9. Une demi-vie, qu’est-ce que c’est ?

C’est une notion importante à savoir. Toutes les benzodiazépines ont des structures chimiques semblables, mais elles n’ont pas la même puissance, ni la même demi-vie: c’est-à-dire le temps qu’il faut pour que la moitié de la substance consommée soit éliminée de l’organisme.

Demi-vie courte

On parle d’un médicament (ou d’une molécule) à demi-vie courte, lorsque l’organisme met moins de 24 heures pour éliminer ses substances actives de la concentration sanguine.

Dans les demi-vies courtes, il y a:

  • les demi-vies courtes qui mettent moins de 5 heures pour être éliminées
  • les demi-vies moyennes qui mettent entre 5 et 24 heures pour être éliminées

Demi-vie longue

On parle d’un médicament (ou d’une molécule) à demi-vie longue, lorsque l’organisme met plus de 24 heures pour éliminer ses substances actives de la concentration sanguine.

Ainsi le Valium, le Lysanxia, le Tranxène, le Rivotril ont des demi-vies longues, alors que le Xanax, le Séresta, le Témesta ou le Lexomil ont des demi-vies courtes.

C’est pourquoi il sera plus facile de se sevrer avec une benzodiazépine à demi-vie longue: la concentration dans le sang reste stable au fil du temps et on évite ainsi les phénomènes de manque entre les prises.

Attention à ne pas confondre la demi-vie d’un médicament avec son effet. La demi-vie est le temps que met l’organisme pour évacuer le produit, alors que l’effet est ce qui est induit par les propriétés de la substance active du médicament. Ainsi, une demi-vie de 24 heures ne veut pas dire que le médicament fera effet 24 heures. Cela veut simplement dire qu’il faudra 24 heures à l’organisme pour l’éliminer. En réalité, la durée de l’effet d’un médicament est généralement bien moins longue que le temps qu’il faut à l’organisme pour l’éliminer de la concentration sanguine.

 

10. La tolérance, qu’est-ce que c’est?

 

8. Comment procéder au sevrage?

Le sevrage doit être LENT avec une diminution progressive du dosage, étalé sur plusieurs mois.

Le but est d’obtenir une diminution lente et régulière quant à la concentration des benzodiazépines dans le sang et les tissus, afin de permettre aux fonctions naturelles du cerveau de reprendre leurs fonctions normales.

Il est important d’aller de l’avant, quitte à arrêter quelques semaines si c’est trop difficile, mais de ne pas augmenter sa dose.

C’est mieux de se sevrer avec une benzodiazépine à demi-vie longue, en formule gouttes. Faire une SUBSTITUTION sera peut-être nécessaire.

Sans formule gouttes, il faut couper les comprimés ou les broyer en utilisant la méthode de TITRATION. Ne pas utiliser de comprimé à libération prolongé, car ils présentent l’inconvénient de ne pas pouvoir être écrasés ou broyés.

Pour savoir si votre comprimé ou votre capsule/gélule peut être coupé, écrasé, ouvert ou broyé, consultez le document suivant:

http://pharmacie.hug-ge.ch/infomedic/utilismedic/tab_couper_ecraser.pdf

Son programme de sevrage :

– Diminuer de 5 à 10% de la dose, tous les 10 ou 15 jours: chacun a son rythme qu’il modulera au fil du temps en fonction de ses symptômes de sevrage.

– C’est mieux de fractionner tous les 10 ou 15 jours plutôt qu’une fois par mois : l’organisme accepte mieux les petites diminutions.

– IMPORTANT:

  • diminuer tous les jours et pas un jour sur 2 ou sur 3 !!
  • diminuer sur chaque prise (si plusieurs prises par jour)

– Pour les benzodiazépines à demi-vie longue, 2 prises par jour à heures régulières suffisent.

– Pour les benzodiazépines à demi-vie courte, 3 à 4 prises sont nécessaires.

Si l’insomnie prédomine, prendre la majeure partie de la dose le soir.

Si c’est difficile le matin, prendre la dose dès le lever mais pas trop pour éviter la somnolence.

– Ne pas régresser si ça va mal ou si vous avez fait une diminution trop rapide: allonger le palier suffit bien souvent.

– En cas de stress, ne pas augmenter mais apprendre à gérer ses symptômes autrement que par la prise d’un comprimé.

