Dose

Dose: il s’agit de la quantité précise de substance qui va être administrée. Cette quantité sera généralement exprimée en milligrammes ou en nombre de gouttes. Parfois, par abus de langage, il arrive qu’elle soit exprimée en nombre de comprimés ou en nombre de gélules.

Dose journalière

Il s’agit de la quantité précise de substance qui sera administrée en 24 heures. C’est la quantité de substance “prise” par jour.

Les prises

La dose journalière peut être prise en plusieurs fois: on parle de prises. Par exemple, une dose journalière de 6 mg de substance pourra être prise en 3 fois:

1ère prise le matin: 2 mg
2ème prise à midi: 2 mg
3ème prise le soir: 2 mg

Au total, la dose de 6 mg de substance aura été administrée en 3 prises sur 24 heures.

Dose en cours

Il s’agit de la quantité de substance actuellement prise. En d’autres termes c’est la dose journalière actuelle. Le terme dose actuelle est également utilisé pour parler de la dose en cours.

Dose de confort

La dose de confort correspond à la dose à laquelle vous vous sentez « bien ». Il s’agit de la quantité de substance qui vous permet de fonctionner au quotidien sans subir l’effet de manque (dû généralement à l’entrée en tolérance). La dose de confort, correspond à la dose à laquelle vous estimez ressentir le moins de symptômes de manque, c’est la dose à laquelle les symptômes de sevrage sont le moins intense. Dose qui permet en quelque sorte de « contrôler » l’intensité et l’apparition des symptômes de manque (aussi appelés symptômes de sevrage).

Dose à prendre

Terme utilisé dans le cadre de la mise en place de la diminution de la dose journalière (voir titration). Dans ce contexte, il s’agit de la dose à prendre après diminution de la dose en cours (= après que la dose actuelle ait été réduite du pourcentage de diminution voulu).

 

 

 

La forme galénique d’un médicament (gouttes, comprimés, gélules,…)

 

3. Trouver sa dose de confort et s’y stabiliser quelques jours

Pour la première molécule à sevrer, trouver sa dose de confort et s’y stabiliser.

Lors de cette étape, on évalue si on est en sous-dosage (voir plus bas), et on prend le temps d’ajuster la dose journalière prise en vue de trouver sa dose de confort avant de commencer le sevrage à proprement parlé. En effet, commencer les diminutions alors que l’organisme est en état de manque et le manifeste par des symptômes de sevrage intenses et handicapants ne permet pas de réaliser un sevrage dans de bonnes conditions. En effet, si vous êtes déjà en état de manque et que vous diminuez encore la quantité de médicament prise, alors les symptômes de sevrage se feront encore plus intenses. Cependant si, avant d’entamer le sevrage, vous remontez un peu votre dosage à la dernière dose où vous vous sentiez “bien”, alors vous pourrez commencer un sevrage dans de bonnes conditions. Il est nécessaire de retrouver une dose de confort avec laquelle vous vous sentiez bien et de vous y stabiliser : cela peut prendre selon les cas entre 1 à 3 semaines. Ensuite, en appliquant le protocole de sevrage recommandé pour la molécule en question, vous arriverez à réduire la dose journalière de manière à ce que l’organisme ait le temps d’adapter son fonctionnement à la diminution sans manifester des symptômes de manque intenses et invalidants.

Par ailleurs, il est à noter que l’utilisation de la technique de substitution permet souvent de lever le phénomène de tolérance.

Comment savoir si on est sous-dosage?

Pour savoir si vous êtes en sous-dosage, c’est-à-dire que vous êtes entré en tolérance, essayez d’augmenter légèrement la quantité de médicament prise en revenant, par exemple, à la dernière dose journalière où vous vous sentiez “bien”. Si vous observez une diminution des symptômes de manque, alors c’est que vous êtes en sous-dosage et qu’il vaudrait mieux commencer votre sevrage à partir de la dose où vous vous sentiez “bien” (= votre dose de confort) et où les symptômes étaient peu intenses ou peu présents.

Mais attention, si au contraire, en augmentant légèrement votre dose journalière vous vous sentez encore plus mal parce que les symptômes sont encore plus nombreux et plus intenses, alors là, cela veut dire que la substance a un effet principalement toxique sur votre organisme et qu’il faudra adapter le sevrage en conséquence (il faudra envisager de faire un sevrage rapide sous surveillance médicale accrue).

Voir: Comment faire la différence entre les symptômes de sevrage (syndrome de sevrage) et la toxicité médicamenteuse (neurotoxicité / intoxication médicamenteuse)?

 

4. Déterminer la méthode qui permettra de sevrer la molécule

 


Le plan de sevrage en pratique

Un exemple de plan de sevrage pour 2 médicaments : Xanax et Deroxat

Trouver ma dose de confort

Sevrage 1 : Deroxat

Avec la Deroxat, il n’y a pas eu une dose journalière qui était confortable. Par conséquent démarrage du sevrage à la dose actuelle.

Comme idées suicidaires, le sevrage devra être suivi par un professionnel compétent en matière de sevrage et formé aux risques liés aux antidépresseurs ISRS.

Trouver ma dose de confort

Sevrage 2 : Xanax

Si je me sens bien avec la dose journalière actuelle, je peux commencer le processus de sevrage à partir de cette dose.

Par contre, si je souffre de symptômes pénibles, il me faudra déterminer s’il s’agit :

  • De symptômes dus au sevrage de l’antidépresseur (Deroxat). Dans ce cas, attendre encore quelques jours/semaines que leur intensité diminue et me permette de commencer le 2ème sevrage dans de bonnes conditions
  • De symptômes de manque, parce que je suis en sous-dosage de Xanax. Pour vérifier s’il y a sous-dosage, je peux augmenter légèrement la dose journalière et si les symptômes s’estompent c’est que je suis effectivement en sous-dosage et qu’il faudra que j’augmente légèrement la dose (par exemple à la dernière dose où je me sentais « bien ») pour arriver à ma dose de confort à laquelle je me stabiliserai quelques jours avant de commencer le processus de sevrage à proprement parler
  • De symptômes d’intoxication au Xanax. Si lorsque j’augmente légèrement la dose, l’intensité des symptômes augmente et que je me sens encore plus mal, alors cela veut dire qu’il y a toxicité. Il me faut alors immédiatement consulter un spécialiste du sevrage et envisager un sevrage plus rapide.

Voir: Comment faire la différence entre les symptômes de sevrage (syndrome de sevrage) et la toxicité médicamenteuse (neurotoxicité / intoxication médicamenteuse)?

 

4. Déterminer la méthode qui permettra de sevrer la molécule