Le sevrage indirect d’un antidépresseur

Que faire lorsque, lors du sevrage direct d’un antidépresseur, l’intensité des symptômes de sevrage est intolérable ?

La méthode du sevrage direct semble fonctionner pour certaines personnes et moins bien pour d’autres et elle semble mieux se prêter à certains types d’antidépresseurs et moins bien à d’autres.

Ainsi, il peut s’avérer que certains antidépresseurs, de par leurs caractéristiques spécifiques, notamment leur puissance et la longueur de leur demi-vie d’élimination, se prêteront moins bien au sevrage direct. C’est plus particulièrement le cas des antidépresseurs dont la molécule active est puissante et/ou a une demi-vie courte.

Attention : avant d’attribuer la cause de l’intensité élevée de symptômes de sevrage aux spécificités de l’antidépresseur et d’opter pour la méthode de sevrage indirect, vérifiez que l’intensité des symptômes de sevrage n’est pas la conséquence d’un cumul de manque dû à un sevrage débuté en état de manque (c’est-à-dire d’un sevrage réalisé sans avoir observé une phase de stabilisation à la dose de confort). N’oubliez pas que dans le cas des antidépresseurs, les symptômes de sevrage peuvent se manifester des mois après la première diminution où vous étiez en sous-dosage. En effet, les premiers paliers sous-dosés peuvent passer inaperçus en ne manifestant que peu ou pas de symptômes de sevrage. Mais au fil des diminutions, le sous-dosage est de plus en plus conséquent et au bout d’un moment (souvent un à deux mois après le premier palier sous-dosé), les symptômes de manque se manifestent avec une forte intensité.

En outre, dans la grande majorité des cas, le choix d’un sevrage direct ou indirect dépendra de la réaction de l’organisme aux diminutions de dose. Si, l’organisme réagit mal aux diminutions lors du sevrage direct d’un antidépresseur puissant et/ou à demi-vie courte, alors il sera intéressant de se tourner vers la technique du sevrage indirect qui consiste à substituer une nouvelle molécule à la molécule d’origine, c’est-à-dire de procéder au remplacement de l’antidépresseur «trop difficile à sevrer » par un antidépresseur dont les caractéristiques le rendent « plus facile à sevrer ». Dans ce cas, on va substituer l’antidépresseur actuellement pris par un antidépresseur aux propriétés équivalentes, mais dont la demi-vie plus longue et/ou la plus faible puissance le rendent techniquement plus facile à sevrer.

Finalement, il arrive qu’un sevrage direct qui se passe bien devienne plus difficile dans les dernières diminutions au point de rester bloquer à des doses faibles et de ne pas arriver à terminer. Dans ce cas, il est possible de passer par un sevrage indirect pour franchir cet obstacle de fin de sevrage.

 

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Les approches du sevrage indirect des antidépresseurs (ISRS):

L’approche de la puissance de l’antidépresseur

L’approche de la demi-vie d’élimination

 

Le sevrage direct d’un antidépresseur

Il existe plusieurs façons de se sevrer d’un antidépresseur. La première façon de faire est de se sevrer directement du médicament pris en procédant à une diminution progressive et systématique de la dose prise.

Ce sevrage se fait aussi avec la méthode des 10%, mais avec un palier un peu plus long qu’avec les benzodiazépines pour une meilleure efficacité (Thérèse, 2017).

Dans le cas du sevrage d’un antidépresseur, l’idéal serait que ça se passe bien à 100%, sans symptômes aucuns. Dans de nombreux cas, le sevrage d’un antidépresseur se passe bien, mais ce n’est pas une règle générale. Mais pourtant c’est ce qu’il faut viser, ce 100% ! car je suis sûre que beaucoup ne sont pas attentifs à leur corps et acceptent des symptômes passivement en croyant que c’est normal (Thérèse, 2017).

