10. La tolérance, qu’est-ce que c’est ?

La tolérance est le phénomène par lequel, la dose prescrite à l’origine produit progressivement moins d’effet et une dose plus forte est nécessaire pour obtenir le même effet.

Selon la Prof. Ashton, la tolérance aux effets sédatifs des benzodiazépines se développe habituellement au bout d’une ou deux semaines!

L’usage à plus ou moins long terme d’une benzodiazépine provoque :

  • l’apparition d’une accoutumance : la tolérance
  • d’une addiction : la dépendance
  • d’un syndrome de sevrage à l’arrêt de la consommation.

La tolérance :

– La dose prescrite à l’origine produit progressivement moins d’effet et une dose plus forte est nécessaire… Il est INUTILE de prescrire une 2ème benzodiazépine!

Avec la tolérance, on observe une aggravation des troubles de l’anxiété et une apparition des symptômes de sevrage: il suffit de réduire la dose et les symptômes disparaissent.

C’est pourquoi dans un protocole de sevrage, la diminution doit se faire au maximum au bout de 3 semaines à un mois, afin d’éviter l’entrée en tolérance.

– La tolérance se manifeste aussi avec une benzodiazépine à demi-vie courte : il y a apparition de phénomènes de manque entre les prises qui conduit à augmenter les quantités.

Il suffit de basculer sur une benzodiazépine à demi-vie longue pour éviter cet écueil.

– La tolérance peut se manifester chez les usagers à long terme : on assiste à une aggravation des symptômes qui traduit un état de manque: angoisses, crises de panique, bouffées de chaleur, « état grippal », etc…

NB: ces symptômes de manque sont souvent mal INTERPRÉTÉS et confondus avec des problèmes psychologiques ou des signes d’aggravation, ce qui peut conduire à augmenter les doses de benzodiazépine. On parle alors de forte tolérance avec sa benzodiazépine d’origine et une SUBSTITUTION avec une autre molécule va permettre de lever ce phénomène d’accoutumance.

 

 

11. Le sevrage des benzodiazépines

 

Synthèse concernant le sevrage des benzodiazépines

Après réflexions « collégiales « , voici le début de quelques conclusions …

Sevrage d’une molécule à ½ vie courte : c’est mieux de substituer avec une ½ vie longue. Si le sevrage se fait quand même avec une ½ vie courte, c’est une erreur d’appliquer une diminution de la dose en cours de 10% avec 14 jours de palier (méthode des 10%), c’est trop hard!

Avec une ½ vie courte, la diminution idéale serait 3% sur un palier de 7 jours.

Sevrage d’une molécule à ½ vie longue : diminuer de 10% la dose en cours en respectant des paliers de 14 jours (méthode des 10%), c’est hard!

Il est mieux de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 8 jours : ça passe bien. A la fin du sevrage, finir avec 3% et 7 jours.

Bien sûr tout est modulable pour chacun!

Ne jamais changer la longueur de son palier brutalement, mais diminuer progressivement la longueur des paliers en procédant par exemple ainsi:

  • Longueur du 1er palier: 14 jours
  • Longueur du 2ème palier: 13 jours
  • Longueur du 3ème palier: 12 jours
  • etc…

SAUF si vous faites un % de diminution nettement moins élevé au palier suivant

Si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir par exemple : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsque la tolérance arrive, il est conseillé de diminuer la longueur des paliers. La tolérance arrive vite et se traduit par des symptômes de sevrage qui reviennent : signe qu’il faut diminuer la longueur de palier et non l’allonger.

Allonger la longueur du palier pour « lisser » les symptômes si ceux-ci sont trop intenses suite, par exemple, à une erreur dans les diminutions (diminution trop rapide).

Pause dans le sevrage : tous les 20 ou 25 jours, faire 1% de diminution pour ne pas entrer en tolérance. (Attention: La pause est indiquée uniquement en cas de gros problèmes de stabilisation durant un ou plusieurs paliers consécutifs).

Les constatations de JP

Une des clés de ce système est qu’il faut baisser vers la fin du palier alors que le plus souvent on lissait pour attendre l’accalmie. On est dans la pensée d’Ashton, pour améliorer, il ne faut pas augmenter les doses, mais bien les baisser. C’est dans la baisse douce mais régulière que l’on va sans doute diminuer les effets du sevrage, pas tous évidemment, mais un peu moins, c’est déjà beaucoup !

J’apporte des nuances :

  • il faut lisser, [c’est-à-dire allonger la longueur du palier], si le palier se passe cahin-caha depuis le début
  • il faut baisser [le pourcentage de diminution] si en fin de palier ça va mal, alors que tout allait bien !

Les molécules à demi-vie courte

Pour les molécules à ½ courte, des diminutions inférieures ou égales à 5 % sur des longs paliers sont sur le long terme source de difficultés. Pour remédier à ces difficultés, il conviendrait de commencer les diminutions d’une ½ vie courte sur une base de 5% sur des paliers de 7 à 10 jours maximum.

En restant sur de trop longs paliers avec de petits pourcentages sans cesse modifiés le mécanisme de descente est fragilisé.

