissent jusqu’à la prochaine diminution.

Je t’invite à prendre connaissance de la liste des symptômes :

http://www.benzo.org.uk/freman/bzcha03.htm#3

Il faut bien que tu imprègnes que ce soit normal de ressentir ces symptômes lors de tes paliers, le cerveau se détache d’une drogue et chaque diminution il l’a ressent. Un sevrage d’une benzodiazépine ne peut pas se passer bien à 100% pour tout le monde même en respectant le protocole Ashton, celui-ci permet de réduire considérablement les symptômes pour que ton sevrage reste viable et confortable, mais tu ne peux pas être toi même à 100% sans problème durant ton sevrage.

Erreurs médicamenteuses

http://soutienbenzo.forumgratuit.org/t540-en-sevragese-mefier-des-draineurs-des-pansemants-gastriques-de-l-argile-du-pamplemousse

6ème erreur : Penser qu’une goutte ou qu’1mg de médicament n’a que peu d’effet

Exemple du Lysanxia et du Tercian

Quand vous avez 2 gouttes de Lysanxia, dites-vous que l’effet est psychologique? NON ! et ce n’est pourtant qu’1 mg … et ceux qui stoppent à 1 mg savent comment ils sont mal ensuite!!!

Le Tercian c’est pareil: 2 gouttes ont autant de puissance, de plus c’est un neuroleptique qui a des effets plus pervers et dangereux et qui doit être réduit encore plus lentement que les benzodiazépines: lisez les expériences en la matière des uns et des autres!

Si vous écoutez les médecins vous n’êtes pas sortis de l’auberge. Pour eux 1 mg ce n’est rien et il y a ERREUR: nous sommes au petit poil près avec ces molécules: pourquoi certains finissent leur sevrage avec des diminutions de 0.3, 0.2 etc…vous croyez que c’est pour faire joli ?

ATTENTION je vous dis !

Par Thérèse du forum SoutienBenzo

Les aides au calcul et les convertisseurs

Calculateur des diminutions et des paliers de Jomax

Certains ont parfois des difficultés avec le calcul des diminutions, les paliers, etc…
Nous vous conseillons de vérifier vos calculs avec l’application de Jomax.

C’est une aide, il faut toujours vérifier les calculs!

Le calculateur est accessible ici:

http://psychotropes.info/calculateur/ ou http://electrotracks.free.fr/aide/

Il faut d’abord actualiser la page en cliquant sur actualiser la page ou en appuyant sur la touche F5.

Le calculateur a une option pour le calcul des gouttes: il est possible d’entrer dans dose (départ) le nombre de gouttes de départ.

Il y a également un petit menu déroulant pour afficher les unités en options : pas d’unité, mg, ml, gouttes.

Retrouvez le mode d’emploi du calculateur de Jomax sur le forum: http://soutienbenzo.forumgratuit.org/t1945-calcul-de-sa-dose-titration-aide?highlight=calcul

Doses équivalentes (benzodiazépines): Convertisseur de Jomax

Pour avoir des équivalences entre les différentes molécules, allez dans le menu conversion.

Pour utiliser le convertisseur entre les benzodiazépines, procédez comme suit :

  1. cliquez sur le menu conversion et choisissez benzo conversion
  2. entrez le dosage en mg
  3. entrez le dosage en mg et le nom des benzodiazépines dont vous voulez connaître les doses équivalentes

Tableaux Excel pour calculer les diminutions

Feuilles Excel pour calculer des diminutions de 10%, de 8% et de 5%: http://psychotropes.info/files/TableauTitration2016v1.xlsx

(Une fois que vous aurez cliqué sur le lien, une fenêtre va s’ouvrir, choisissez de préférence l’option « Enregistrer le fichier »).

ou http://www.psychotropes.info/titration.php

Les paliers

Les paliers de stabilisation

Un palier correspond au temps que nous laissons à l’organisme pour adapter son fonctionnement à un apport quotidien moindre de molécule active. À chaque nouvelle diminution, nous laissons quelques jours à l’organisme pour s’habituer à l’apport d’une quantité inférieure de molécule active avant de passer à une nouvelle diminution. Nous allons laisser le temps à l’organisme de se stabiliser, de trouver un nouvel équilibre avec une quantité moindre de médicament.

