Insomnie ou réveil difficile : Comment répartir les prises pour atténuer les symptômes ?

Lorsqu’on ressent plus de symptômes de sevrage le soir ou au contraire le matin, il peut être judicieux de répartir la dose journalière différemment entre les prises.

Il est ainsi intéressant de basculer des gouttes de la prise du matin vers celle du soir ou de la prise du soir vers celle du matin en vue d’adapter l’apport et l’effet de la benzodiazépine (ou d’un des autres psychotropes) à la réponse physiologique de l’organisme.

Par exemple, si dans les symptômes de sevrage présents, l’insomnie prédomine, il est pertinent de prendre la majeure partie de la dose le soir, alors que si c’est plus difficile le matin, il est approprié de prendre la dose dès le lever. Dans cette dernière situation, attention toutefois à ne pas prendre une trop grande dose au lever au risque de devenir somnolent en matinée.

Comment basculer les gouttes entre les prises ?

Par exemple, si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsqu’on bascule des gouttes d’une prise à l’autre, on garde la même dose journalière, mais on en modifie la répartition afin d’atténuer les symptômes de sevrage.

Comment faire la différence entre les symptômes de sevrage et la toxicité médicamenteuse?

Un syndrome de sevrage correspond à l’ensemble des symptômes qui se manifestent lorsque la dose du médicament est diminuée, alors que la toxicité médicamenteuse se présente sous la forme d’un ensemble de symptômes qui apparaissent lors des augmentations de dose.

Les symptômes de sevrage : un effet indirect des médicaments observé lors des diminutions de dose

Les symptômes de sevrage sont des effets indirects de la substance prise, dans le sens où ils correspondent à une réponse de l’organisme aux diminutions et non aux effets directs de la substance.

L’intoxication médicamenteuse : un effet direct des médicaments observé lors des augmentations de dose

L’intoxication médicamenteuse est un terme utilisé pour parler des effets neurotoxiques et/ou toxiques directs de la substance prise, dans le sens où les symptômes observés sont les conséquences directes des effets de la substance.

Une substance peut intoxiquer l’organisme lors des premières prises. Et l’intoxication va se maintenir et souvent s’aggraver au fil des prises.

Comment faire la différence entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité ?

La meilleure façon de faire est d’augmenter un peu la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines et sous surveillance médicale intensive. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

Comment savoir si on est sous-dosage?

Pour savoir si vous êtes en sous-dosage, c’est-à-dire que vous êtes entré en tolérance, essayez d’augmenter légèrement la quantité de médicament prise en revenant, par exemple, à la dernière dose journalière où vous vous sentiez “bien”. Si vous observez une diminution des symptômes de manque, alors c’est que vous êtes en sous-dosage et qu’il vaudrait mieux commencer votre sevrage à partir de la dose où vous vous sentiez “bien” (= votre dose de confort) et où les symptômes étaient peu intenses ou peu présents.

Mais attention, si au contraire, en augmentant légèrement votre dose journalière vous vous sentez encore plus mal parce que les symptômes sont encore plus nombreux et plus intenses, alors là, cela veut dire que la substance a un effet principalement toxique sur votre organisme et qu’il faudra adapter le sevrage en conséquence (il faudra envisager de faire un sevrage rapide sous surveillance médicale accrue).

 

Les erreurs à ne pas faire

Les erreurs à ne pas faire, expliquées par les membres du forum SoutienBenzo.

Les aberrations dans la manière de prescrire une benzodiazépine!

Déjà donner un anxiolytique pour résoudre une crise d’angoisse est une aberration!

Prendre le temps d’écouter, de permettre de mettre des mots sur des maux serait une bien meilleure démarche…qui permettrait de déboucher sur d’autres alternatives au Xanax par exemple! Et des alternatives, il y en a …

Ensuite je note des aberrations quant à la manière de prescrire une benzodiazépine! Comment on part d’une petite dose pour finir avec des doses énormes et dangereuses :

1ère erreur : la prise « à la demande « 

La prise « à la demande » est le meilleur moyen pour créer un état de dépendance et surtout de tolérance, c’est-à-dire qu’il y a nécessité d’augmenter la dose pour produire le même effet.