Lors du sevrage, il faut vraiment écouter son corps car les symptômes se font vite sentir! Et lorsqu’ils se font sentir, il est important d’en tenir compte et d’envisager d’adapter le protocole de sevrage (par exemple faire des diminutions plus petites ou allonger un peu le(s) palier(s)).

Dans le cadre du sevrage d’un antidépresseur, il est fortement recommandé de commencer avec des paliers de 30 jours et des diminutions de 5% de la dose en cours, ce qui permet au corps de s’adapter, puis de diminuer doucement la longueur des paliers jusqu’à une durée de stabilisation qui vous convient : par exemple des paliers de 12 ou 15 jours (Thérèse, 2017). À vous d’ajuster en fonction de votre ressenti. En effet, comme l’a constaté Thérèse sur le forum SoutienBenzo, il est plus facile de diminuer la longueur d’un palier que de remonter, en ramant! car le corps a accumulé du manque et c’est plus difficile à gérer.

Les antidépresseurs : règles de sevrage recommandées par Thérèse:

Règles générales pour les antidépresseurs

Pourcentage de diminution recommandé : entre 3% et 10%

Longueur des paliers recommandée : entre 12 jours et 30 jours

Dans le cas des antidépresseurs, il faut veiller à avoir le moins de symptômes possibles, voire pas du tout.

Pour minimiser l’intensité des symptômes de sevrage des antidépresseurs, il est donc recommandé de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 30 jours. Si à ce rythme, le sevrage se passe bien, alors vous avez le choix : soit continuer à ce rythme pour vous assurer un sevrage confortable, soit ajuster le rythme de sevrage pour voir si votre organisme supporte des paliers plus courts. Si à ce rythme (5% et 30 jours), les symptômes de sevrage sont trop intenses, il est recommandé réduire le pourcentage de diminution à 3% et voir si le sevrage se passe mieux. L’important est de maintenir l’intensité des symptômes à son minimum, afin de trouver un rythme de sevrage qui soit le plus confortable possible. Une fois ce rythme de croisière trouvé, nous vous conseillons de vous y tenir.

 

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Le sevrage indirect d’un antidépresseur

L’effet placebo

L’effet placebo peut être défini comme la confiance que nous avons dans un traitement, dans le fait que celui-ci va nous soigner. Mettre tout son espoir dans un traitement (médicamenteux ou psychothérapeutique) et être convaincu de son efficacité, peut rendre celui-ci très puissant. En effet, il a été prouvé que si nous nous attendons à ce qu’un traitement fonctionne et apporte le soulagement voulu, alors nous anticipons des effets positifs et cela se répercute sur notre physiologie. Ainsi, lorsqu’un médecin, une thérapie ou un médicament nous offre l’espoir d’une guérison, alors nous croyons souvent si fort à un tel soulagement, que cette croyance place notre organisme dans les dispositions pour aller mieux. C’est ce que nous appelons l’effet placebo. Par conséquent, lorsque nous sommes convaincus qu’un traitement nous soulagera, alors il y a toutes les chances qu’il le fasse et que nous voyons notre état s’améliorer.

C’est, par exemple, ce qui se produit avec les antidépresseurs dans le cadre du traitement de la dépression : la croyance en l’efficacité des antidépresseurs à traiter la dépression peut être si forte, qu’elle produit un effet placebo puissant qui parvient à soulager la dépression. En effet, comme l’a constaté Kirsch (2010) dans sa méta-analyse, la principale réponse aux antidépresseurs est un effet placebo et pour cet auteur, il est très probable que le reste soit un effet placebo augmenté.

L’effet placebo augmenté

L’effet placebo (c’est-à-dire l’espoir d’une guérison ou la conviction qu’un traitement est efficace) peut être augmenté lorsque le traitement médicamenteux produit des effets secondaires facilement reconnaissables. En effet, plus le médicament psychiatrique produit des effets secondaires, plus nous sommes enclins à penser que la substance active est puissante et cela nous convainc que ce médicament est capable de traiter nos maux en profondeur. C’est ce qui augmente encore l’effet placebo. Dans sa méta-analyse, Kirsch (2010) a en effet constaté que plus les patients déprimés ressentent d’effets secondaires avec le médicament actif, plus leur état s’améliore.