Respecter un palier de stabilisation après chaque diminution permet de réduire l’intensité des symptômes de manque (ou symptômes de sevrage).

Mais attention à la longueur des paliers:

Un palier trop court

Un palier trop court ne laisse pas le temps à l’organisme de s’adapter à la diminution, ce qui ne lui permet pas de « stabiliser » les symptômes de manque. Si nous enchaînons les paliers trop courts, nous risquons de cumuler les symptômes de manque de chacun de ces paliers. Avec cette descente trop rapide, nous ne laissons pas le temps à l’organisme de gérer les diminutions successives, ce qui a pour conséquence, qu’au fil du temps, les symptômes de manque se cumulent et sont de plus en plus nombreux et de plus en plus intenses.

Un palier trop long

Un palier trop long laisse la porte ouverte à l’apparition de la tolérance: l’organisme s’habitue « beaucoup trop » à cette même quantité de molécule active prise trop longtemps et nous commençons à « avoir besoin » d’à nouveau augmenter la dose pour contrôler la réaction de manque. Les symptômes de manque qui apparaissent sont alors dus à la tolérance (= au fait que pour obtenir les mêmes effets, il faille augmenter la quantité prise). En effet, au bout d’un certain temps à la même dose, les effets des mécanismes compensatoires mis en place par l’organisme pour contrer l’action du produit surpassent les effets de la substance active. L’entrée en tolérance se manifeste alors par des symptômes de sevrage qui sont dus au fait que l’action du produit ne masque plus la réaction de l’organisme.

La longueur des paliers est en lien avec le type de molécule à sevrer, la quantité diminuée (= le pourcentage de la diminution) et les différences métaboliques individuelles dans la capacité de l’organisme à adapter son fonctionnement à la diminution.

De manière générale, en fonction des molécules à sevrer, la longueur des paliers serait:

Bien évidemment, le pourcentage de diminution et la longueur des paliers vont dépendre des différences individuelles, du ressenti personnel et des conditions dans lesquelles est réalisé le sevrage.

Ne jamais changer la longueur de son palier brutalement, mais diminuer progressivement la longueur des paliers en procédant par exemple ainsi:

  • Longueur du 1er palier: 14 jours
  • Longueur du 2ème palier: 13 jours
  • Longueur du 3ème palier: 12 jours
  • etc…

Lisser un palier

« Lisser un palier » signifie allonger ponctuellement la longueur habituelle d’un palier en vue d’atténuer l’intensité des symptômes de sevrage apparus lors d’une situation inhabituelle qui aurait augmenté l’intensité des symptômes de sevrage: par exemple, en cas de fatigue, d’un petit trouble, de drainage etc…

Pour plus d’information sur le lissage, consulter la FAQ sur les Questions relatives au sevrage:

Les aides au calcul des diminutions et les convertisseurs

Plus d’informations sur la substitution

Quel médicament psychotrope arrêter en premier ?

Comme l’expliquent les Docteurs Breggin et Cohen (2007) :

Si vous prenez un médicament A pour contrer les effets secondaires d’un médicament B, alors vous devriez probablement commencer par sevrer le médicament B. Par exemple, si vous prenez un somnifère pour traiter l’insomnie causée par du Prozac (fluoxétine) ou de la Ritaline, vous allez peut-être avoir envie de sevrer le somnifère après l’arrêt du Prozac ou de la Ritaline. Idem, si vous prenez des médicaments (Cogentin (=benztropine) ou Artane) qui suppriment les troubles moteurs induits par les neuroleptiques, vous devriez probablement commencer par réduire le(s) neuroleptique(s) avant de commencer le sevrage du médicament prescrit pour réduire les effets secondaires des neuroleptiques.