Une benzodiazépine doit être prise à heures régulières en répartissant sa dose pour éviter les effets de manque : il faut 12 h d’intervalle entre la prise du matin et celle du soir : par exemple : 9h – 21h.

2ème erreur : l’arrêt brutal

L’arrêt brutal expose à un état de manque intolérable et dangereux.

Comment faire ?

Prendre le Xanax en le répartissant sur la journée vous amènera un mieux être …qui vous conduira ensuite vers le sevrage, en vous évitant d’augmenter les doses.

Quand vient le temps du sevrage, il y a un protocole à respecter qui est l’envers d’un sevrage « à l’arrache  » proposé par les médecins!

En lisant le forum, tu comprendras qu’on se sèvre en douceur! et que ton médecin a jonglé avec les benzodiazépines, ce qu’il ne faut pas faire !!

Tu es passée de l’un à l’autre brutalement sans doute, ce qui donne des symptômes de sevrage et tu les as stoppés trop vite. De quoi développer des peurs que ça recommence.

Tu vas pouvoir t’informer et tu vas comprendre qu’il y a des benzodiazépines à demi-vie courte comme le Xanax etc…et des benzodiazépines à demi-vie longue comme le Nordaz, le Lysanxia etc …

Qu’on ne passe pas d’une demi-vie longue à une demi-vie courte : c’est l’inverse qu’il faut faire car une demi-vie longue te couvre mieux sur une journée, la concentration dans le sang est plus régulière et on évite ainsi les effets de manque entre les prises.

Qu’on ne rajoute pas une benzodiazépine à une autre benzodiazépine : c’est inutile, car elles possèdent toutes les mêmes propriétés!

Bref, on se sèvre avec une demi-vie longue et surtout on ne prend pas à la demande !!

On se sèvre en diminuant de 10% de sa dose en faisant des paliers de 14 jours à la même dose. Mais c’est trop dur.

L’expérience nous montre que 5% et 8 jours de palier pour une demi-vie longue, ça passe… et on finit vers la fin avec 3% et 7 jours.

Pour une demi-vie courte : 3% et 7jours ou 5 jours, ça passe.

Les erreurs dans le protocole de sevrage

Certains reviennent après une longue absence sur le forum… et des problèmes de sevrage : dommage car il y a des erreurs qui auraient pu être évitées…

3ème erreur : ajouter un autre médicament

Par exemple, les médecins corrigent un sous dosage de benzodiazépines qui entraîne des douleurs musculaires et autres, en …ajoutant du Laroxyl (un antidépresseur) pour calmer ces douleurs!

NON! Il suffit de corriger ce sous-dosage… soit en allongeant le palier qui permet au corps de se rééquilibrer, ou si le manque est trop grand augmenter la dose de benzodiazépine jusqu’à retrouver la dose de confort.

Les médecins ont tendance à « rajouter  » un médicament psychotrope, alors qu’il suffit de corriger le tir. Et après, en plus de sevrer la benzodiazépine, il faut se sevrer de l’antidépresseur.

Ne restez pas longtemps hors forum quand vous êtes en sevrage: on peut parler, trouver des solutions…

Un mal être est souvent le signe d’une erreur dans la prise de benzodiazépine…

Certains sont tentés de prendre du baclofène : je vous mets en GARDE! C’est un médicament réservé aux cas de sevrage alcoolique avec échecs … et on manque de recul.

4ème erreur : Prendre son médicament un jour sur deux

Un sevrage un jour sur deux n’est absolument pas « un sevrage classique », c’est même un mauvais sevrage. Imagine ton pauvre cerveau : un jour il a droit à une dose et le lendemain rien. On peut tout à fait comparer le sevrage d’un psychotrope à un sevrage alcoolique ; pense à cette personne à qui l’on dirait : aujourd’hui vous avez droit à un verre, demain non et après demain oui ?? Tu vois ce que je veux dire… comment veux-tu arriver à te débarrasser d’une addiction ? Et non la seule façon c’est de réduire progressivement, en allant toujours de l’avant (retour en arrière exceptionnel si l’on est allé trop vite ou si l’on souffre trop). Tu comprends ce que je veux dire.