Utiliser l’effet placebo à bon escient en activant les croyances qui nous sont bénéfiques

Ce manuel vise à vous aider à vaincre la dépendance physique. La dépendance psychologique se vainc, quant à elle, par un travail sur soi-même, sur ses croyances. Nous vous recommandons de travailler votre éventuelle dépendance psychologique en compagnie d’un thérapeute ou d’une personne qui vous aidera à reconnaître les pouvoirs et les vertus que vous attribuez à ces produits chimiques et à les transférer à vous-mêmes, à vos capacités, à vos propres ressources personnelles. Croire en vous, croire en vos capacités, croire que c’est possible, croire en votre force intérieure, en votre détermination, en votre jugement personnel, croire en votre instinct, en votre intuition, en votre ressenti vrai et profond, vous permettra de vous libérer de la dépendance psychologique et de reprendre le contrôle de votre vie.

 

Référence bibliographique

 

Gérer la physiologie

Qu’est-ce que la physiologie?

Définition de physiologie (source: CNRTL (2016) http://www.cnrtl.fr/definition/physiologie):

BIOL. Science qui étudie les fonctions normales ainsi que les propriétés des tissus des organismes vivants, humains, végétaux ou animaux. […] La science des facultés de l’homme fondée sur l’expérience intérieure constitue la psychologie; la même science fondée sur l’expérience ou l’observation extérieure constitue la physiologie (Maine de Biran, Journal, 1819, p.215). À côté de ce courant taxonomique s’est développée une branche non moins importante de la géographie, considérée dans ses rapports avec la physiologie des plantes, leur faciès, leurs modes de vie, leurs adaptations (Hist. gén. sc., t.3, vol.2, 1964, p.774):
La physiologie et la médecine se sont occupées surtout des manifestations chimiques des activités du corps, et des désordres organiques dont l’expression se trouve dans les lésions microscopiques des tissus. Carrel, L’Homme, 1935, p.140.

Techniques pour agir sur sa physiologie:

Pour que les techniques proposées soient efficaces (= produisent un effet et modifient le fonctionnement physiologique pour nous permettre de passer d’un état physiologique à un autre), il convient de pratiquer régulièrement les techniques proposées. Par exemple, pratiquer la respiration complète plusieurs fois par jours (matin – midi -soir) afin d’en maîtriser la technique. Une fois que l’on maîtrise bien une technique, elle devient plus facile à mettre en oeuvre dans les moments où nous voulons modifier un état physiologique qui nous est désagréable et retrouver un état physiologique plus agréable, plus en phase avec la situation en cours.

 

Le sevrage: une quête personnelle

Le sevrage?!

Le sevrage est-il seulement le moyen technique par lequel on arrive à se débarrasser progressivement et systématiquement des médicaments psychiatriques? Ou le sevrage est-il plus que cela?

Techniquement, le sevrage,  c’est l’action d’arrêter méthodiquement de prendre une substance (ici psychotrope). C’est la mise en place d’un plan d’action qui va permettre de diminuer progressivement et systématiquement la quantité de médicament prise en vue d’aider l’organisme à se passer de cette substance.

Mais au-delà de la pure action technique, il y a tout un cheminement personnel qui se met en place. C’est ce que j’appelle la quête personnelle qui va nous mener à la rencontre de nous-même.

