Comment basculer les gouttes entre les prises?

Par exemple, si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsqu’on bascule des gouttes d’une prise à l’autre, on garde la même dose journalière, mais on en modifie la répartition afin d’atténuer les symptômes de sevrage.

17. En général un plan de substitution se fait sur 4 semaines avec des paliers d’une semaine

Exemple: avec un Xanax à 0.50mg: il faut chercher l’équivalence avec le Lysanxia dans le convertisseur : 0.50 mg de Xanax = 15 mg de Lysanxia = 30 gouttes de Lysanxia.

Ça fait 30 gouttes de Lysanxia pour 0.50 mg de Xanax.

Plan sur 2 semaines

Exemple: avec un Xanax à 0.25mg : l’équivalence est de 7.5 mg de Lysanxia = 15 gouttes de Lysanxia

1ère semaine
Matin : 1/2 comprimé (cp) de Xanax
Soir : 7.5 gouttes de Lysanxia

2ème semaine
Matin : 7.5 gouttes de Lysanxia
Soir : 7.5 gouttes de Lysanxia

Ou 7 gouttes le matin et 8 gouttes le soir…

Ça fait 15 gouttes de Lysanxia pour 0.25 mg de Xanax.

Phase de stabilisation de 2 semaines avant de commencer le sevrage (dans cet exemple, il faudra rester 2 semaines (maximum 4) à 15 gouttes de Lysanxia par jour) !

Le plan de substitution n’est pas standard et doit être adapté à chacun en fonction de ses réactions et si une modification est apportée, ne faire qu’un changement à la fois avec 1 ou 2 gouttes par prise et sur au moins 10 jours.

Les symptômes sont en général transitoires et il vaut mieux laisser à l’organisme le temps de s’adapter.

Autre lien : conférences de la Prof. Ashton : http://www.benzo.org.uk/asholdmfr.htm

 

18. Si le sevrage d’un AD (antidépresseur) est nécessaire

 

8. Comment procéder au sevrage?

Le sevrage doit être LENT avec une diminution progressive du dosage, étalé sur plusieurs mois.

Le but est d’obtenir une diminution lente et régulière quant à la concentration des benzodiazépines dans le sang et les tissus, afin de permettre aux fonctions naturelles du cerveau de reprendre leurs fonctions normales.

Il est important d’aller de l’avant, quitte à arrêter quelques semaines si c’est trop difficile, mais de ne pas augmenter sa dose.

C’est mieux de se sevrer avec une benzodiazépine à demi-vie longue, en formule gouttes. Faire une SUBSTITUTION sera peut-être nécessaire.

Sans formule gouttes, il faut couper les comprimés ou les broyer en utilisant la méthode de TITRATION. Ne pas utiliser de comprimé à libération prolongé, car ils présentent l’inconvénient de ne pas pouvoir être écrasés ou broyés.

Pour savoir si votre comprimé ou votre capsule/gélule peut être coupé, écrasé, ouvert ou broyé, consultez le document suivant:

http://pharmacie.hug-ge.ch/infomedic/utilismedic/tab_couper_ecraser.pdf

Son programme de sevrage :

– Diminuer de 5 à 10% de la dose, tous les 10 ou 15 jours: chacun a son rythme qu’il modulera au fil du temps en fonction de ses symptômes de sevrage.

– C’est mieux de fractionner tous les 10 ou 15 jours plutôt qu’une fois par mois : l’organisme accepte mieux les petites diminutions.

– IMPORTANT:

  • diminuer tous les jours et pas un jour sur 2 ou sur 3 !!
  • diminuer sur chaque prise (si plusieurs prises par jour)

– Pour les benzodiazépines à demi-vie longue, 2 prises par jour à heures régulières suffisent.

– Pour les benzodiazépines à demi-vie courte, 3 à 4 prises sont nécessaires.

Si l’insomnie prédomine, prendre la majeure partie de la dose le soir.

Si c’est difficile le matin, prendre la dose dès le lever mais pas trop pour éviter la somnolence.

– Ne pas régresser si ça va mal ou si vous avez fait une diminution trop rapide: allonger le palier suffit bien souvent.

– En cas de stress, ne pas augmenter mais apprendre à gérer ses symptômes autrement que par la prise d’un comprimé.

– Différence à faire entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité: la meilleure façon de faire est d’augmenter la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

– Pas d’alcool, de café, d’excitant … encore que la Prof. Ashton admet que la notion de plaisir ne doit pas être oubliée et qu’un café reste tolérable.