Il est recommandé de ne faire qu’un sevrage à la fois et d’attendre quelques semaines après un sevrage avant d’en commencer un deuxième, afin de ne pas trop bousculer l’organisme. Une pause entre deux sevrages offre à votre organisme la possibilité de récupérer un peu et ainsi de commencer le sevrage suivant dans de meilleures conditions.

Nous vous conseillons également d’écouter votre ressenti pour déterminer quel médicament votre organisme a besoin de sevrer en premier. Par exemple, si vous sentez qu’un médicament a produit des effets secondaires pénibles dès le moment où vous avez commencé à le prendre, alors c’est peut-être par celui-ci qu’il conviendrait de commencer.

Par ailleurs, il est très important de prendre en compte la dangerosité de la molécule lors du choix de l’ordre des sevrages. Comme le soulignent Breggin et Cohen (2007), il faut si possible commencer par les antipsychotiques (neuroleptiques), étant donné que cette classe de médicaments psychiatriques expose à des effets secondaires graves, y compris à la dyskinésie tardive, au syndrome malin des neuroleptiques qui peut potentiellement être mortel, au diabète et à une pancréatite.

Finalement, si vous souffrez déjà d’effets secondaires graves induits par vos médicaments psychiatriques, comme un manie, une hyperstimulation, des comportements inquiétants ou des mouvements anormaux, il faudra envisager de réaliser un sevrage rapide et aussi sûr que possible des molécules incriminées et ce sous la surveillance d’un médecin très expérimenté.

Il est vraiment vital de sevrer en premier, et sous surveillance médicale accrue et constante, le médicament qui serait à l’origine d’une intoxication médicamenteuse.

Comment faire la différence entre des symptômes de manque (syndrome de sevrage) et la toxicité médicamenteuse (neurotoxicité / intoxication médicamenteuse)?

Un syndrome de sevrage correspond à l’ensemble des symptômes qui se manifestent lorsque la dose du médicament est diminuée, alors que la toxicité médicamenteuse se présente sous la forme d’un ensemble de symptômes qui apparaissent lors des augmentations de dose.

Les symptômes de sevrage : un effet indirect des médicaments observé lors des diminutions de dose

Les symptômes de sevrage sont des effets indirects de la substance prise, dans le sens où ils correspondent à une réponse de l’organisme aux diminutions et non aux effets directs de la substance.

L’intoxication médicamenteuse : un effet direct des médicaments observé lors des augmentations de dose

L’intoxication médicamenteuse est un terme utilisé pour parler des effets neurotoxiques et/ou toxiques directs de la substance prise, dans le sens où les symptômes observés sont les conséquences directes des effets de la substance.

Une substance peut intoxiquer l’organisme lors des premières prises. Et l’intoxication va se maintenir et souvent s’aggraver au fil des prises.

Comment faire la différence entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité ?

La meilleure façon de faire est d’augmenter un peu la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines et sous surveillance médicale intensive. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

 

Quelle est la place de l’entourage dans le processus de sevrage?

 

Pourquoi et comment affiner les règles de la méthode des 10% pour mettre en place un sevrage adapté ?

Par Thérèse (2017)

Pourquoi affiner les règles de la méthode des 10% ?

Parce que nous nous sommes rendu compte que les règles de cette méthode n’étaient pas applicables par une grande majorité des personnes présentes sur le forum. En effet, en observant à la lettre les règles de 10% de diminution de la dose en cours tous les 14 jours, ces personnes expérimentaient des symptômes de manque les obligeant souvent à modifier le rythme de leur sevrage, notamment en réduisant le pourcentage de diminution de moitié. Nous nous proposons donc de vous expliquer comment nous avons affiné les règles de cette méthode afin qu’elles permettent au plus grand nombre de se sevrer dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans des conditions où l’état de manque ne prédomine pas.

Comment affiner les règles de la méthode des 10% en tenant compte du rapport entre le pourcentage de diminution et la longueur du palier ?