Il y a plus de marges avec les demi-vies longues. Mais si on opère le mécanisme de variations progressives, les molécules à demi-vies longues vivent mieux que les courtes, ce qui plaide pour la substitution dès le départ.

Une hypothèse peut se dégager sur la demi-vie courte, la régularité du pourcentage de diminution et de la longueur du palier prime sur le chiffre du pourcentage dans la limite de 10% et la durée des jours dans la limite de 14 jours. En revanche, cela veut dire aussi qu’une régularité sur la base de 5% et 7 jours peut payer cash pour les vies courtes dès le démarrage!

Attention le pourcentage max de sevrage (10%) est quasiment impossible sur toute la durée du sevrage. S’il est possible de le faire sur les 3 premiers mois, il faut ensuite passer sur du 7% puis sur les 6 derniers mois sur du 5 % et finir sur du 3%. C’est sur ce tempo que l’on y arrive et surtout que l’on en bénéficie en post sevrage. Je sais pour avoir testé à mes dépens et pour avoir accompagné beaucoup d’entre nous. Descendre sous les 2% engendre une dépendance et entraîne ensuite une fin de sevrage très compliqué. Il faut garder un rythme de sevrage. Ensuite, il y a aussi en baissant les pourcentages une nécessité absolue de réduire les jours de palier sinon les fins de paliers deviennent très hard. Cela je l’ai aussi constaté avec la miansérine.

Plus d’informations sur la substitution

Quel médicament psychotrope arrêter en premier ?

Comme l’expliquent les Docteurs Breggin et Cohen (2007) :

Si vous prenez un médicament A pour contrer les effets secondaires d’un médicament B, alors vous devriez probablement commencer par sevrer le médicament B. Par exemple, si vous prenez un somnifère pour traiter l’insomnie causée par du Prozac (fluoxétine) ou de la Ritaline, vous allez peut-être avoir envie de sevrer le somnifère après l’arrêt du Prozac ou de la Ritaline. Idem, si vous prenez des médicaments (Cogentin (=benztropine) ou Artane) qui suppriment les troubles moteurs induits par les neuroleptiques, vous devriez probablement commencer par réduire le(s) neuroleptique(s) avant de commencer le sevrage du médicament prescrit pour réduire les effets secondaires des neuroleptiques.

Il est recommandé de ne faire qu’un sevrage à la fois et d’attendre quelques semaines après un sevrage avant d’en commencer un deuxième, afin de ne pas trop bousculer l’organisme. Une pause entre deux sevrages offre à votre organisme la possibilité de récupérer un peu et ainsi de commencer le sevrage suivant dans de meilleures conditions.

Nous vous conseillons également d’écouter votre ressenti pour déterminer quel médicament votre organisme a besoin de sevrer en premier. Par exemple, si vous sentez qu’un médicament a produit des effets secondaires pénibles dès le moment où vous avez commencé à le prendre, alors c’est peut-être par celui-ci qu’il conviendrait de commencer.

Par ailleurs, il est très important de prendre en compte la dangerosité de la molécule lors du choix de l’ordre des sevrages. Comme le soulignent Breggin et Cohen (2007), il faut si possible commencer par les antipsychotiques (neuroleptiques), étant donné que cette classe de médicaments psychiatriques expose à des effets secondaires graves, y compris à la dyskinésie tardive, au syndrome malin des neuroleptiques qui peut potentiellement être mortel, au diabète et à une pancréatite.

Finalement, si vous souffrez déjà d’effets secondaires graves induits par vos médicaments psychiatriques, comme un manie, une hyperstimulation, des comportements inquiétants ou des mouvements anormaux, il faudra envisager de réaliser un sevrage rapide et aussi sûr que possible des molécules incriminées et ce sous la surveillance d’un médecin très expérimenté.

Il est vraiment vital de sevrer en premier, et sous surveillance médicale accrue et constante, le médicament qui serait à l’origine d’une intoxication médicamenteuse.

Comment faire la différence entre des symptômes de manque (syndrome de sevrage) et la toxicité médicamenteuse (neurotoxicité / intoxication médicamenteuse)?

Un syndrome de sevrage correspond à l’ensemble des symptômes qui se manifestent lorsque la dose du médicament est diminuée, alors que la toxicité médicamenteuse se présente sous la forme d’un ensemble de symptômes qui apparaissent lors des augmentations de dose.

Les symptômes de sevrage : un effet indirect des médicaments observé lors des diminutions de dose

Les symptômes de sevrage sont des effets indirects de la substance prise, dans le sens où ils correspondent à une réponse de l’organisme aux diminutions et non aux effets directs de la substance.

L’intoxication médicamenteuse : un effet direct des médicaments observé lors des augmentations de dose

L’intoxication médicamenteuse est un terme utilisé pour parler des effets neurotoxiques et/ou toxiques directs de la substance prise, dans le sens où les symptômes observés sont les conséquences directes des effets de la substance.

Une substance peut intoxiquer l’organisme lors des premières prises. Et l’intoxication va se maintenir et souvent s’aggraver au fil des prises.

Comment faire la différence entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité ?

La meilleure façon de faire est d’augmenter un peu la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines et sous surveillance médicale intensive. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

 

Quelle est la place de l’entourage dans le processus de sevrage?

