Comment savoir si on est sous-dosage?

Pour savoir si vous êtes en sous-dosage, c’est-à-dire que vous êtes entré en tolérance, essayez d’augmenter légèrement la quantité de médicament prise en revenant, par exemple, à la dernière dose journalière où vous vous sentiez “bien”. Si vous observez une diminution des symptômes de manque, alors c’est que vous êtes en sous-dosage et qu’il vaudrait mieux commencer votre sevrage à partir de la dose où vous vous sentiez “bien” (= votre dose de confort) et où les symptômes étaient peu intenses ou peu présents.

Mais attention, si au contraire, en augmentant légèrement votre dose journalière vous vous sentez encore plus mal parce que les symptômes sont encore plus nombreux et plus intenses, alors là, cela veut dire que la substance a un effet principalement toxique sur votre organisme et qu’il faudra adapter le sevrage en conséquence (il faudra envisager de faire un sevrage rapide sous surveillance médicale accrue).

28. Qu’est-ce que le syndrome de sevrage prolongé ?

Voici ce que dit la Prof. Ashton:

Attention : si vous souffrez d’un syndrome de sevrage en raison d’une diminution trop rapide ou d’un sevrage brutal, revenez immédiatement à la dernière dose dans laquelle vous vous sentiez bien. C’est impératif, ne comptez pas sur le temps pour vous débarrassez de vos symptômes, vous risquez un syndrome prolongé de sevrage.

C’est une fausse idée de penser qu’un sevrage brutal peut faire gagner du temps. Non seulement c’est dangereux mais en plus il peut prolonger vos souffrances des mois ou des années durant.

http://benzodiazepines.onlc.fr/12-Le-syndrome-prolonge-Pr-Ashton.html

 

29. A l’arrêt des benzodiazépines qu’en sera-t-il de mes troubles initiaux?

 

24. Comment éviter la crise de manque?

En faisant un sevrage lent. C’est-à-dire en faisant de petites diminutions et en laissant le temps à l’organisme de s’adapter quelques jours à une quantité journalière de médicament inférieure avant de passer à la diminution suivante.

C’est ce qui nous mène aux deux règles d’or du sevrage:

  1. faire de petites diminutions (réduire de 10% maximum la dose journalière en cours):
  1. respecter des paliers de quelques jours, avant de réduire à nouveau la dose journalière. (palier d’au minimum 4 jours et d’au maximum 14 jours avec les benzodiazépines) :

Vidéo: https://youtu.be/950SKSBrAoo

Même si cette vidéo parle de la crise de manque chez les héroïnomanes, en expliquant le rôle des récepteurs GABA et des traitements de substitution, c’est la même chose d’une certaine façon avec les benzodiazépines, les antidépresseurs et autres …

Le phénomène de l’état de manque y est bien expliqué.

 

25. La fin du sevrage et persistance de symptômes

 

22. Un sevrage est-il difficile et combien de temps dure–t-il ?

Impossible de le dire. Certains réagiront à une faible dose de benzodiazépine sur une courte période par des symptômes importants, d’autres réagiront à une plus grande dose par des symptômes très gérables.

Le temps de sevrage dépend notamment de la dose à sevrer et de l’intensité des symptômes.

 

23. Le cours du sevrage

 

20. Quels sont les symptômes de sevrage ?

Les mécanismes de REACTION au sevrage sont le miroir des effets produits initialement :

  • à une induction du sommeil par exemple, suit à l’usage ou à un arrêt brusque, de l’insomnie et des cauchemars
  • à une relaxation musculaire, suit une forte tension
  • à une sérénité de l’esprit, suit de l’anxiété, etc…

Un arrêt trop rapide ouvre les portes à toutes les fluctuations et le résultat est un surcroît d’activité à tous les niveaux : les benzodiazépines n’aident plus les GABA à jouer leur rôle d’apaisement au niveau du cerveau et presque tous les mécanismes excitables du système nerveux sont en état d’effervescence et doivent se réadapter à vivre sans benzodiazépines, ce qui les rend très vulnérables au stress.