– Différence à faire entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité: la meilleure façon de faire est d’augmenter la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

– Pas d’alcool, de café, d’excitant … encore que la Prof. Ashton admet que la notion de plaisir ne doit pas être oubliée et qu’un café reste tolérable.

– Ne pas avoir peur de la fin du sevrage: faire le saut dès 0.5 mg/jour de Lysanxia ou de Valium; à l’expérience nous avons trouvé qu’il valait mieux parfois fractionner davantage ….

– Le sevrage ne doit pas être une obsession et nécessite souvent un arrêt de travail.

Le cours du sevrage :
Les symptômes vont et viennent! Avec le temps, les vagues de symptômes deviennent moins fortes et moins fréquentes: on est bien quelques heures, puis quelques jours et quelques semaines et tous les malaises s’estompent.

La fin du sevrage et persistance de symptômes :
Avec le temps ces épisodes vont s’espacer et diminuer en intensité.
Le sevrage laisse une vulnérabilité au stress pendant un certain temps.

Si sevrage d’un AD (antidépresseur) : attendre 2 mois après le sevrage des benzodiazépines avant d’entamer le sevrage de l’antidépresseur : un seul sevrage à la fois est préférable.

Ce sevrage se fait aussi avec la méthode des 10% et avec un palier un peu plus long qu’avec les benzodiazépines pour une meilleure efficacité.

*Ne pas rester avec des symptômes de sevrage d’un AD (antidépresseur) si vous avez été trop vite: l’effet rebond apparaît 1 à 2 mois après et il ne faut pas attendre que ça passe tout seul! REPRENDRE en partie votre sevrage et FINIR de se sevrer correctement.

Un neuroleptique n’est pas utile et sevrez-vous en en premier!
De plus ils sont dangereux.

 

 

9. Une demi-vie, qu’est-ce que c’est?

 

7. Puis-je arrêter du jour au lendemain ?

Un sevrage brusque ou trop rapide, surtout si la dose est élevée, peut provoquer des convulsions, des réactions psychotiques, des états d’anxiété aiguë, des hallucinations.

Un sevrage brutal peut être à l’origine du syndrome de sevrage prolongé.

En cas de sevrage rapide, les benzodiazépines n’aident plus les GABA dans leur rôle protecteur et apaisant et l’organisme, qui est exposé à des réactions brutales d’anxiété, n’a pas le temps de s’adapter pour exercer une protection naturelle.

 

8. Comment procéder au sevrage?

 

6. Comment faire pour me sevrer?

D’abord s’informer, lire le manuel Ashton et se sentir PRÊT !

Un programme de sevrage est individuel et progressif, afin qu’il soit gérable, adapté à chacun et selon son rythme.

  • Consulter son médecin afin de voir avec lui si un sevrage complet est conseillé. Il est quand même bénéfique de réduire sa dose !
  • Rechercher le soutien de son entourage.
  • Être confiant dans sa capacité à faire ce sevrage, être patient: le sevrage est lent.

 

 

7. Puis-je arrêter du jour au lendemain?

 

5. Comment se sevrer des benzodiazépines après un usage prolongé?

Au départ, le sevrage fût un processus d’essais mutuels et aussi d’erreurs. De là, ce sont dégagés des principes généraux de sevrage en même temps que des caractéristiques individuelles. Chacun se doit de rechercher la méthode propre à son cheminement.

Pourquoi cesser l’usage des benzodiazépines?

Outre les effets secondaires que sont les troubles de la mémoire et autres, les benzodiazépines perdent leur efficacité à mesure que l’habitude au médicament s’installe: la tolérance.

Quand celle-ci se produit, les symptômes de manque peuvent apparaître même dans le cas d’utilisation régulière (et sur prescription) de la benzodiazépine.

Le programme de sevrage est donc individuel et progressif, afin qu’il soit gérable et rendu le plus facile possible.

Consulter son médecin :

Parfois un sevrage complet n’est pas conseillé et il est quand même bénéfique de réduire la dose ou d’absorber de façon intermittente des benzodiazépines.

Beaucoup de médecins ne connaissent pas le sevrage des benzodiazépines, c’est pourquoi chacun doit le prendre en charge à son RYTHME !!….y compris la liberté de faire une pause si nécessaire.

S’assurer d’avoir un appui psychologique adéquat :

Famille, ami proche… pour se sentir soutenu et encouragé.