 

Pourquoi et comment affiner les règles de la méthode des 10% pour mettre en place un sevrage adapté ?

Par Thérèse (2017)

Pourquoi affiner les règles de la méthode des 10% ?

Parce que nous nous sommes rendu compte que les règles de cette méthode n’étaient pas applicables par une grande majorité des personnes présentes sur le forum. En effet, en observant à la lettre les règles de 10% de diminution de la dose en cours tous les 14 jours, ces personnes expérimentaient des symptômes de manque les obligeant souvent à modifier le rythme de leur sevrage, notamment en réduisant le pourcentage de diminution de moitié. Nous nous proposons donc de vous expliquer comment nous avons affiné les règles de cette méthode afin qu’elles permettent au plus grand nombre de se sevrer dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans des conditions où l’état de manque ne prédomine pas.

Comment affiner les règles de la méthode des 10% en tenant compte du rapport entre le pourcentage de diminution et la longueur du palier ?

En 2011, lors de la fondation du forum d’entraide au sevrage (http://soutienbenzo.forumgratuit.org/), Thérèse a bien suivi les recommandations de sevrage établies par Ashton, et proposé des protocoles de sevrage suivant les règles de la méthode de 10%, à savoir des diminutions de 10% de la dose en cours tous les 14 jours. Mais avec les années d’expérience et d’observation, elle a réalisé que ces règles ne fonctionnaient pas pour tout le monde ou pour tous les types de sevrage. Voici, les conclusions qu’elle a tirées de ces 7 ans d’observation quotidienne de centaines de sevrage :

Pour les benzodiazépines

Affinage du protocole de sevrage des benzodiazépines à demi-vie longue

Au début, je ne proposais pas de sevrage en dessous de 10% et 14 jours. Chez certains, ça roulait à peu près… Mais l’expérience d’autres m’a amenée à modifier ma façon de procéder.

Je gardais toujours 10% et j’allongeais indéfiniment les paliers : sans résultats probants : ça faisait des sevrages qui bloquaient, qui traînaient, difficiles à vivre.

Je me suis posée des questions sur ces fameux 10% et j’ai relu Ashton. Elle parle de 10% et 14 jours OU 5% et 7 jours pour le Valium, une benzodiazépine à demi-vie longue. Il y avait donc une autre façon de procéder, plus douce!

Seulement voilà, 5% et 7 jours ça passait bien au début puis des symptômes de sevrage apparaissaient.

JP et moi, qui commencions nos expérimentations sur son sevrage, avons compris qu’il fallait 8 jours et pas 7 jours. Il y a donc un lien entre le pourcentage de diminution et la longueur de palier.

Au 8ème jour, le corps est en difficulté et il doit la passer! Au 9ème jour, la diminution fait du bien. CAR le BUT c’est de diminuer pour aller mieux.

Parfois, il faut allonger ce palier de 8 à 9 ou 10 jours… mais au delà de 14 jours, c’est inutile.

La crainte amène parfois à vouloir allonger le palier et surprise : un palier qui se passait bien devient invivable en « lissant » alors qu’il fallait diminuer.

Et la diminution donne la réponse : tout va de nouveau bien.

Nous avons aussi expérimenté des diminutions de 7% avec des paliers de 8 jours: au début ça passe bien, puis le corps s’essouffle et déclenche des symptômes de sevrage. Là aussi, il y a un lien entre le pourcentage de diminution et le nombre de jours de palier : 7% et 9 jours : tout va bien !

Au début nous avons fonctionné avec 7% et 9 jours: c’était une bonne alternative aux 10%, alliant la rapidité et l’efficacité. Car un sevrage qui traîne n’est pas bon psychologiquement! Mais un sevrage qui se fait cahin-caha n’est pas bon non plus !

Au bout d’un certain temps, j’ai abandonné ces 7% et 9 jours: ça restait un sevrage un peu hard quand même, même en allongeant un peu le palier.

D’après nos observations, il est bien que chacun teste sa longueur de palier, car cette dernière doit, également, en partie dépendre du métabolisme de chacun.

Au final, le pourcentage de diminution et la longueur de palier qui posent le moins de problème, c’est 5% de diminution avec des paliers de 8 jours : pas 7 jours mais 8 jours!!

En fonction du pourcentage de diminution, il semble y avoir un nombre de jours en dessous duquel il ne faut pas aller sous peine de symptômes. Peu allongent au-dessus de 8 jours.

Il doit y avoir là un point d’équilibre.

Ensuite, vers la fin du sevrage avec JP, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait baisser le pourcentage de diminution à 3% et la longueur des paliers à 7 jours. Ce qui amène un vrai soulagement et apporte un vrai confort de sevrage.

Une diminution de 3% avec 6 jours de palier : ça ne passe pas !! Toujours ce rapport entre le pourcentage de diminution et la longueur de palier.

Et les cas avec des diminutions de 2% et 3/4 jours de palier ça existe aussi ! Ce sont des sevrages difficiles avec pleins de symptômes difficiles à gérer.

Il ne faut également pas descendre en dessous de 2% à cause du risque de l’entrée en tolérance.