En effet, plus on va diminuer la quantité de substance prise, plus on va aller à la rencontre de ses sensations. Les médicaments étouffaient et anesthésiaient notre corps, mais en les retirant petit à petit, nous allons avoir à nouveau accès à nos sensations. Au début, elles seront souvent ressenties comme trop fortes ou trop désagréables, et c’est souvent ce qui freiner l’envie d’aller à la rencontre de soi, de cette être plein de vie qui se cache en nous. Toutes ces sensations qu’on a essayé de faire taire d’abord avec nos propres armes (le mental,…) puis avec l’aide d’armes extérieures (les médicaments,…), vont se réveiller et se rappeler à nous avec une force intense. Comment les accueillir? Comment les gérer? Comment les comprendre? Ont-elles une utilité ou ne sont-elles là que pour m’empêcher de vivre? Voilà les questions qu’il faut se poser! Voilà les questions que je me suis posées et qui m’ont amener à voir le sevrage comme une quête personnelle, comme une rencontre avec soi-même.

Mais ce rencontrer dans de telles conditions, est-ce bien nécessaire? Pourquoi souffrir autant? Voilà encore d’autres questions que je me suis posées et auxquelles je vais essayer de répondre.

Le sevrage, ce n’est donc pas seulement un acte technique, c’est aussi partir à le recherche de soi.

Qui êtes-vous? Voilà une question à laquelle va vous permettre de répondre le sevrage.

Avant de commencer à répondre à toutes ces interrogations, j’avais envie de préciser qu’un sevrage lent vous permettra d’avance plus doucement à la découverte de vos sensations, de qui vous êtes, alors qu’un sevrage rapide vous mettre très intensément dans le vif de vos sensations de votre être, ce qui pourra se révéler plus difficile à gérer émotionnellement (sans oublier que physiquement, cela peut être extrêmement dangereux pour votre organisme).

Lorsqu’on diminue progressivement la prise de médicaments, c’est comme si on relevait petit à petit la chape de plomb qui couvrait nos sensations corporelles. Notre organisme se libère progressivement de sa camisole chimique et manifeste sa contrariété d’avoir été emprisonné au rythme d’avancée du sevrage. Les sensations, souvent pénibles et douloureux, se manifestent à chaque nouvelle diminution de dose, le corps, de plus en plus libéré de son étau, criant son désaccord et la souffrance vécu sous le joug de cet envahisseur chimique.

Des souffrances, il y en avait avant l’envahissement, mais après, elles se sont décuplées, en silence, au fond de leur cellule, hurlant, prisonnières des murs antibruit instaurés sous le temps de l’occupation chimique. Lorsque, lors du sevrage, on libère petit à petit, ces souffrances emprisonnées, bouillonnantes de ne pas avoir pu s’exprimer et affûtées à vif, elles libèrent toutes leurs colères accumulées pendant des années et les hurlent le plus intensément possible à qui veut bien les entendre: le « symptôme de sevrage » est là! Pour calmer les foules, pour réduire au maximum l’intensité de l’expression de la souffrance refoulées et contenues à grand coup de camisole chimique, il convient de libérer les prisonnières une à une et pas toutes à la fois. Techniquement, cela se traduit par un sevrage lent. Un sevrage lent permet en quelque sorte d’ouvrir une cellule à la fois et diminuant d’un garde de prison à la fois et non en ouvrant toutes grandes les portes de la prison en congédiant tous les gardes d’un coup.

En libérant une souffrance à la fois, on permet au corps de gérer l’intensité de la colère de ces sensations réprimées. Mais cela nous permet également, de « traiter » (comme diraient les cognitivistes) une information corporelle à la fois. Et c’est ça la quête personnelle.

Le sevrage, c’est libérer une sensation à la fois et la quête personnelle, c’est écouter, entendre, comprendre et « gérer » cette sensation qui sort « de sa prison ».

Ainsi, se sevrer, ce n’est pas uniquement diminuer progressivement la quantité de substance psychotrope prise, c’est également reconnaître la présence d’une sensation, l’accueillir, l’écouter, l’entendre, le comprendre et finalement apprendre à vivre avec sa présence.

Accueillir ces sensations, les laisser venir, sans les juger, c’est apprendre à aller un peu plus vers soi-même, c’est commencer à écouter son corps, son mouvement et sa vie, c’est s’approcher de soi-même, de qui on est au plus profond de nous même: c’est partir à la recherche de ses ressources, de sa force intérieure: c’est partir à la quête de soi!