– Ne pas avoir peur de la fin du sevrage: faire le saut dès 0.5 mg/jour de Lysanxia ou de Valium; à l’expérience nous avons trouvé qu’il valait mieux parfois fractionner davantage ….

– Le sevrage ne doit pas être une obsession et nécessite souvent un arrêt de travail.

Le cours du sevrage :
Les symptômes vont et viennent! Avec le temps, les vagues de symptômes deviennent moins fortes et moins fréquentes: on est bien quelques heures, puis quelques jours et quelques semaines et tous les malaises s’estompent.

La fin du sevrage et persistance de symptômes :
Avec le temps ces épisodes vont s’espacer et diminuer en intensité.
Le sevrage laisse une vulnérabilité au stress pendant un certain temps.

Si sevrage d’un AD (antidépresseur) : attendre 2 mois après le sevrage des benzodiazépines avant d’entamer le sevrage de l’antidépresseur : un seul sevrage à la fois est préférable.

Ce sevrage se fait aussi avec la méthode des 10% et avec un palier un peu plus long qu’avec les benzodiazépines pour une meilleure efficacité.

*Ne pas rester avec des symptômes de sevrage d’un AD (antidépresseur) si vous avez été trop vite: l’effet rebond apparaît 1 à 2 mois après et il ne faut pas attendre que ça passe tout seul! REPRENDRE en partie votre sevrage et FINIR de se sevrer correctement.

Un neuroleptique n’est pas utile et sevrez-vous en en premier!
De plus ils sont dangereux.

 

 

9. Une demi-vie, qu’est-ce que c’est?

 

Insomnie ou réveil difficile : Comment répartir les prises pour atténuer les symptômes ?

Lorsqu’on ressent plus de symptômes de sevrage le soir ou au contraire le matin, il peut être judicieux de répartir la dose journalière différemment entre les prises.

Il est ainsi intéressant de basculer des gouttes de la prise du matin vers celle du soir ou de la prise du soir vers celle du matin en vue d’adapter l’apport et l’effet de la benzodiazépine (ou d’un des autres psychotropes) à la réponse physiologique de l’organisme.

Par exemple, si dans les symptômes de sevrage présents, l’insomnie prédomine, il est pertinent de prendre la majeure partie de la dose le soir, alors que si c’est plus difficile le matin, il est approprié de prendre la dose dès le lever. Dans cette dernière situation, attention toutefois à ne pas prendre une trop grande dose au lever au risque de devenir somnolent en matinée.

Comment basculer les gouttes entre les prises ?

Par exemple, si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsqu’on bascule des gouttes d’une prise à l’autre, on garde la même dose journalière, mais on en modifie la répartition afin d’atténuer les symptômes de sevrage.

Synthèse concernant le sevrage des benzodiazépines

Après réflexions « collégiales « , voici le début de quelques conclusions …

Sevrage d’une molécule à ½ vie courte : c’est mieux de substituer avec une ½ vie longue. Si le sevrage se fait quand même avec une ½ vie courte, c’est une erreur d’appliquer une diminution de la dose en cours de 10% avec 14 jours de palier (méthode des 10%), c’est trop hard!

Avec une ½ vie courte, la diminution idéale serait 3% sur un palier de 7 jours.

Sevrage d’une molécule à ½ vie longue : diminuer de 10% la dose en cours en respectant des paliers de 14 jours (méthode des 10%), c’est hard!

Il est mieux de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 8 jours : ça passe bien. A la fin du sevrage, finir avec 3% et 7 jours.

Bien sûr tout est modulable pour chacun!

Ne jamais changer la longueur de son palier brutalement, mais diminuer progressivement la longueur des paliers en procédant par exemple ainsi:

  • Longueur du 1er palier: 14 jours
  • Longueur du 2ème palier: 13 jours
  • Longueur du 3ème palier: 12 jours
  • etc…

SAUF si vous faites un % de diminution nettement moins élevé au palier suivant

Si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir par exemple : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsque la tolérance arrive, il est conseillé de diminuer la longueur des paliers. La tolérance arrive vite et se traduit par des symptômes de sevrage qui reviennent : signe qu’il faut diminuer la longueur de palier et non l’allonger.

Allonger la longueur du palier pour « lisser » les symptômes si ceux-ci sont trop intenses suite, par exemple, à une erreur dans les diminutions (diminution trop rapide).

Pause dans le sevrage : tous les 20 ou 25 jours, faire 1% de diminution pour ne pas entrer en tolérance. (Attention: La pause est indiquée uniquement en cas de gros problèmes de stabilisation durant un ou plusieurs paliers consécutifs).