Affinage du protocole de sevrage des benzodiazépines à demi-vie courte

Et les benzodiazépines à demi-vie courte alors ?

Calquer sur un sevrage avec 10% est une erreur. Il faut tenir compte de la vitesse d’élimination plus courte. Les meilleurs résultats sont observés avec des diminutions de 3% et 7 jours de palier (et même 5 jours de palier pour certains : à tester encore).

Synthèse concernant le sevrage des benzodiazépines

Après réflexions « collégiales « , voici le début de quelques conclusions …

Sevrage d’une molécule à ½ vie courte : c’est mieux de substituer avec une ½ vie longue. Si le sevrage se fait quand même avec une ½ vie courte, c’est une erreur d’appliquer une diminution de la dose en cours de 10% avec 14 jours de palier (méthode des 10%), c’est trop hard!

Avec une ½ vie courte, la diminution idéale serait 3% sur un palier de 7 jours.

Sevrage d’une molécule à ½ vie longue : diminuer de 10% la dose en cours en respectant des paliers de 14 jours (méthode des 10%), c’est hard!

Il est mieux de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 8 jours : ça passe bien. A la fin du sevrage, finir avec 3% et 7 jours.

Bien sûr tout est modulable pour chacun!

Ne jamais changer la longueur de son palier brutalement, mais diminuer progressivement la longueur des paliers en procédant par exemple ainsi:

  • Longueur du 1er palier: 14 jours
  • Longueur du 2ème palier: 13 jours
  • Longueur du 3ème palier: 12 jours
  • etc…

SAUF si vous faites un % de diminution nettement moins élevé au palier suivant

Si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir par exemple : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsque la tolérance arrive, il est conseillé de diminuer la longueur des paliers. La tolérance arrive vite et se traduit par des symptômes de sevrage qui reviennent : signe qu’il faut diminuer la longueur de palier et non l’allonger.

Allonger la longueur du palier pour « lisser » les symptômes si ceux-ci sont trop intenses suite, par exemple, à une erreur dans les diminutions (diminution trop rapide).

Pause dans le sevrage : tous les 20 ou 25 jours, faire 1% de diminution pour ne pas entrer en tolérance. (Attention: La pause est indiquée uniquement en cas de gros problèmes de stabilisation durant un ou plusieurs paliers consécutifs).

Les constatations de JP

Une des clés de ce système est qu’il faut baisser vers la fin du palier alors que le plus souvent on lissait pour attendre l’accalmie. On est dans la pensée d’Ashton, pour améliorer, il ne faut pas augmenter les doses, mais bien les baisser. C’est dans la baisse douce mais régulière que l’on va sans doute diminuer les effets du sevrage, pas tous évidemment, mais un peu moins, c’est déjà beaucoup !

J’apporte des nuances :

  • il faut lisser, [c’est-à-dire allonger la longueur du palier], si le palier se passe cahin-caha depuis le début
  • il faut baisser [le pourcentage de diminution] si en fin de palier ça va mal, alors que tout allait bien !

Les molécules à demi-vie courte

Pour les molécules à ½ courte, des diminutions inférieures ou égales à 5 % sur des longs paliers sont sur le long terme source de difficultés. Pour remédier à ces difficultés, il conviendrait de commencer les diminutions d’une ½ vie courte sur une base de 5% sur des paliers de 7 à 10 jours maximum.

En restant sur de trop longs paliers avec de petits pourcentages sans cesse modifiés le mécanisme de descente est fragilisé.

Il y a plus de marges avec les demi-vies longues. Mais si on opère le mécanisme de variations progressives, les molécules à demi-vies longues vivent mieux que les courtes, ce qui plaide pour la substitution dès le départ.

Une hypothèse peut se dégager sur la demi-vie courte, la régularité du pourcentage de diminution et de la longueur du palier prime sur le chiffre du pourcentage dans la limite de 10% et la durée des jours dans la limite de 14 jours. En revanche, cela veut dire aussi qu’une régularité sur la base de 5% et 7 jours peut payer cash pour les vies courtes dès le démarrage!

Attention le pourcentage max de sevrage (10%) est quasiment impossible sur toute la durée du sevrage. S’il est possible de le faire sur les 3 premiers mois, il faut ensuite passer sur du 7% puis sur les 6 derniers mois sur du 5 % et finir sur du 3%. C’est sur ce tempo que l’on y arrive et surtout que l’on en bénéficie en post sevrage. Je sais pour avoir testé à mes dépens et pour avoir accompagné beaucoup d’entre nous. Descendre sous les 2% engendre une dépendance et entraîne ensuite une fin de sevrage très compliqué. Il faut garder un rythme de sevrage. Ensuite, il y a aussi en baissant les pourcentages une nécessité absolue de réduire les jours de palier sinon les fins de paliers deviennent très hard. Cela je l’ai aussi constaté avec la miansérine.

Affinage du protocole de sevrage des antidépresseurs et des neuroleptiques

Avec les antidépresseurs et les neuroleptiques, c’est un peu différent d’avec les benzodiazépines, en ce sens qu’il n’y a pas ce même rapport aussi strict entre pourcentage de diminution et longueur de palier. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas dépasser les 10%.