5ème erreur : Faire le yoyo

Tu devrais éviter de faire le yoyo et remonter ta dose à la moindre difficulté, en effet de (1) le cerveau n’aime pas du tout ça et de (2) il faut que tu prennes bien conscience qu’un sevrage d’une benzodiazépine ne peut pas se passer sans symptôme à 100%, bien sûr certaines personnes passent au travers de symptômes de sevrage mais tout dépend du métabolisme des gens et de la façon dont le cerveau comble le manque.

Il est important que tu saches qu’il est possible que tu ressentes des effets de sevrage durant ton palier, ceux-ci peuvent être très vastes, les benzodiazépines touchent toutes les parties du corps, il te suffit de consulter la liste des symptômes de sevrage de la Prof. Ashton. Malgré une diminution lente avec des paliers longs tout le monde peut ressentir ces symptômes, pas tous en même temps mais certains et à différent degrés, et à long ou court terme également.

Tu es sous Lysanxia, une demi-vie longue ce qui fait que le pic de manque apparaît en moyenne chez les gens vers 3-8 jours, le fait de garder un palier de 14 jours permet justement de garder une marge durant laquelle tes symptômes de sevrage apparus lors du pic, se lissent petit à petit pour entamer une nouvelle diminution.

Néanmoins, il faut aussi savoir qu’il arrive pour certains que les symptômes perdurent tout au long du palier et que la tempête se calme à la prochaine diminution, comme il arrive également que tu traînes le même symptôme durant plusieurs paliers. Le sevrage et les symptômes ne sont pas linéaires, tu peux ressentir un symptôme différent à chaque palier, découvrir de nouveaux symptômes, certains que tu connais déjà, bref tout est possible.

Tu ne dois remonter tes gouttes que lorsqu’un palier est vraiment difficile, j’entends par difficile handicapant au point de ne pas pouvoir être « fonctionnel ». Les problèmes de vue brouillée, de vertiges, de douleurs musculaires, etc… font parties entières du sevrage et beaucoup traînent ses symptômes h24 7/7 durant tout leur sevrage. Il ne faut surtout pas remonter ta dose à la moindre difficulté et serrer les dents si ton palier est trop difficile en l’allongeant pour attendre que les symptômes se lissent jusqu’à la prochaine diminution.

Je t’invite à prendre connaissance de la liste des symptômes :

http://www.benzo.org.uk/freman/bzcha03.htm#3

Il faut bien que tu imprègnes que ce soit normal de ressentir ces symptômes lors de tes paliers, le cerveau se détache d’une drogue et chaque diminution il l’a ressent. Un sevrage d’une benzodiazépine ne peut pas se passer bien à 100% pour tout le monde même en respectant le protocole Ashton, celui-ci permet de réduire considérablement les symptômes pour que ton sevrage reste viable et confortable, mais tu ne peux pas être toi même à 100% sans problème durant ton sevrage.

Erreurs médicamenteuses

http://soutienbenzo.forumgratuit.org/t540-en-sevragese-mefier-des-draineurs-des-pansemants-gastriques-de-l-argile-du-pamplemousse

6ème erreur : Penser qu’une goutte ou qu’1mg de médicament n’a que peu d’effet

Exemple du Lysanxia et du Tercian

Quand vous avez 2 gouttes de Lysanxia, dites-vous que l’effet est psychologique? NON ! et ce n’est pourtant qu’1 mg … et ceux qui stoppent à 1 mg savent comment ils sont mal ensuite!!!

Le Tercian c’est pareil: 2 gouttes ont autant de puissance, de plus c’est un neuroleptique qui a des effets plus pervers et dangereux et qui doit être réduit encore plus lentement que les benzodiazépines: lisez les expériences en la matière des uns et des autres!

Si vous écoutez les médecins vous n’êtes pas sortis de l’auberge. Pour eux 1 mg ce n’est rien et il y a ERREUR: nous sommes au petit poil près avec ces molécules: pourquoi certains finissent leur sevrage avec des diminutions de 0.3, 0.2 etc…vous croyez que c’est pour faire joli ?

ATTENTION je vous dis !