Copyright © 2018 Carole Advices

Les effets iatrogènes du traitement

On parle d’effets iatrogènes lorsque le traitement déclenche de nouveaux symptômes, distincts de ceux qu’il est censé soigner (Le Figaro Santé, s.d.).

Par exemple, vous recevez un traitement pour l’anxiété et ce dernier produit de nouveaux symptômes comme de l’insomnie, des douleurs, une amnésie, une dépression, des envies suicidaires ou une impulsivité et même, comme nous l’avons constaté chez nombre d’entre nous de nouveaux troubles entraînant de nouveaux diagnostics comme des troubles psychotiques, des troubles bipolaires, des troubles de l’humeur, des troubles psychosomatiques, etc… pour lesquels d’autres traitements sont administrés et viennent s’ajouter au traitement pour l’anxiété. Dans ce cas, on ajoute un traitement médicamenteux pour « traiter » les effets iatrogènes induits par le premier traitement médicamenteux. Cela annonce souvent le début d’une longue errance médicamenteuse où de nouveaux médicaments sont ajoutés par le médecin pour traiter l’apparition de ce nouveau trouble dont les signes et symptômes apparents ne sont en fait, vous l’aurez compris, que les effets iatrogènes du premier traitement. Si les médicaments ajoutés produisent à leur tour des effets iatrogènes, vous imaginez bien que si ces derniers ne sont pas identifiés comme tels, alors l’engrenage infernal de l’ajout d’autres médicaments pour « traiter » les effets iatrogènes des premiers continuera.

Avec l’ajout de plusieurs médicaments et par là, la consommation simultanée de plusieurs médicaments, on s’expose à l’effet cocktail.

Comment désamorcer l’engrenage infernal de l’ajout de médicaments pour « traiter » les effets iatrogènes d’un premier traitement médicamenteux ?

La première chose à faire serait de ne pas ajouter un nième médicament pour traiter les symptômes qui sont apparus APRÈS la prise de médicaments. Il est plus sensé d’essayer de déterminer si les nouveaux symptômes observés depuis le prise du médicament ne seraient pas des symptômes (ou des signes) iatrogènes, c’est-à-dire générés par le traitement. Pour cela, il est important de consulter la notice d’emballage du médicament qui pourrait être à l’origine des nouveaux symptômes que vous expérimentez. Regarder à la rubrique « effets secondaires ou effets indésirables », si les nouveaux symptômes qui sont apparus y figurent. S’ils y figurent, il y a de grandes chances pour que ce soit le médicament qui induisent ces nouveaux symptômes ou ce(s) nouveau(x) trouble(s) et ce n’est pas l’ajout d’un deuxième médicament qui semble la solution la plus saine, mais plutôt la diminution ou le retrait de la substance qui produit ces symptômes nouveaux, d’autant plus si ces symptômes sont graves (envie suicidaire, idées noires, violences, dépression,…).

Ensuite, il faut se rappeler qu’une substance qui produit un effet indésirable grave lorsqu’on la prend peut également être à l’origine de graves effets indésirables lorsqu’on l’arrête. Il convient donc d’être prudent lors de tout changement de dosage.

Les réactions paradoxales

Un effet paradoxal d’un traitement, le plus souvent un médicament, est l’effet contraire de celui recherché, c’est-à-dire l’accentuation des symptômes qu’il vise à traiter (Psychomédia, 2012).

Réactions paradoxales aux benzodiazépines

Les benzodiazépines ont 6 effets principaux : sédatif, hypnotique, anxiolytique, anticonvulsivant, myorelaxant et amnésiant. Mais elles peuvent induire les effets exactement opposé et les individus sensibles peuvent réagir à un traitement aux benzodiazépines par une augmentation de l’anxiété, de l’agressivité, de l’agitation, de la confusion, de la désinhibition, de la perte de contrôle concernant les impulsions, de la loquacité, des comportements violents, et même des convulsions. Les effets indésirables paradoxaux peuvent même conduire à un comportement criminel (Wikipédia, 2015).