Pour les antidépresseurs

D’après nos observations, dans le cas des antidépresseurs, le pourcentage de diminution peut varier de 3% à 10%.

En début de sevrage, la longueur de palier peut aller jusqu’à 30 jours pour certains. Ensuite il faut réduire progressivement cette durée jusqu’à 15 ou 12 jours. En dessous de 12 jours, nous avons observé que ça ne passait pas.

Il est recommandé de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 30 jours, ce qui permet au corps de s’adapter, puis de diminuer doucement la longueur des paliers jusqu’à une durée de stabilisation qui vous convient : par exemple, des paliers de 12 ou 15 jours.

Pour les Neuroleptiques

L’expérience nous a montré que, pour un neuroleptique, c’est un petit pourcentage (parfois 1%) qui fonctionne le mieux et un long palier pouvant s’étendre parfois jusqu’à 35 jours voir plus. À tester pour chacun !

Dans le cas des antidépresseurs, comme dans le cas des neuroleptiques, il faut veiller à avoir le moins de symptômes possibles, voire pas du tout…

 

Quel protocole de sevrage choisir ?

 

Plan 3: substitution sur 2 semaines avec 2 prises (matin et soir)

Dans cet exemple de plan de substitution, le passage de 0.25 mg de Xanax à 15 gouttes de Lysanxia se fait sur 2 semaines avec 2 prises par jour (matin et soir).

Plan 3: substitution sur 2 semaines avec 2 prises par jour (9h00-21h00)

Exemple de substitution de 15 gouttes de Lysanxia à 0.25 mg de Xanax
= Remplacement de 0.25 mg de Xanax par 15 gouttes de Lysanxia

Substitution

Xanax

(un comprimé de Xanax 0.25mg)

Lysanxia

(15 gouttes de Lysanxia)

Diminution progressive de la quantité de Xanax prise

Introduction progressive des 15 gouttes de Lysanxia

Semaine 1

Matin (9h00)

½ comprimé de Xanax

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Semaine 2

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Semaines 3 – 4 – 5 Palier de Stabilisation

Ces 3 semaines de stabilisation correspondent au temps d’imprégnation par le corps de la nouvelle molécule. Pendant ces 3 semaines, votre dose journalière sera donc de 15 gouttes de Lysanxia

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

1. il est possible de diminuer de 1 ou 2 gouttes si vous vous sentez trop « shooté ».

2. il est possible de distribuer le nombre de gouttes total différemment en fonction de votre ressenti. Par exemple, il est possible de basculer 0.5 goutte de la prise du matin sur le soir (voir comment basculer les gouttes, ce qui modifiera la distribution de la sorte: 7 gouttes le matin et 8 gouttes le soir).

* Pour savoir comment faire des ½ ou des ¼ de gouttes se reporter aux conseils pratiques… mais certains n’en font pas et arrondissent.

Semaine 6 Sevrage
Sevrage des 15 gouttes de Lysanxia.

Il est recommandé de commencer par des diminutions de 5% de la dose en cours et de respecter des paliers de stabilisation de 8 jours. En effet, nous avons observé que réaliser des diminutions de 10% de la dose en cours tous les 14 jours, s’avère souvent trop difficile. Voir également Comment affiner les règles de la méthode des 10% pour mettre en place un sevrage adapté ?

Pour la mise en pratique du sevrage, se reporter à l’étape 5 intitulée: Choisir les protocoles et techniques de sevrage adaptés aux spécificités de la molécule à sevrer.

Ce plan est modulable: il est fonction de votre état: c’est vous qui voyez les moments de la journée où vous avez besoin de plus ou de moins, tout en gardant la même quantité sur la journée.

Autres exemples de plan de substitution:

 

Plus d’informations sur la substitution

 

Plan 2: substitution sur 4 semaines avec 2 prises (matin et soir)

Dans cet exemple de plan de substitution, le passage de 0.25 mg de Xanax à 15 gouttes de Lysanxia se fait sur 4 semaines avec deux prises par jour (matin et soir).
La prise du début d’après-midi (15h00) du plan 1 est mise sur le matin.

Plan 2: substitution sur 4 semaines avec 2 prises par jour (9h00-21h00)

Exemple de substitution de 15 gouttes de Lysanxia à 0.25 mg de Xanax
= Remplacement de 0.25 mg de Xanax par 15 gouttes de Lysanxia

Substitution

Xanax

(un comprimé de Xanax 0.25mg)

Lysanxia

(15 gouttes de Lysanxia)

Diminution progressive de la quantité de Xanax prise

Introduction progressive des 15 gouttes de Lysanxia

Semaine 1

Matin (9h00)

½ comprimé de Xanax

Soir (21h00)

¼ de comprimé de Xanax

3.75 gouttes de Lysanxia *

Semaine 2

Matin (9h00)

¼ de comprimé de Xanax

3.75 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

¼ de comprimé de Xanax

3.75 gouttes de Lysanxia

Semaine 3

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

¼ de comprimé de Xanax

3.75 gouttes de Lysanxia

Semaine 4

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Semaines 5 – 6 – 7 Palier de Stabilisation

Ces 3 semaines de stabilisation correspondent au temps d’imprégnation par le corps de la nouvelle molécule. Pendant ces 3 semaines, votre dose journalière sera donc de 15 gouttes de Lysanxia

Matin (9h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Soir (21h00)

7.5 gouttes de Lysanxia

Remarques:

1. il est possible de diminuer de 1 ou 2 gouttes si vous vous sentez trop « shooté ».