En 2011, lors de la fondation du forum d’entraide au sevrage (http://soutienbenzo.forumgratuit.org/), Thérèse a bien suivi les recommandations de sevrage établies par Ashton, et proposé des protocoles de sevrage suivant les règles de la méthode de 10%, à savoir des diminutions de 10% de la dose en cours tous les 14 jours. Mais avec les années d’expérience et d’observation, elle a réalisé que ces règles ne fonctionnaient pas pour tout le monde ou pour tous les types de sevrage. Voici, les conclusions qu’elle a tirées de ces 7 ans d’observation quotidienne de centaines de sevrage :

Pour les benzodiazépines

Affinage du protocole de sevrage des benzodiazépines à demi-vie longue

Au début, je ne proposais pas de sevrage en dessous de 10% et 14 jours. Chez certains, ça roulait à peu près… Mais l’expérience d’autres m’a amenée à modifier ma façon de procéder.

Je gardais toujours 10% et j’allongeais indéfiniment les paliers : sans résultats probants : ça faisait des sevrages qui bloquaient, qui traînaient, difficiles à vivre.

Je me suis posée des questions sur ces fameux 10% et j’ai relu Ashton. Elle parle de 10% et 14 jours OU 5% et 7 jours pour le Valium, une benzodiazépine à demi-vie longue. Il y avait donc une autre façon de procéder, plus douce!

Seulement voilà, 5% et 7 jours ça passait bien au début puis des symptômes de sevrage apparaissaient.

JP et moi, qui commencions nos expérimentations sur son sevrage, avons compris qu’il fallait 8 jours et pas 7 jours. Il y a donc un lien entre le pourcentage de diminution et la longueur de palier.

Au 8ème jour, le corps est en difficulté et il doit la passer! Au 9ème jour, la diminution fait du bien. CAR le BUT c’est de diminuer pour aller mieux.

Parfois, il faut allonger ce palier de 8 à 9 ou 10 jours… mais au delà de 14 jours, c’est inutile.

La crainte amène parfois à vouloir allonger le palier et surprise : un palier qui se passait bien devient invivable en « lissant » alors qu’il fallait diminuer.

Et la diminution donne la réponse : tout va de nouveau bien.

Nous avons aussi expérimenté des diminutions de 7% avec des paliers de 8 jours: au début ça passe bien, puis le corps s’essouffle et déclenche des symptômes de sevrage. Là aussi, il y a un lien entre le pourcentage de diminution et le nombre de jours de palier : 7% et 9 jours : tout va bien !

Au début nous avons fonctionné avec 7% et 9 jours: c’était une bonne alternative aux 10%, alliant la rapidité et l’efficacité. Car un sevrage qui traîne n’est pas bon psychologiquement! Mais un sevrage qui se fait cahin-caha n’est pas bon non plus !

Au bout d’un certain temps, j’ai abandonné ces 7% et 9 jours: ça restait un sevrage un peu hard quand même, même en allongeant un peu le palier.

D’après nos observations, il est bien que chacun teste sa longueur de palier, car cette dernière doit, également, en partie dépendre du métabolisme de chacun.

Au final, le pourcentage de diminution et la longueur de palier qui posent le moins de problème, c’est 5% de diminution avec des paliers de 8 jours : pas 7 jours mais 8 jours!!

En fonction du pourcentage de diminution, il semble y avoir un nombre de jours en dessous duquel il ne faut pas aller sous peine de symptômes. Peu allongent au-dessus de 8 jours.

Il doit y avoir là un point d’équilibre.

Ensuite, vers la fin du sevrage avec JP, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait baisser le pourcentage de diminution à 3% et la longueur des paliers à 7 jours. Ce qui amène un vrai soulagement et apporte un vrai confort de sevrage.

Une diminution de 3% avec 6 jours de palier : ça ne passe pas !! Toujours ce rapport entre le pourcentage de diminution et la longueur de palier.

Et les cas avec des diminutions de 2% et 3/4 jours de palier ça existe aussi ! Ce sont des sevrages difficiles avec pleins de symptômes difficiles à gérer.

Il ne faut également pas descendre en dessous de 2% à cause du risque de l’entrée en tolérance.