Les effets contraires d’un médicament

Les effets contraires d’un médicament sont des effets secondaires indésirables également appelés effets paradoxaux. Ils se produisent lorsque le médicament produit l’effet opposé à celui recherché. C’est parce que le médicament produit l’effet exactement opposé à celui recherché que l’on parle d’effet contraire ou encore d’effet paradoxal (car c’est quand même un paradoxe, que le médicament produise les effets qu’on cherche à traiter).

Les effets secondaires d’un médicament

Les effets secondaires, sont les effets qui se produisent en plus de l’effet primaire, mais qui ne sont pas recherchés, même s’ils peuvent être attendus. Selon Wikipédia (2017), un effet secondaire ou effet latéral peut être désirable, indésirable ou neutre selon les cas.

Il s’agit le plus souvent d’un effet indésirable du traitement, bien que certains de ces effets soient recherchés : l’effet antiagrégant plaquettaire de l’aspirine par exemple (Wikipédia, 2016).

Les réactions paradoxales et les effets contraires sont des effets secondaires indésirables d’un produit.

Les effets secondaires (connus) des médicaments psychiatriques sont généralement mentionnés dans la notice d’emballage.

Par exemple, les effets secondaires indésirables du Xanax (alprazolam) sont:

Effets indésirables Xanax

Les effets indésirables les plus fréquemment rencontrés sous alprazolam chez les patients atteints de névrose d’angoisse ou souffrant d’états d’anxiété associés à une dépression, sont la somnolence, le vertige/l’obnubilation.

Chez les patients atteints de troubles paniques et traités par de fortes doses (supérieures à 4 mg/j), une sédation/somnolence, une fatigue, une ataxie/des troubles de la coordination et des difficultés d’articulation ont fréquemment été observés au début du traitement. La sédation diminue généralement après quelques semaines de traitement.

Lors de l’utilisation de benzodiazépines, des réactions paradoxales telles que difficultés à se concentrer, états confusionnels, hallucinations, stimulation ou autres troubles du comportement comme irritabilité, agitation, accès de colère, comportement agressif et hostile peuvent se manifester dans de rares cas et en particulier chez des patients âgés (voir «Mises en garde et précautions»).

Les effets indésirables mentionnés ci-dessous ont été observés dans des études cliniques contrôlées chez des personnes traitées par l’alprazolam. Ils sont répertoriés par classe d’organes et évalués selon leur fréquence, en tenant compte des définitions suivantes: très fréquents (≥10%), fréquents (≥1%-<10%), occasionnels (≥0.1%-<1%), rares (≥0.01%-<0.1%).

En outre, les effets indésirables figurant sous «Post-marketing» ont été rapportés après la commercialisation.

Affections du système immunitaire

Post-marketing: réactions d’hypersensibilité telles qu’urticaire, œdème laryngé, œdème pharyngé.

Affections endocriniennes

Post-marketing: fréquence inconnue: hyperprolactinémie.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquents: diminution de l’appétit.

Affections psychiatriques

Très fréquents: dépression (11.7%).

Fréquents: confusion mentale, désorientation, diminution de la libido, anxiété, insomnie, nervosité.

Post-marketing: fréquents: augmentation de la libido. Occasionnels: manie, hallucination, colère, agitation. Fréquence inconnue: hypomanie, agression, hostilité, pensées aberrantes, hyperactivité psychomotrice.

Affections du système nerveux

Très fréquents: sédation (49.9%), céphalées (22.3%), somnolence (20.3%), troubles de la mémoire (17%), vertiges (16%), dysarthrie (12.3%), ataxie (10.8%).

Fréquents: troubles de l’équilibre, troubles de la coordination, troubles de l’attention, hypersomnie, léthargie, tremblements.

[…] (Extrait du Compendium Suisse des Médicaments, 2017)