Par Thérèse du forum SoutienBenzo

Synthèse concernant le sevrage des benzodiazépines

Après réflexions « collégiales « , voici le début de quelques conclusions …

Sevrage d’une molécule à ½ vie courte : c’est mieux de substituer avec une ½ vie longue. Si le sevrage se fait quand même avec une ½ vie courte, c’est une erreur d’appliquer une diminution de la dose en cours de 10% avec 14 jours de palier (méthode des 10%), c’est trop hard!

Avec une ½ vie courte, la diminution idéale serait 3% sur un palier de 7 jours.

Sevrage d’une molécule à ½ vie longue : diminuer de 10% la dose en cours en respectant des paliers de 14 jours (méthode des 10%), c’est hard!

Il est mieux de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 8 jours : ça passe bien. A la fin du sevrage, finir avec 3% et 7 jours.

Bien sûr tout est modulable pour chacun!

Ne jamais changer la longueur de son palier brutalement, mais diminuer progressivement la longueur des paliers en procédant par exemple ainsi:

  • Longueur du 1er palier: 14 jours
  • Longueur du 2ème palier: 13 jours
  • Longueur du 3ème palier: 12 jours
  • etc…

SAUF si vous faites un % de diminution nettement moins élevé au palier suivant

Si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir par exemple : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsque la tolérance arrive, il est conseillé de diminuer la longueur des paliers. La tolérance arrive vite et se traduit par des symptômes de sevrage qui reviennent : signe qu’il faut diminuer la longueur de palier et non l’allonger.

Allonger la longueur du palier pour « lisser » les symptômes si ceux-ci sont trop intenses suite, par exemple, à une erreur dans les diminutions (diminution trop rapide).

Pause dans le sevrage : tous les 20 ou 25 jours, faire 1% de diminution pour ne pas entrer en tolérance. (Attention: La pause est indiquée uniquement en cas de gros problèmes de stabilisation durant un ou plusieurs paliers consécutifs).

Les constatations de JP

Une des clés de ce système est qu’il faut baisser vers la fin du palier alors que le plus souvent on lissait pour attendre l’accalmie. On est dans la pensée d’Ashton, pour améliorer, il ne faut pas augmenter les doses, mais bien les baisser. C’est dans la baisse douce mais régulière que l’on va sans doute diminuer les effets du sevrage, pas tous évidemment, mais un peu moins, c’est déjà beaucoup !

J’apporte des nuances :

  • il faut lisser, [c’est-à-dire allonger la longueur du palier], si le palier se passe cahin-caha depuis le début
  • il faut baisser [le pourcentage de diminution] si en fin de palier ça va mal, alors que tout allait bien !

Les molécules à demi-vie courte

Pour les molécules à ½ courte, des diminutions inférieures ou égales à 5 % sur des longs paliers sont sur le long terme source de difficultés. Pour remédier à ces difficultés, il conviendrait de commencer les diminutions d’une ½ vie courte sur une base de 5% sur des paliers de 7 à 10 jours maximum.

En restant sur de trop longs paliers avec de petits pourcentages sans cesse modifiés le mécanisme de descente est fragilisé.

Il y a plus de marges avec les demi-vies longues. Mais si on opère le mécanisme de variations progressives, les molécules à demi-vies longues vivent mieux que les courtes, ce qui plaide pour la substitution dès le départ.

Une hypothèse peut se dégager sur la demi-vie courte, la régularité du pourcentage de diminution et de la longueur du palier prime sur le chiffre du pourcentage dans la limite de 10% et la durée des jours dans la limite de 14 jours. En revanche, cela veut dire aussi qu’une régularité sur la base de 5% et 7 jours peut payer cash pour les vies courtes dès le démarrage!

Attention le pourcentage max de sevrage (10%) est quasiment impossible sur toute la durée du sevrage. S’il est possible de le faire sur les 3 premiers mois, il faut ensuite passer sur du 7% puis sur les 6 derniers mois sur du 5 % et finir sur du 3%. C’est sur ce tempo que l’on y arrive et surtout que l’on en bénéficie en post sevrage. Je sais pour avoir testé à mes dépens et pour avoir accompagné beaucoup d’entre nous. Descendre sous les 2% engendre une dépendance et entraîne ensuite une fin de sevrage très compliqué. Il faut garder un rythme de sevrage. Ensuite, il y a aussi en baissant les pourcentages une nécessité absolue de réduire les jours de palier sinon les fins de paliers deviennent très hard. Cela je l’ai aussi constaté avec la miansérine.