2. il est possible de distribuer le nombre de gouttes total différemment en fonction de votre ressenti. Par exemple, il est possible de basculer 0.5 goutte de la prise du matin sur le soir (voir comment basculer les gouttes, ce qui modifiera la distribution de la sorte: 7 gouttes le matin et 8 gouttes le soir).

* Pour savoir comment faire des ½ ou des ¼ de gouttes se reporter aux conseils pratiques… mais certains n’en font pas et arrondissent.

Semaine 8 Sevrage

Sevrage des 15 gouttes de Lysanxia.

Il est recommandé de commencer par des diminutions de 5% de la dose en cours et de respecter des paliers de stabilisation de 8 jours. En effet, nous avons observé que réaliser des diminutions de 10% de la dose en cours tous les 14 jours, s’avère souvent trop difficile. Voir également Comment affiner les règles de la méthode des 10% pour mettre en place un sevrage adapté ?

Pour la mise en pratique du sevrage, se reporter à l’étape 5 intitulée: Choisir les protocoles et techniques de sevrage adaptés aux spécificités de la molécule à sevrer.

Ce plan est modulable: il est fonction de votre état: c’est vous qui voyez les moments de la journée où vous avez besoin de plus ou de moins, tout en gardant la même quantité sur la journée.

Autres exemples de plan de substitution:

 

Plus d’informations sur la substitution

 

3 exemples de plans de substitution

Benzodiazépine à demi-vie courte : Xanax
Benzodiazépine à demi-vie longue : Lysanxia
Exemples de plans de substitution de 15 gouttes de Lysanxia à 0.25mg de Xanax

Voici 3 plans de SUBSTITUTION possibles:

  1. Le premier se fait sur 4 semaines avec 3 prises par jour : matin, midi, soir
  2. Le deuxième se fait aussi sur 4 semaines avec 2 prises : matin et soir
  3. Le troisième se fait sur 2 semaines avec 2 prises : matin et soir

A quelles heures ont lieu les prises?

Si vous prenez la dose journalière en 3 prises, les prises se feront à 9h00 – 15h00 – 21h00
Si vous prenez la dose journalière en 2 prises, les prises se feront à 9h00 et 21h00

Cette répartition de l’heure des prises à pour but d’assurer une couverture optimale de la journée et ainsi d’éviter le manque entre deux prises.

Le principe est le remplacement du Xanax par du Lysanxia en gouttes sur la formule de remplacement d’¼ de Xanax par ¼ de l’équivalent en Lysanxia et ce ¼ par ¼ …

L’idée est de remplacer progressivement (quart par quart) la dose journalière de Xanax par une quantité équivalente de Lysanxia.

Le comprimé de 0.25 mg de Xanax équivaut à 7.5 mg de Lysanxia (formule en comprimé) ou à 15 gouttes de Lysanxia (formule en gouttes).

Pour le Xanax:
¼ de comprimé de Xanax 0.25 mg =  = 0.062 mg
Il faut couper le comprimé de Xanax en 4.

Pour le Lysanxia:
¼ de 15 gouttes de Lysanxia =  = 3.75 gouttes

Remarque: Pour obtenir 3.75 gouttes de Lysanxia, il faudra procéder à un fractionnement de gouttes.

Sinon, il est possible d’arrondir à 4 gouttes, mais attention, à la fin de la substitution, vous vous retrouverez avec 16 gouttes de Lysanxia au lieu de 15 gouttes.

N’oubliez pas de respecter une phase de stabilisation de 4 semaines avant de commencer le sevrage du Lysanxia. C’est-à-dire que vous devrez rester 4 semaines à 15 gouttes de Lysanxia.

Les 3 plans de SUBSTITUTION possibles:

  1. Le premier se fait sur 4 semaines avec 3 prises par jour : matin, midi, soir
  2. Le deuxième se fait aussi sur 4 semaines avec 2 prises : matin et soir
  3. Le troisième se fait sur 2 semaines avec 2 prises : matin et soir

Choisissez UN plan et demandez à un médecin une ordonnance pour du Lysanxia en gouttes.

Remarque: En FAIT pour 0.25 mg de Xanax à substituer et sur 2 prises, on fait plutôt une substitution sur 2 semaines car les ¼ sont difficiles à obtenir.

Pour des doses plus fortes comme 0.50 mg de Xanax et au-delà, on fait plutôt une substitution sur 4 semaines.

Retrouvez plus d’exemples de plans de substitution ici:

http://soutienbenzo.forumgratuit.org/t367-protocole-de-substitution-et-questions

 

Comment procéder à une substitution?

L’idée est de remplacer progressivement (quart par quart par exemple) votre molécule de départ par une molécule de substitution plus facile à sevrer.