Avoir confiance dans sa capacité à faire ce sevrage, être patient: le sevrage est lent.

 

 

6. Comment faire pour me sevrer?

 

4. Pourquoi se sevrer des benzodiazépines?

Parce qu’un usage prolongé des benzodiazépines engendre des problèmes:

La Prof. Ashton a dirigé une clinique de sevrage des benzodiazépines pendant 12 ans et c’est en écoutant plus de 300 patients qu’elle a appris les effets néfastes de l’usage prolongé de ces molécules et des difficultés de sevrage. Ils présentaient plusieurs symptômes, soit de déprime, d’anxiété ou bien des problèmes intestinaux, ou des troubles cardiaques, ou neurologiques…et les examens subis étaient négatifs…

Certaines benzodiazépines sont plus puissantes que d’autres, comme le Xanax, le Témesta, le Rivotril…et ont des vitesses d’élimination différentes (voir demi-vie).

 

 

5. Comment se sevrer des benzodiazépines après un usage prolongé?

 

3. Comment agissent les benzodiazépines sur notre organisme?

Les benzodiazépines facilitent l’action d’une substance chimique naturelle, le GABA, neurotransmetteur qui transmet les messages d’un neurone à un autre.

Le message transmis par le GABA est un message inhibiteur qui exerce une influence apaisante sur le cerveau et cette action naturelle du GABA est augmentée par les benzodiazépines qui exercent en retour une influence inhibitrice supplémentaire (souvent excessive) sur les neurones.

Cette augmentation de l’activité inhibitrice du GABA causée les benzodiazépines réduit l’action des autres neurotransmetteurs prompts à l’excitation qui sont: la sérotonine, l’acétylcholine, la dopamine,… Ces neurotransmetteurs excitateurs sont nécessaires pour la mémoire, le tonus et la coordination musculaire, le fonctionnement hormonal, le rythme cardiaque, la tension artérielle et les autres fonctions. Ces fonctions peuvent donc être altérées par les benzodiazépines.

D’autres récepteurs de benzodiazépines, non liés au GABA, sont présents dans le rein, le colon, les composants du sang et le cortex surrénal et peuvent eux aussi être affectés par l’usage des benzodiazépines….

Elles sont toutes: anxiolytiques, hypnotiques, myorelaxantes, anti-convulsivantes et amnésiantes.

Les benzodiazépines engendrent aussi des effets contraires :

  • La sursédation est liée au dosage qui entraîne des effets sédatifs et hypnotiques des benzodiazépines, avec comme symptômes: somnolence, troubles de concentration, manque de coordination, faiblesse musculaire, étourdissements, confusion mentale…
  • Dépendance à d’autres drogues comme les hypnotiques et quelques antidépresseurs, les neuroleptiques, les sédatifs antihistaminiques, les opiacés et surtout l’ALCOOL.
  • Troubles de la mémoire
  • Effets stimulants paradoxaux: à l’approche du sommeil, il y a une augmentation de l’anxiété, de l’insomnie, des cauchemars, des hallucinations, des états d’irritabilité…
  • Dépressions et émotions émoussées: les benzodiazépines peuvent à la fois causer ou aggraver la dépression, car elles réduisent la production de sérotonine. “L’anesthésie émotionnelle” est sans doute liée à l’effet inhibiteur des benzodiazépines sur l’activité des centres émotionnels au niveau du cerveau.
  • La TOLÉRANCE: la dose prescrite à l’origine produit progressivement moins d’effet et une plus forte dose est nécessaire… Il est inutile de prescrire une 2ème benzodiazépine. L’absorption à long terme d’une benzodiazépine peut même, du fait de la tolérance, aggraver les troubles de l’anxiété, et donc des symptômes de sevrage apparaissent malgré la prise de benzodiazépines. Ces symptômes disparaissent en réduisant la dose et à la fin du sevrage.
  • La DÉPENDANCE: psychologique et physique peut se développer à la suite d’une utilisation régulière et répétée en quelques semaines ou en quelques mois.

Pour plus d’informations sur les mécanismes d’action des benzodiazépines, n’hésitez pas à consulter le Manuel Ashton : Chapitre I : Comment fonctionnent-elles dans notre organisme ?

 

 

4. Pourquoi se sevrer des benzodiazépines?

 

Benzodiazépines: peut-on en devenir dépendant ?