Comprimés: Fractionner des comprimés

Comprimés (cp): fractionner des comprimés

1 comprimé de 15 mg fractionné, ça donne:

  • Le comprimé entier = 1 comprimé = 15 mg
  • La moitié du comprimé de 15 mg = ½ de comprimé = 7.5mg
  • Le quart du comprimé de 15 mg = ¼ de comprimé  = 3.75 mg
  • Le huitième du comprimé de 15 mg = ⅛ de comprimé = 1.87 mg
  • Le seizième du comprimé de 15 mg =1/16 de comprimé = 0.93mg
  • La moitié du seizième de comprimé = ½  de 1/16 de comprimé = 0.46mg

J’ai essayé une représentation de comprimé à diviser….jusqu’au maximum des possibilités !

Par ex: diminution de 10% de 15 mg = 1.5 mg

15 mg – 1.5 = 13.5 mg soit 13.12 :
Je prends 1/2cp = 7.5 mg
Je prends 1/4 = 3.75mg
Je prends ⅛ ème = 1.87 mg
ça fait: = 13.12 mg.

En fait, j’adapte ma diminution à l’étalonnage de mon cp ….
Je ne sais si c’est clair et si ça peut servir …
Pour couper 1 comprimé il vaut mieux prendre des petits ciseaux pointus, c’est plus facile …

Comprimés: fractions aux dixièmes et aux centièmes

Exemple 1

Pour ne pas m’embêter, j’ai une seringue de 10 ml avec 10 graduations, graduée 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.

Avec 1 goutte dans 10 ml, le « 1 » correspond à 0,10 goutte, le « 2 » correspond à 0,20 goutte etc…

Pour faire 0,05 goutte voilà comment je ferais:

Je prends 2 verres. L’un rempli d’eau l’autre vide.
Avec la seringue, tu pompes l’eau jusqu’à 10 de graduation et tu verses le tout dans le verre vide. Ajoute 1 goutte dans ce verre et mélange bien.
Reprends la seringue. Remplis là jusqu’à la moitié de 0 et 1.
Cette seringue contient le 0,05 goutte que tu cherches à faire.

Exemple 2

Pour fractionner les gouttes, j’utilisais 2 seringues, une de 10 ml et une de 2 ml. Je te mets un exemple.

Tu dois faire par exemple: 0.32

Alors pour faire 0.32 gouttes:

  • Tu mets 10ml d’eau dans ton récipient et tu rajoutes 1 goutte. Tu veilles à bien mélanger.
  • avec la seringue de 10 ml , tu prélèves 0.6 que tu rejettes (= 0.6 ).
  • avec la seringue de 2 ml, tu prélèves 0.8 que tu rejettes (= 0.08 ).

Tu as donc rejeté 0.68 et il te reste 0.32 dans ton récipient.

Gouttes: Faire des gouttes, ¾ de goutte, ½ goutte ou ¼ de gouttes

Tu mets de l’eau dans un verre et tu y prélèves 10 ml avec une seringue en plastique.

Dans un second verre tu mets 1 goutte, et tu ajoutes les 10 ml sur la goutte, tu touilles pour bien mélanger, ensuite tu aspires le tout dans la seringue et tu jettes dans l’évier ce qu’il y a en trop (voir plus bas), tu remets ce qu’il reste de la seringue dans le verre et pour finir tu ajoutes le nombre de gouttes entières dont tu as besoin et tu complètes avec de l’eau.

Ce qu’il faut que tu retiennes c’est que 10 ml mélangé avec la goutte = 1 goutte, ensuite :

  • 9 ml = 0,90 goutte après avoir jeté 1 ml
  • 8 ml = 0,80 goutte après avoir jeté 2 ml
  • 7,5 ml = 0,75 goutte = ¾ de goutte (après avoir jeté 2,5 ml)
  • 5 ml = 0,50 goutte = ½  goutte (après avoir jeté 5 ml)
  • 2,5 ml = 0,25 goutte = ¼  de goutte (après avoir jeté 7,5 ml)
  • etc…

Par exemple, si tu prends 8 gouttes et que tu veux faire une diminution de 10% ; ça fait 0,80 à retirer ; donc tu dois prendre 7,20 gouttes…

 

Comment FRACTIONNER les gouttes, les comprimés, …?