Affinage du protocole de sevrage des benzodiazépines à demi-vie courte

Et les benzodiazépines à demi-vie courte alors ?

Calquer sur un sevrage avec 10% est une erreur. Il faut tenir compte de la vitesse d’élimination plus courte. Les meilleurs résultats sont observés avec des diminutions de 3% et 7 jours de palier (et même 5 jours de palier pour certains : à tester encore).

Synthèse concernant le sevrage des benzodiazépines

Après réflexions « collégiales « , voici le début de quelques conclusions …

Sevrage d’une molécule à ½ vie courte : c’est mieux de substituer avec une ½ vie longue. Si le sevrage se fait quand même avec une ½ vie courte, c’est une erreur d’appliquer une diminution de la dose en cours de 10% avec 14 jours de palier (méthode des 10%), c’est trop hard!

Avec une ½ vie courte, la diminution idéale serait 3% sur un palier de 7 jours.

Sevrage d’une molécule à ½ vie longue : diminuer de 10% la dose en cours en respectant des paliers de 14 jours (méthode des 10%), c’est hard!

Il est mieux de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 8 jours : ça passe bien. A la fin du sevrage, finir avec 3% et 7 jours.

Bien sûr tout est modulable pour chacun!

Ne jamais changer la longueur de son palier brutalement, mais diminuer progressivement la longueur des paliers en procédant par exemple ainsi:

  • Longueur du 1er palier: 14 jours
  • Longueur du 2ème palier: 13 jours
  • Longueur du 3ème palier: 12 jours
  • etc…

SAUF si vous faites un % de diminution nettement moins élevé au palier suivant

Si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir par exemple : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsque la tolérance arrive, il est conseillé de diminuer la longueur des paliers. La tolérance arrive vite et se traduit par des symptômes de sevrage qui reviennent : signe qu’il faut diminuer la longueur de palier et non l’allonger.

Allonger la longueur du palier pour « lisser » les symptômes si ceux-ci sont trop intenses suite, par exemple, à une erreur dans les diminutions (diminution trop rapide).

Pause dans le sevrage : tous les 20 ou 25 jours, faire 1% de diminution pour ne pas entrer en tolérance. (Attention: La pause est indiquée uniquement en cas de gros problèmes de stabilisation durant un ou plusieurs paliers consécutifs).

Les constatations de JP

Une des clés de ce système est qu’il faut baisser vers la fin du palier alors que le plus souvent on lissait pour attendre l’accalmie. On est dans la pensée d’Ashton, pour améliorer, il ne faut pas augmenter les doses, mais bien les baisser. C’est dans la baisse douce mais régulière que l’on va sans doute diminuer les effets du sevrage, pas tous évidemment, mais un peu moins, c’est déjà beaucoup !

J’apporte des nuances :

  • il faut lisser, [c’est-à-dire allonger la longueur du palier], si le palier se passe cahin-caha depuis le début
  • il faut baisser [le pourcentage de diminution] si en fin de palier ça va mal, alors que tout allait bien !

Les molécules à demi-vie courte

Pour les molécules à ½ courte, des diminutions inférieures ou égales à 5 % sur des longs paliers sont sur le long terme source de difficultés. Pour remédier à ces difficultés, il conviendrait de commencer les diminutions d’une ½ vie courte sur une base de 5% sur des paliers de 7 à 10 jours maximum.

En restant sur de trop longs paliers avec de petits pourcentages sans cesse modifiés le mécanisme de descente est fragilisé.

Il y a plus de marges avec les demi-vies longues. Mais si on opère le mécanisme de variations progressives, les molécules à demi-vies longues vivent mieux que les courtes, ce qui plaide pour la substitution dès le départ.

Une hypothèse peut se dégager sur la demi-vie courte, la régularité du pourcentage de diminution et de la longueur du palier prime sur le chiffre du pourcentage dans la limite de 10% et la durée des jours dans la limite de 14 jours. En revanche, cela veut dire aussi qu’une régularité sur la base de 5% et 7 jours peut payer cash pour les vies courtes dès le démarrage!