Oui et cette dépendance peut arriver très vite, parfois en 15 jours. Il n’y a pas besoin d’en prendre longtemps ou à des doses élevées pour que la dépendance s’installe !

Attention aussi à une consommation irrégulière à court ou à long terme: j’ai vu des états de dépendance s’installer lors de consommation irrégulière.

 

 

3. Comment agissent les benzodiazépines sur notre organisme?

 

1. Une benzodiazépine (bzd) qu’est-ce que c’est ?

C’est plus dangereux que vous le pensez ! On appelle ça des tranquillisants, des somnifères, des anxiolytiques… et c’est distribué sur ordonnance, dans le but de soulager rapidement l’anxiété, l’insomnie, l’agitation psychomotrice, les convulsions…

Le saviez-vous? De W-Bad (2017), pour la journée mondiale de sensibilisation aux benzodiazépines

Les benzodiazépines (BZD) sont les molécules les plus largement prescrites dans le traitement des manifestations anxieuses, du stress et des troubles du sommeil. Elles sont aussi prescrites dans le cadre de dépression, de douleurs chroniques, pour réduire les contractions musculaires et pour bien d’autres troubles.

  • Il est recommandé, comme indiqué sur les notices, de ne pas prescrire de benzodiazépines au-delà de 8 à 12 semaines, de 2 à 5 jours pour les somnifères en cas d’insomnie occasionnelle et de 2 à 3 semaines en cas d’insomnie transitoire. Mais la plupart des prescripteurs sont mal informés à ce sujet.
  • Certains experts (Prof. Lader) affirment que les benzodiazépines peuvent être plus addictives que l’héroïne.
    Prescrire au-delà de la durée légale de recommandation peut entraîner une dépendance iatrogène et des dommages physiques et psychologiques.
  • Le sevrage lié aux benzodiazépines peut devenir un enfer et durer des mois, voire des années (un sevrage diffère d’une personne à l’autre).
  • Les benzodiazépines sont très puissantes et elles ne se mélangent pas avec d’autres médicaments, substances, alcool, etc… Le mélange peut être létal.
  • Dans certains cas, la surprescription de ces médicaments s’avère être une porte ouverte à une utilisation abusive.
  • Des études récentes associent une utilisation prolongée des benzodiazépines à des dégâts irréversibles.
  • Les coûts sociaux peuvent être significatifs: chômage, crimes violents, hospitalisations, suicides, conflits domestiques, accidents, etc…
  • Des experts ont fait pression sur les gouvernements depuis des décennies pour des contrôles stricts, mais en vain.
  • La France est, depuis de nombreuses années, l’un des plus gros consommateurs au monde de benzodiazépines.
    En 2015, il y aurait encore 10 millions de français à qui les médecins auraient prescrits des benzodiazépines seules (ou en association avec des antidépresseurs, un problème devenant également majeur).
  • Il est dangereux d’interrompre brutalement ou de réduire trop rapidement la prise de ces molécules.
  • Toute personne souhaitant se sevrer des benzodiazépines devrait consulter le Manuel Ashton ainsi que son médecin traitant.
    Soyez conscient que les médecins ont très peu de connaissances en matière de sevrage dans le meilleur des cas, mais leur coopération est nécessaire.
    N’hésitez pas à leur montrer le Manuel Ashton après l’avoir lu avec une extrême attention. Manuel Ashton: http://www.benzo.org.uk/freman/

source: www.w-bad.org

En 1988, le Committee on Safety of Medicines de la Grande-Bretagne recommandait que les benzodiazépines ne soient utilisées que sur une courte durée: 2 à 4 semaines seulement! Prof Ashton

 

 

2. Les benzodiazépines: peut-on en devenir dépendant?

 

Les erreurs à ne pas faire

Les erreurs à ne pas faire, expliquées par les membres du forum SoutienBenzo.

Les aberrations dans la manière de prescrire une benzodiazépine!

Déjà donner un anxiolytique pour résoudre une crise d’angoisse est une aberration!