 

Gouttes: Pour faire une demie goutte

Gouttes: Pour faire une ½ goutte

  • Avec une seringue de 10 ml par exemple :
  • Tu vas mettre 10 ml d’eau dans un verre + 1 goutte de ta molécule : tu mélanges bien.
  • Tu aspires le tout dans ta seringue de 10 ml
  • Tu jettes 5ml et tu gardes le reste : comme ça tu auras une 1/2 goutte

Gouttes: faire une ½ goutte avec une pipette d’homéopathie

Prendre une seringue ou une pipette d’homéo.
La pipette est graduée de 0 à 80 gouttes, par pas de 10.
Mettre dans un verre 1 goutte de la molécule à diminuer.
Mettre de l’eau dans un autre verre: aspirer avec la pipette de l’eau jusqu’à 80.
Vider ce contenu dans le verre où il y a 1 goutte et aspirer et vider plusieurs fois pour bien mélanger :

Aspirer la totalité de ce mélange et en vider la moitié dans ce verre : ça fait donc aussi la moitié d’une goutte.

Voilà pour le principe.

 

Comment FRACTIONNER les gouttes, les comprimés, …?

 

 

Tutoriel: Titration de comprimés

Avertissement: l’usage des informations ici présentes est sous votre responsabilité et n’engage que vous. Notre expérience est notre seul guide et ne vient en concurrence de personne. Votre médecin est votre seul référent.

Dans ce tutoriel, vous apprendrez comment préparer votre dose quotidienne en utilisant la méthode de titration d’eau.

Tout d’abord vous aurez besoin des outils suivants:

  • une éprouvette graduée de 100 ml, ou une encore mieux une seringue de 50 ml ou 100 ml
  • un mortier et un pilon (optionnel). Le mortier et le pilon peuvent être remplacés par 2 cuillères ou par un broyeur de comprimés….
  • un bocal hermétique d’au moins 100 ml (par exemple un bocal à confiture)
  • 100 ml d’eau

Attention !

Avant d’écraser un comprimé, vérifiez qu’il est possible de le faire avec ce produit. Pour cela, reportez-vous au document suivant:
http://pharmacie.hug-ge.ch/infomedic/utilismedic/tab_couper_ecraser.pdf
ou demandez l’avis de votre pharmacien.

Sinon envisager de changer de forme galénique en remplaçant par exemple votre molécule prise sous forme de comprimé(s) par son équivalent sous forme de goutte.

Arbre décisionnel benzodiazépines

1ère méthode: écraser le(s) comprimé(s) et le(s) dissoudre dans de l’eau

  1. Écrasez le(s) comprimé(s) avec le pilon dans le mortier ou entre deux cuillères ou à l’aide d’un broyeur à comprimés.
  2. Dissolvez la poudre de comprimé(s) ainsi obtenue dans 100 ml d’eau et mélangez énergiquement pour obtenir une solution homogène.
  3. Prélevez votre pourcentage à l’aide d’une seringue et videz le dans l’évier. Par exemple, à l’aide de la seringue graduée, prélevez 10 ml (si vous souhaitez retirer 10% de la dose présente dans la solution). Jetez le contenu de la seringue (= les 10 ml).
  4. Vous pouvez maintenant boire le restant du bocal après l’avoir à nouveau un peu secoué.

2ème méthode: laisser dissoudre le(s) comprimé(s) dans de l’eau pendant une nuit

  1. À l’aide d’une seringue de 50 ml ou 100 ml, prélevez 100 ml d’eau et versez-les dans un bocal.
  2. Placez le(s) comprimé(s) dans le bocal et refermez le couvercle.
  3. Placez le bocal fermé au réfrigérateur toute une nuit.
  4. Le lendemain, le(s) comprimé(s) est (sont) complètement dissout(s), il suffit de secouer énergiquement durant au moins 30 secondes afin de rendre la solution homogène.
  5. Prélevez le pourcentage à l’aide d’une seringue et videz le contenu de la seringue dans l’évier.
  6. Vous pouvez maintenant boire le restant du bocal après l’avoir à nouveau un peu secoué.