Attention le pourcentage max de sevrage (10%) est quasiment impossible sur toute la durée du sevrage. S’il est possible de le faire sur les 3 premiers mois, il faut ensuite passer sur du 7% puis sur les 6 derniers mois sur du 5 % et finir sur du 3%. C’est sur ce tempo que l’on y arrive et surtout que l’on en bénéficie en post sevrage. Je sais pour avoir testé à mes dépens et pour avoir accompagné beaucoup d’entre nous. Descendre sous les 2% engendre une dépendance et entraîne ensuite une fin de sevrage très compliqué. Il faut garder un rythme de sevrage. Ensuite, il y a aussi en baissant les pourcentages une nécessité absolue de réduire les jours de palier sinon les fins de paliers deviennent très hard. Cela je l’ai aussi constaté avec la miansérine.

Affinage du protocole de sevrage des antidépresseurs et des neuroleptiques

Avec les antidépresseurs et les neuroleptiques, c’est un peu différent d’avec les benzodiazépines, en ce sens qu’il n’y a pas ce même rapport aussi strict entre pourcentage de diminution et longueur de palier. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas dépasser les 10%.

Pour les antidépresseurs

D’après nos observations, dans le cas des antidépresseurs, le pourcentage de diminution peut varier de 3% à 10%.

En début de sevrage, la longueur de palier peut aller jusqu’à 30 jours pour certains. Ensuite il faut réduire progressivement cette durée jusqu’à 15 ou 12 jours. En dessous de 12 jours, nous avons observé que ça ne passait pas.

Il est recommandé de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 30 jours, ce qui permet au corps de s’adapter, puis de diminuer doucement la longueur des paliers jusqu’à une durée de stabilisation qui vous convient : par exemple, des paliers de 12 ou 15 jours.

Pour les Neuroleptiques

L’expérience nous a montré que, pour un neuroleptique, c’est un petit pourcentage (parfois 1%) qui fonctionne le mieux et un long palier pouvant s’étendre parfois jusqu’à 35 jours voir plus. À tester pour chacun !

Dans le cas des antidépresseurs, comme dans le cas des neuroleptiques, il faut veiller à avoir le moins de symptômes possibles, voire pas du tout…

 

Quel protocole de sevrage choisir ?

 

Plan 3: substitution sur 2 semaines avec 2 prises (matin et soir)

Dans cet exemple de plan de substitution, le passage de 0.25 mg de Xanax à 15 gouttes de Lysanxia se fait sur 2 semaines avec 2 prises par jour (matin et soir).

Plan 3: substitution sur 2 semaines avec 2 prises par jour (9h00-21h00)

Exemple de substitution de 15 gouttes de Lysanxia à 0.25 mg de Xanax
= Remplacement de 0.25 mg de Xanax par 15 gouttes de Lysanxia

Substitution

Xanax

(un comprimé de Xanax 0.25mg)

Lysanxia

(15 gouttes de Lysanxia)

Diminution progressive de la quantité de Xanax prise

Introduction progressive des 15 gouttes de Lysanxia

Semaine 1

Matin (9h00)

½ comprimé de Xanax

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Semaine 2

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Semaines 3 – 4 – 5 Palier de Stabilisation

Ces 3 semaines de stabilisation correspondent au temps d’imprégnation par le corps de la nouvelle molécule. Pendant ces 3 semaines, votre dose journalière sera donc de 15 gouttes de Lysanxia

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

1. il est possible de diminuer de 1 ou 2 gouttes si vous vous sentez trop « shooté ».

2. il est possible de distribuer le nombre de gouttes total différemment en fonction de votre ressenti. Par exemple, il est possible de basculer 0.5 goutte de la prise du matin sur le soir (voir comment basculer les gouttes, ce qui modifiera la distribution de la sorte: 7 gouttes le matin et 8 gouttes le soir).

* Pour savoir comment faire des ½ ou des ¼ de gouttes se reporter aux conseils pratiques… mais certains n’en font pas et arrondissent.