Prendre le temps d’écouter, de permettre de mettre des mots sur des maux serait une bien meilleure démarche…qui permettrait de déboucher sur d’autres alternatives au Xanax par exemple! Et des alternatives, il y en a …

Ensuite je note des aberrations quant à la manière de prescrire une benzodiazépine! Comment on part d’une petite dose pour finir avec des doses énormes et dangereuses :

1ère erreur : la prise « à la demande « 

La prise « à la demande » est le meilleur moyen pour créer un état de dépendance et surtout de tolérance, c’est-à-dire qu’il y a nécessité d’augmenter la dose pour produire le même effet.

Une benzodiazépine doit être prise à heures régulières en répartissant sa dose pour éviter les effets de manque : il faut 12 h d’intervalle entre la prise du matin et celle du soir : par exemple : 9h – 21h.

2ème erreur : l’arrêt brutal

L’arrêt brutal expose à un état de manque intolérable et dangereux.

Comment faire ?

Prendre le Xanax en le répartissant sur la journée vous amènera un mieux être …qui vous conduira ensuite vers le sevrage, en vous évitant d’augmenter les doses.

Quand vient le temps du sevrage, il y a un protocole à respecter qui est l’envers d’un sevrage « à l’arrache  » proposé par les médecins!

En lisant le forum, tu comprendras qu’on se sèvre en douceur! et que ton médecin a jonglé avec les benzodiazépines, ce qu’il ne faut pas faire !!

Tu es passée de l’un à l’autre brutalement sans doute, ce qui donne des symptômes de sevrage et tu les as stoppés trop vite. De quoi développer des peurs que ça recommence.

Tu vas pouvoir t’informer et tu vas comprendre qu’il y a des benzodiazépines à demi-vie courte comme le Xanax etc…et des benzodiazépines à demi-vie longue comme le Nordaz, le Lysanxia etc …

Qu’on ne passe pas d’une demi-vie longue à une demi-vie courte : c’est l’inverse qu’il faut faire car une demi-vie longue te couvre mieux sur une journée, la concentration dans le sang est plus régulière et on évite ainsi les effets de manque entre les prises.

Qu’on ne rajoute pas une benzodiazépine à une autre benzodiazépine : c’est inutile, car elles possèdent toutes les mêmes propriétés!

Bref, on se sèvre avec une demi-vie longue et surtout on ne prend pas à la demande !!

On se sèvre en diminuant de 10% de sa dose en faisant des paliers de 14 jours à la même dose. Mais c’est trop dur.

L’expérience nous montre que 5% et 8 jours de palier pour une demi-vie longue, ça passe… et on finit vers la fin avec 3% et 7 jours.

Pour une demi-vie courte : 3% et 7jours ou 5 jours, ça passe.

Les erreurs dans le protocole de sevrage

Certains reviennent après une longue absence sur le forum… et des problèmes de sevrage : dommage car il y a des erreurs qui auraient pu être évitées…

3ème erreur : ajouter un autre médicament

Par exemple, les médecins corrigent un sous dosage de benzodiazépines qui entraîne des douleurs musculaires et autres, en …ajoutant du Laroxyl (un antidépresseur) pour calmer ces douleurs!

NON! Il suffit de corriger ce sous-dosage… soit en allongeant le palier qui permet au corps de se rééquilibrer, ou si le manque est trop grand augmenter la dose de benzodiazépine jusqu’à retrouver la dose de confort.

Les médecins ont tendance à « rajouter  » un médicament psychotrope, alors qu’il suffit de corriger le tir. Et après, en plus de sevrer la benzodiazépine, il faut se sevrer de l’antidépresseur.

Ne restez pas longtemps hors forum quand vous êtes en sevrage: on peut parler, trouver des solutions…

Un mal être est souvent le signe d’une erreur dans la prise de benzodiazépine…

Certains sont tentés de prendre du baclofène : je vous mets en GARDE! C’est un médicament réservé aux cas de sevrage alcoolique avec échecs … et on manque de recul.

4ème erreur : Prendre son médicament un jour sur deux

Un sevrage un jour sur deux n’est absolument pas « un sevrage classique », c’est même un mauvais sevrage. Imagine ton pauvre cerveau : un jour il a droit à une dose et le lendemain rien. On peut tout à fait comparer le sevrage d’un psychotrope à un sevrage alcoolique ; pense à cette personne à qui l’on dirait : aujourd’hui vous avez droit à un verre, demain non et après demain oui ?? Tu vois ce que je veux dire… comment veux-tu arriver à te débarrasser d’une addiction ? Et non la seule façon c’est de réduire progressivement, en allant toujours de l’avant (retour en arrière exceptionnel si l’on est allé trop vite ou si l’on souffre trop). Tu comprends ce que je veux dire.