Les constatations de JP

Une des clés de ce système est qu’il faut baisser vers la fin du palier alors que le plus souvent on lissait pour attendre l’accalmie. On est dans la pensée d’Ashton, pour améliorer, il ne faut pas augmenter les doses, mais bien les baisser. C’est dans la baisse douce mais régulière que l’on va sans doute diminuer les effets du sevrage, pas tous évidemment, mais un peu moins, c’est déjà beaucoup !

J’apporte des nuances :

  • il faut lisser, [c’est-à-dire allonger la longueur du palier], si le palier se passe cahin-caha depuis le début
  • il faut baisser [le pourcentage de diminution] si en fin de palier ça va mal, alors que tout allait bien !

Les molécules à demi-vie courte

Pour les molécules à ½ courte, des diminutions inférieures ou égales à 5 % sur des longs paliers sont sur le long terme source de difficultés. Pour remédier à ces difficultés, il conviendrait de commencer les diminutions d’une ½ vie courte sur une base de 5% sur des paliers de 7 à 10 jours maximum.

En restant sur de trop longs paliers avec de petits pourcentages sans cesse modifiés le mécanisme de descente est fragilisé.

Il y a plus de marges avec les demi-vies longues. Mais si on opère le mécanisme de variations progressives, les molécules à demi-vies longues vivent mieux que les courtes, ce qui plaide pour la substitution dès le départ.

Une hypothèse peut se dégager sur la demi-vie courte, la régularité du pourcentage de diminution et de la longueur du palier prime sur le chiffre du pourcentage dans la limite de 10% et la durée des jours dans la limite de 14 jours. En revanche, cela veut dire aussi qu’une régularité sur la base de 5% et 7 jours peut payer cash pour les vies courtes dès le démarrage!

Attention le pourcentage max de sevrage (10%) est quasiment impossible sur toute la durée du sevrage. S’il est possible de le faire sur les 3 premiers mois, il faut ensuite passer sur du 7% puis sur les 6 derniers mois sur du 5 % et finir sur du 3%. C’est sur ce tempo que l’on y arrive et surtout que l’on en bénéficie en post sevrage. Je sais pour avoir testé à mes dépens et pour avoir accompagné beaucoup d’entre nous. Descendre sous les 2% engendre une dépendance et entraîne ensuite une fin de sevrage très compliqué. Il faut garder un rythme de sevrage. Ensuite, il y a aussi en baissant les pourcentages une nécessité absolue de réduire les jours de palier sinon les fins de paliers deviennent très hard. Cela je l’ai aussi constaté avec la miansérine.

Tutoriel: Titration de comprimés

Avertissement: l’usage des informations ici présentes est sous votre responsabilité et n’engage que vous. Notre expérience est notre seul guide et ne vient en concurrence de personne. Votre médecin est votre seul référent.

Dans ce tutoriel, vous apprendrez comment préparer votre dose quotidienne en utilisant la méthode de titration d’eau.

Tout d’abord vous aurez besoin des outils suivants:

  • une éprouvette graduée de 100 ml, ou une encore mieux une seringue de 50 ml ou 100 ml
  • un mortier et un pilon (optionnel). Le mortier et le pilon peuvent être remplacés par 2 cuillères ou par un broyeur de comprimés….
  • un bocal hermétique d’au moins 100 ml (par exemple un bocal à confiture)
  • 100 ml d’eau

Attention !

Avant d’écraser un comprimé, vérifiez qu’il est possible de le faire avec ce produit. Pour cela, reportez-vous au document suivant:
http://pharmacie.hug-ge.ch/infomedic/utilismedic/tab_couper_ecraser.pdf
ou demandez l’avis de votre pharmacien.

Sinon envisager de changer de forme galénique en remplaçant par exemple votre molécule prise sous forme de comprimé(s) par son équivalent sous forme de goutte.

Arbre décisionnel benzodiazépines

1ère méthode: écraser le(s) comprimé(s) et le(s) dissoudre dans de l’eau

  1. Écrasez le(s) comprimé(s) avec le pilon dans le mortier ou entre deux cuillères ou à l’aide d’un broyeur à comprimés.
  2. Dissolvez la poudre de comprimé(s) ainsi obtenue dans 100 ml d’eau et mélangez énergiquement pour obtenir une solution homogène.
  3. Prélevez votre pourcentage à l’aide d’une seringue et videz le dans l’évier. Par exemple, à l’aide de la seringue graduée, prélevez 10 ml (si vous souhaitez retirer 10% de la dose présente dans la solution). Jetez le contenu de la seringue (= les 10 ml).
  4. Vous pouvez maintenant boire le restant du bocal après l’avoir à nouveau un peu secoué.