Nous allons remplacer la dose journalière de la molécule actuellement prise par la dose journalière équivalente d’une molécule plus facile à sevrer (voir doses équivalentes).

La dose journalière correspond à la quantité de substance prise en 24 heures. C’est la quantité de substance “prise” par jour.

Ainsi, par exemple, si vous prenez 1 comprimé de Xanax 0.25mg par jour, votre dose journalière sera de:

0.25 mg si la dose journalière est exprimée en milligrammes
OU
1 comprimé si la dose journalière est exprimée en nombre de comprimés

Par contre, si vous prenez 2 comprimés de Xanax 0.25mg par jour, votre dose journalière sera de :

0.50 mg si la dose journalière est exprimée en milligrammes
OU
2 comprimés si la dose journalière est exprimée en nombre de comprimés

La dose journalière peut également être exprimée en nombre de gouttes.

Quelle que soit la manière dont est exprimée la dose journalière, un quart de cette dose reste toujours un quart.

Lors de la substitution, nous allons remplacer la dose journalière de la molécule actuellement prise par la dose journalière de la molécule de substitution, en ne remplaçant qu’un quart de la dose journalière à la fois (par exemple).

Qu’est-ce qu’un quart de la dose journalière?

Si vous exprimez votre dose journalière en nombre de milligrammes de substance active pris par jour, le quart de cette dose correspond à ce nombre de milligrammes journalier divisé par quatre.

Par exemple, si votre dose journalière est de 0.25 mg de Xanax, un quart de cette dose correspond à 0.25 mg divisé par 4, soit 0.0625 mg. Ces 0.0625 mg correspondent à ¼ (ou un quart) de la dose journalière de Xanax.

Dans ce cas, il pourrait être plus aisé d’exprimer la dose journalière et le quart de cette dose en nombre de comprimés. Ainsi, par exemple, si votre dose journalière est de 2 comprimés de Xanax, le quart de cette dose correspond à un demi comprimé de Xanax (écrit aussi ½ comprimé de Xanax). Et si vous prenez 1 comprimé de Xanax par jour, le quart de cette dose journalière sera de ¼ de comprimé de Xanax.

Illustration de la procédure de substitution

Nous allons illustrer la procédure de substitution quart par quart à l’aide de graphiques.

Légende : un quart s’écrit également 1/4 ou 25%.

Commençons par illustrer la dose journalière de la molécule à remplacer (= molécule actuellement prise = molécule d’origine = molécule de départ):

  • la totalité du camembert correspond à la dose journalière de la molécule de départ
  • les parts du camembert correspondent chacune à un quart de la dose journalière de la molécule de départ

 

Dose journalière de la molécule de départ

Nous pouvons illustrer la dose journalière de la molécule de substitution (= la molécule qui va remplacer la molécule actuellement prise) de la même manière:

  • la totalité du camembert correspond à la dose journalière de la molécule de substitution
  • les parts du camembert correspondent chacune à un quart de la dose journalière de la molécule de substitution

Dose journalière de la molécule de substitution

Lors du processus de substitution, nous allons progressivement remplacer les quarts de la molécule de départ par les quarts de la molécule de substitution. L’idée étant de remplacer un quart de la dose journalière par semaine.

Comme nous avons 4 quarts à remplacer, la substitution se fera sur 4 semaines, avec le remplacement d’un quart de la dose journalière par semaine:

  1. Semaine 1: substitution d’un quart de la dose journalière

Nous allons retirer un quart (une part du camembert noire) de la dose journalière de la molécule de départ et introduire un quart de la dose journalière de la molécule de substitution (une part de camembert blanche).

La dose journalière sera la même, mais elle sera composée différemment. Au lieu d’avoir 100% de la molécule de départ, la dose journalière sera composée pour trois quarts (¾ ou 75%) de la molécule de départ et pour un quart (¼ ou 25%) de la molécule de substitution.

  1. Semaine 2: substitution de deux quarts de la dose journalière, soit la moitié de la dose journalière

Nous allons retirer un quart supplémentaire de la molécule de départ et introduire un nouveau quart de la molécule de substitution.

La dose journalière sera la même, mais elle sera composée différemment. Au lieu d’avoir 75% de la molécule de départ et 25% de la molécule de substitution, la dose journalière sera composée pour 50% de la molécule de départ et pour 50% de la molécule de substitution.

  1. Semaine 3: substitution de trois quarts de la dose journalière

Nous retirons ¼ supplémentaire de la molécule de départ et nous introduisons à nouveau ¼ de la molécule de substitution à la dose journalière.

La dose journalière reste toujours la même, mais elle se compose à nouveau différemment. Au lieu d’avoir 50% de la molécule de départ et 50% de la molécule de substitution, la dose journalière sera composée pour 25% (ou ¼) de la molécule de départ et pour 75% (ou ¾) de la molécule de substitution.

  1. Semaine 4: substitution de la totalité de la dose journalière

Nous retirons le dernier quart restant de la molécule de départ et nous le remplaçons par un quart de molécule de substitution.

La dose journalière reste toujours la même, mais elle est cette fois entièrement composée par la molécule de substitution: dose journalière = 100% (ou 1/1) de la molécule de substitution.