5ème erreur : Faire le yoyo

Tu devrais éviter de faire le yoyo et remonter ta dose à la moindre difficulté, en effet de (1) le cerveau n’aime pas du tout ça et de (2) il faut que tu prennes bien conscience qu’un sevrage d’une benzodiazépine ne peut pas se passer sans symptôme à 100%, bien sûr certaines personnes passent au travers de symptômes de sevrage mais tout dépend du métabolisme des gens et de la façon dont le cerveau comble le manque.

Il est important que tu saches qu’il est possible que tu ressentes des effets de sevrage durant ton palier, ceux-ci peuvent être très vastes, les benzodiazépines touchent toutes les parties du corps, il te suffit de consulter la liste des symptômes de sevrage de la Prof. Ashton. Malgré une diminution lente avec des paliers longs tout le monde peut ressentir ces symptômes, pas tous en même temps mais certains et à différent degrés, et à long ou court terme également.

Tu es sous Lysanxia, une demi-vie longue ce qui fait que le pic de manque apparaît en moyenne chez les gens vers 3-8 jours, le fait de garder un palier de 14 jours permet justement de garder une marge durant laquelle tes symptômes de sevrage apparus lors du pic, se lissent petit à petit pour entamer une nouvelle diminution.

Néanmoins, il faut aussi savoir qu’il arrive pour certains que les symptômes perdurent tout au long du palier et que la tempête se calme à la prochaine diminution, comme il arrive également que tu traînes le même symptôme durant plusieurs paliers. Le sevrage et les symptômes ne sont pas linéaires, tu peux ressentir un symptôme différent à chaque palier, découvrir de nouveaux symptômes, certains que tu connais déjà, bref tout est possible.

Tu ne dois remonter tes gouttes que lorsqu’un palier est vraiment difficile, j’entends par difficile handicapant au point de ne pas pouvoir être « fonctionnel ». Les problèmes de vue brouillée, de vertiges, de douleurs musculaires, etc… font parties entières du sevrage et beaucoup traînent ses symptômes h24 7/7 durant tout leur sevrage. Il ne faut surtout pas remonter ta dose à la moindre difficulté et serrer les dents si ton palier est trop difficile en l’allongeant pour attendre que les symptômes se lissent jusqu’à la prochaine diminution.

Je t’invite à prendre connaissance de la liste des symptômes :

http://www.benzo.org.uk/freman/bzcha03.htm#3

Il faut bien que tu imprègnes que ce soit normal de ressentir ces symptômes lors de tes paliers, le cerveau se détache d’une drogue et chaque diminution il l’a ressent. Un sevrage d’une benzodiazépine ne peut pas se passer bien à 100% pour tout le monde même en respectant le protocole Ashton, celui-ci permet de réduire considérablement les symptômes pour que ton sevrage reste viable et confortable, mais tu ne peux pas être toi même à 100% sans problème durant ton sevrage.

Erreurs médicamenteuses

http://soutienbenzo.forumgratuit.org/t540-en-sevragese-mefier-des-draineurs-des-pansemants-gastriques-de-l-argile-du-pamplemousse

6ème erreur : Penser qu’une goutte ou qu’1mg de médicament n’a que peu d’effet

Exemple du Lysanxia et du Tercian

Quand vous avez 2 gouttes de Lysanxia, dites-vous que l’effet est psychologique? NON ! et ce n’est pourtant qu’1 mg … et ceux qui stoppent à 1 mg savent comment ils sont mal ensuite!!!

Le Tercian c’est pareil: 2 gouttes ont autant de puissance, de plus c’est un neuroleptique qui a des effets plus pervers et dangereux et qui doit être réduit encore plus lentement que les benzodiazépines: lisez les expériences en la matière des uns et des autres!

Si vous écoutez les médecins vous n’êtes pas sortis de l’auberge. Pour eux 1 mg ce n’est rien et il y a ERREUR: nous sommes au petit poil près avec ces molécules: pourquoi certains finissent leur sevrage avec des diminutions de 0.3, 0.2 etc…vous croyez que c’est pour faire joli ?

ATTENTION je vous dis !

Par Thérèse du forum SoutienBenzo