Semaine 6 Sevrage
Sevrage des 15 gouttes de Lysanxia.

Il est recommandé de commencer par des diminutions de 5% de la dose en cours et de respecter des paliers de stabilisation de 8 jours. En effet, nous avons observé que réaliser des diminutions de 10% de la dose en cours tous les 14 jours, s’avère souvent trop difficile. Voir également Comment affiner les règles de la méthode des 10% pour mettre en place un sevrage adapté ?

Pour la mise en pratique du sevrage, se reporter à l’étape 5 intitulée: Choisir les protocoles et techniques de sevrage adaptés aux spécificités de la molécule à sevrer.

Ce plan est modulable: il est fonction de votre état: c’est vous qui voyez les moments de la journée où vous avez besoin de plus ou de moins, tout en gardant la même quantité sur la journée.

Autres exemples de plan de substitution:

 

Plus d’informations sur la substitution

 

Plan 2: substitution sur 4 semaines avec 2 prises (matin et soir)

Dans cet exemple de plan de substitution, le passage de 0.25 mg de Xanax à 15 gouttes de Lysanxia se fait sur 4 semaines avec deux prises par jour (matin et soir).
La prise du début d’après-midi (15h00) du plan 1 est mise sur le matin.

Plan 2: substitution sur 4 semaines avec 2 prises par jour (9h00-21h00)

Exemple de substitution de 15 gouttes de Lysanxia à 0.25 mg de Xanax
= Remplacement de 0.25 mg de Xanax par 15 gouttes de Lysanxia

Substitution

Xanax

(un comprimé de Xanax 0.25mg)

Lysanxia

(15 gouttes de Lysanxia)

Diminution progressive de la quantité de Xanax prise

Introduction progressive des 15 gouttes de Lysanxia

Semaine 1

Matin (9h00)

½ comprimé de Xanax

Soir (21h00)

¼ de comprimé de Xanax

3.75 gouttes de Lysanxia *

Semaine 2

Matin (9h00)

¼ de comprimé de Xanax

3.75 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

¼ de comprimé de Xanax

3.75 gouttes de Lysanxia

Semaine 3

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

¼ de comprimé de Xanax

3.75 gouttes de Lysanxia

Semaine 4

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Semaines 5 – 6 – 7 Palier de Stabilisation

Ces 3 semaines de stabilisation correspondent au temps d’imprégnation par le corps de la nouvelle molécule. Pendant ces 3 semaines, votre dose journalière sera donc de 15 gouttes de Lysanxia

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Remarques:

1. il est possible de diminuer de 1 ou 2 gouttes si vous vous sentez trop « shooté ».

2. il est possible de distribuer le nombre de gouttes total différemment en fonction de votre ressenti. Par exemple, il est possible de basculer 0.5 goutte de la prise du matin sur le soir (voir comment basculer les gouttes, ce qui modifiera la distribution de la sorte: 7 gouttes le matin et 8 gouttes le soir).

* Pour savoir comment faire des ½ ou des ¼ de gouttes se reporter aux conseils pratiques… mais certains n’en font pas et arrondissent.

Semaine 8 Sevrage

Sevrage des 15 gouttes de Lysanxia.

Il est recommandé de commencer par des diminutions de 5% de la dose en cours et de respecter des paliers de stabilisation de 8 jours. En effet, nous avons observé que réaliser des diminutions de 10% de la dose en cours tous les 14 jours, s’avère souvent trop difficile. Voir également Comment affiner les règles de la méthode des 10% pour mettre en place un sevrage adapté ?

Pour la mise en pratique du sevrage, se reporter à l’étape 5 intitulée: Choisir les protocoles et techniques de sevrage adaptés aux spécificités de la molécule à sevrer.

Ce plan est modulable: il est fonction de votre état: c’est vous qui voyez les moments de la journée où vous avez besoin de plus ou de moins, tout en gardant la même quantité sur la journée.

Autres exemples de plan de substitution:

 

Plus d’informations sur la substitution