Substitution image 1 Substitution image 2
Substitution image 3 Substitution image 4
Substitution image 5

Comment répartir les 4 quarts de la dose journalière entre les prises de la journée?

Lorsque la dose journalière est administrée en 3 prises (p.ex. matin – midi – soir), les 4 quarts de la dose journalière seront répartis entre les 3 prises. Par exemple comme suit :
Tableau répartition

Dois-je substituer quart par quart ou demi par demi?

La substitution peut se faire quart par quart ou demi par demi en fonction de la quantité à substituer. Ainsi, il est recommandé de procéder à une diminution quart par quart lorsque la dose journalière à substituer est élevée. Lorsque la dose journalière à substituer est moins importante, il est possible de passer par une substitution demi par demi.

À savoir concernant la substitution

  • La substitution, c’est le passage progressif d’une molécule à une autre: le corps doit « se sevrer » de sa molécule d’origine pour en accepter une autre.
  • Il faut environ 4 semaines, en respectant des paliers d’une semaine, pour que la nouvelle molécule trouve toute sa puissance.
  • Il peut y avoir des petits symptômes de sevrage.
  • Certains peuvent se sentir « shootés » et il y a lieu de réajuster la dose de l’équivalence à la baisse.
  • S’il y a apparition de symptômes de manque, il faut faire une petite augmentation de la dose de la molécule de substitution.
  • La substitution peut s’étaler sur 15 jours pour des petites doses à sevrer et se fait généralement sur 4 semaines, voire 8 à 12 semaines pour des doses plus importantes. Mais, il vaut mieux ne pas dépasser 8 semaines à cause de l’entrée en tolérance, laquelle se manifeste dès 4 semaines environ.
  • À l’intérieur d’un plan de substitution, tous les ajustements de doses sont possibles, comme de reporter sur le soir la dose la plus grande…
  • On peut reporter la dose du midi sur le matin pour ne faire que 2 prises dans la journée.
  • On peut diminuer le Lysanxia de 1 ou 2 gouttes si la sédation est trop importante.
  • Le plan de substitution n’est pas standard et doit être adapté à chacun en fonction de ses réactions et si une modification est apportée, ne faire qu’un changement à la fois avec 1 ou 2 gouttes par prise et sur au moins 10 jours.
  • Les symptômes sont en général transitoires et il vaut mieux laisser à l’organisme le temps de s’adapter.
  • Observer une phase de stabilisation de 2 à 4 semaines avant de commencer le sevrage à proprement parler.

 

Lors de la substitution, est-ce que je vais ajouter une nouvelle dépendance?

La réponse est non, vous n’allez pas devenir « doublement dépendant », c’est-à-dire que vous n’allez pas ajouter une dépendance à une autre, mais vous allez seulement, en quelque sorte, « remplacer » votre dépendance actuelle. En effet, comme expliqué sur le site Sevrage Aux Benzodiazépines (2009), la substitution ne fait que substituer la dépendance à la molécule à demi-vie longue à la dépendance à la molécule à demi-vie courte, et le problème d’une dépendance accrue ne se pose pas d’autant que cette substitution est faite dans l’optique d’un sevrage

 

3 exemples de plans de substitution

 

La forme galénique sous laquelle le médicament est administré

De quoi faut-il tenir compte lors de la substitution?
3. De la forme galénique (comprimé, gouttes, gélule, …) sous laquelle le médicament est administré

Pour pouvoir diminuer “infinitésimalement” la quantité de substance active prise, il faut pouvoir fractionner (diviser) facilement le médicament jusqu’à des petites quantités. Et il est plus facile de le faire avec certaines formes galéniques, par exemple avec les gouttes. Pour plus d’information pratique sur le “fractionnement en fonction de la forme galénique”, consultez la partie Titration : les conseils pratiques page 91).

Par ailleurs, il faut être très attentif au fait qu’avec certaines formes galéniques, il n’est pas possible de faire des diminutions. En effet, certains comprimés ne peuvent pas être coupés ou écrasés et certaines gélules ne peuvent pas être ouvertes.

Par exemple, les formes à libération retardée souvent dites Retard, ne peuvent ni être coupées, ni écrasées, car elles peuvent perdre leur effet retard.

Ces préparations à action modifiée ont, en effet, des formes galéniques qui leur permettent, grâce à une modification des conditions de l’absorption digestive, de libérer le principe actif à un moment ou un lieu de l’organisme différent (ASDR, 2013). En écrasant ou en ouvrant ce type de préparation, on altère les conditions de leur absorption ce qui ne leur permet plus de libérer leur principe actif au moment voulu (d’où la perte de l’effet retard).

Pour plus d’informations sur ses formes galéniques se rendre ici:

http://pharmacie.hug-ge.ch/infomedic/utilismedic/forme_gal.pdf

Le document suivant propose une liste des médicaments qui peuvent ou ne peuvent pas être coupés, écrasés ou ouverts :

http://pharmacie.hug-ge.ch/infomedic/utilismedic/tab_couper_ecraser.pdf

De quoi faut-il encore tenir compte lors de la substitution?

 

Comment procéder à une substitution?