Les symptômes aigus du sevrage :

L’effet recherché de la prise de benzodiazépines est le contrôle de l’ANXIETE, c’est pourquoi beaucoup de symptômes aigus de sevrage y sont liés :

  • L’hypersensibilité aux stimuli sensoriels: son, lumière, toucher, goût, odorat
  • Les distorsions perceptives: ondulation du plancher….
  • Des hallucinations visuelles, des distorsions de l’image corporelle….

Le sevrage semble faire ressortir les points les plus vulnérables : maux de tête si sujet aux maux de tête, troubles intestinaux et autres.

***SYMPTÔMES PSY :

Excitabilité, insomnie et cauchemars, anxiété et crise d’anxiété

-Agoraphobie et phobie sociale

-Distorsions perceptives, dépersonnalisation, déréalisation, hallucinations

-Dépression, obsessions, pensée paranoïaque.

-Rage, agressivité, irritabilité

-Trous de mémoire, souvenirs inopportuns

 

***SYMPTÔMES PHYSIQUES :

Maux de tête, douleur et raideur musculaire

-Picotement, engourdissement, sensation altérée (membre, visage, thorax)

-Jambes en coton, fatigue, symptômes de grippe

-contractions musculaires, convulsions, tics, tremblements, vertiges, étourdissements, manque d’équilibre

-Troubles visuels, sécheresse oculaire

-Acouphène, hyper sensitivité

-Symptômes gastro-intestinaux: nausées, vomissements, diarrhées, constipation, douleur, difficulté à avaler

-Variation de poids

-Sécheresse buccale, goût métallique, odeur inhabituelle

-Bouffées de chaleur, sueurs, palpitations

-Essoufflement, difficultés urinaires ou menstruelles

-Éruption cutanée, démangeaison

Etc…

 

21. Comment réagir face aux symptômes de sevrage?

 

19. Le syndrome de sevrage ?

Beaucoup de symptômes de sevrage existent simplement par peur des symptômes ou par peur d’en avoir. Les personnes qui ont connu ces mauvaises expériences les ont eues parce qu’elles ont arrêté leur benzodiazépine trop rapidement (Prof. Ashton, 2002).

On a vu que les benzodiazépines facilitent l’action du GABA qui est un message inhibiteur qui exerce une influente apaisante sur le cerveau.

Un sevrage brusque des benzodiazépines laisse le cerveau dénudé de ses fonctions GABA, ce qui se traduit par une hyperexcitabilité du système nerveux, laquelle est à la base de la plupart des symptômes de sevrage.

 

20. Quels sont les symptômes de sevrage?

 

Comment basculer les gouttes entre les prises?

Par exemple, si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsqu’on bascule des gouttes d’une prise à l’autre, on garde la même dose journalière, mais on en modifie la répartition afin d’atténuer les symptômes de sevrage.

Symptômes de sevrage : Comment répartir les prises pour atténuer les symptômes ?

Lorsqu’on ressent plus de symptômes de sevrage le soir ou au contraire le matin, il peut être judicieux de répartir la dose journalière différemment entre les prises.

Il est ainsi intéressant de basculer des gouttes de la prise du matin vers celle du soir ou de la prise du soir vers celle du matin en vue d’adapter l’apport et l’effet de la benzodiazépine (ou d’un des autres psychotropes) à la réponse physiologique de l’organisme.

Par exemple, si dans les symptômes de sevrage présents, l’insomnie prédomine, il est pertinent de prendre la majeure partie de la dose le soir, alors que si c’est plus difficile le matin, il est approprié de prendre la dose dès le lever. Dans cette dernière situation, attention toutefois à ne pas prendre une trop grande dose au lever au risque de devenir somnolent en matinée.

 

Comment basculer les gouttes entre les prises?