2ème méthode: laisser dissoudre le(s) comprimé(s) dans de l’eau pendant une nuit

  1. À l’aide d’une seringue de 50 ml ou 100 ml, prélevez 100 ml d’eau et versez-les dans un bocal.
  2. Placez le(s) comprimé(s) dans le bocal et refermez le couvercle.
  3. Placez le bocal fermé au réfrigérateur toute une nuit.
  4. Le lendemain, le(s) comprimé(s) est (sont) complètement dissout(s), il suffit de secouer énergiquement durant au moins 30 secondes afin de rendre la solution homogène.
  5. Prélevez le pourcentage à l’aide d’une seringue et videz le contenu de la seringue dans l’évier.
  6. Vous pouvez maintenant boire le restant du bocal après l’avoir à nouveau un peu secoué.

La titration en vidéo

Méthode de titration 1 (réduction adaptée): https://youtu.be/lYY1nc2c2l4

 

Consultez également la page Vidéo: les méthodes de titration

 

Exemples de titration: les comprimés

Titration : répartir une dose journalière en 4 prises

Il faut commencer par enlever le pourcentage de diminution à la dose journalière totale (par exemple 10%) en s’aidant d’une des deux méthodes de titration présentées plus haut. Au départ, la dose totale étant généralement le nombre de comprimés que vous prenez actuellement.

Si vous prenez 1 comprimé et que vous voulez diminuer de 10% ce comprimé, le plus simple serait de diluer le comprimé dans 100 ml d’eau et d’enlever 10 ml de cette préparation. Les 90 ml restant contenant la dose à prendre.

Si vous prenez 2 comprimés, vous diluez les 2 comprimés dans les 100 ml d’eau et vous enlevez également 10 ml pour faire une diminution de 10%. Les 90 ml restant contiendront la dose à prendre.

Si la dose journalière doit être prise en 4 fois, il faut répartir ces 90 ml en 4 prises à peu près égales (l’essentiel est que vous ayez votre dose sur la journée).

Si nous commençons avec 100 ml – 10 ml = 90 ml, alors:

1er palier

Dose journalière: 100 ml – 10 ml = 90 ml
Répartition de la dose journalière en 4 prises: 22ml + 23ml + 22ml + 23ml (= 90ml)

2ème palier

Dose journalière: 90ml – 9ml = 81 ml
Répartition en 4 prises: 20ml + 20ml + 20ml + 21ml (= 81ml)

3ème palier

Dose journalière: 81ml – 8ml = 73 ml
Répartition en 4 prises: 18ml + 18ml + 18ml + 19ml (=73ml)

4ème palier

Dose journalière: 73ml – 7ml = 66 ml
Répartition en 4 prises: 16ml + 16ml + 17ml + 17ml (=66ml)

 

 


Comment FRACTIONNER les gouttes, les comprimés, …?

Voici des exemples de techniques que les membres du forum ont trouvées pour réaliser leurs diminutions en fonction de la forme galénique du médicament à sevrer: gouttes, comprimés, gélules,….


Symptômes de sevrage : Comment répartir les prises pour atténuer les symptômes ?

Lorsqu’on ressent plus de symptômes de sevrage le soir ou au contraire le matin, il peut être judicieux de répartir la dose journalière différemment entre les prises.

Il est ainsi intéressant de basculer des gouttes de la prise du matin vers celle du soir ou de la prise du soir vers celle du matin en vue d’adapter l’apport et l’effet de la benzodiazépine (ou d’un des autres psychotropes) à la réponse physiologique de l’organisme.

Par exemple, si dans les symptômes de sevrage présents, l’insomnie prédomine, il est pertinent de prendre la majeure partie de la dose le soir, alors que si c’est plus difficile le matin, il est approprié de prendre la dose dès le lever. Dans cette dernière situation, attention toutefois à ne pas prendre une trop grande dose au lever au risque de devenir somnolent en matinée.

Comment basculer les gouttes entre les prises ?

Par exemple, si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsqu’on bascule des gouttes d’une prise à l’autre, on garde la même dose journalière, mais on en modifie la répartition afin d’atténuer les symptômes de sevrage.

 

8. Se mettre dans les meilleures conditions pour appliquer son plan d’action