La titration en vidéo

Méthode de titration 1 (réduction adaptée): https://youtu.be/lYY1nc2c2l4

 

Consultez également la page Vidéo: les méthodes de titration

 

Exemples de titration: les comprimés

Titration : répartir une dose journalière en 4 prises

Il faut commencer par enlever le pourcentage de diminution à la dose journalière totale (par exemple 10%) en s’aidant d’une des deux méthodes de titration présentées plus haut. Au départ, la dose totale étant généralement le nombre de comprimés que vous prenez actuellement.

Si vous prenez 1 comprimé et que vous voulez diminuer de 10% ce comprimé, le plus simple serait de diluer le comprimé dans 100 ml d’eau et d’enlever 10 ml de cette préparation. Les 90 ml restant contenant la dose à prendre.

Si vous prenez 2 comprimés, vous diluez les 2 comprimés dans les 100 ml d’eau et vous enlevez également 10 ml pour faire une diminution de 10%. Les 90 ml restant contiendront la dose à prendre.

Si la dose journalière doit être prise en 4 fois, il faut répartir ces 90 ml en 4 prises à peu près égales (l’essentiel est que vous ayez votre dose sur la journée).

Si nous commençons avec 100 ml – 10 ml = 90 ml, alors:

1er palier

Dose journalière: 100 ml – 10 ml = 90 ml
Répartition de la dose journalière en 4 prises: 22ml + 23ml + 22ml + 23ml (= 90ml)

2ème palier

Dose journalière: 90ml – 9ml = 81 ml
Répartition en 4 prises: 20ml + 20ml + 20ml + 21ml (= 81ml)

3ème palier

Dose journalière: 81ml – 8ml = 73 ml
Répartition en 4 prises: 18ml + 18ml + 18ml + 19ml (=73ml)

4ème palier

Dose journalière: 73ml – 7ml = 66 ml
Répartition en 4 prises: 16ml + 16ml + 17ml + 17ml (=66ml)

 

 


Comment FRACTIONNER les gouttes, les comprimés, …?

Voici des exemples de techniques que les membres du forum ont trouvées pour réaliser leurs diminutions en fonction de la forme galénique du médicament à sevrer: gouttes, comprimés, gélules,….


Symptômes de sevrage : Comment répartir les prises pour atténuer les symptômes ?

Lorsqu’on ressent plus de symptômes de sevrage le soir ou au contraire le matin, il peut être judicieux de répartir la dose journalière différemment entre les prises.

Il est ainsi intéressant de basculer des gouttes de la prise du matin vers celle du soir ou de la prise du soir vers celle du matin en vue d’adapter l’apport et l’effet de la benzodiazépine (ou d’un des autres psychotropes) à la réponse physiologique de l’organisme.

Par exemple, si dans les symptômes de sevrage présents, l’insomnie prédomine, il est pertinent de prendre la majeure partie de la dose le soir, alors que si c’est plus difficile le matin, il est approprié de prendre la dose dès le lever. Dans cette dernière situation, attention toutefois à ne pas prendre une trop grande dose au lever au risque de devenir somnolent en matinée.

Comment basculer les gouttes entre les prises ?

Par exemple, si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsqu’on bascule des gouttes d’une prise à l’autre, on garde la même dose journalière, mais on en modifie la répartition afin d’atténuer les symptômes de sevrage.

 

8. Se mettre dans les meilleures conditions pour appliquer son plan d’action

 

La titration

La titration, c’est la mise en pratique des calculs de diminutions et des paliers.

Définition

En psychiatrie, on parle abusivement de « titration » lorsque l’on élève progressivement la quantité de médicament pouvant avoir un effet indésirable ou toxique (ex. : lithium, lamotrigine), en contrôlant (sans toujours effectuer une véritable titration) l’absence d’effet indésirable (Association Neptune, 2014).

Titrer, c’est aussi diminuer graduellement la dose d’un médicament au fil du temps pour cibler la dose voulue (lors d’un sevrage, nous visons généralement soit une réduction de la dose journalière, soit l’arrêt complet du médicament, c’est-à-dire la dose 0).

La titration en pratique

Titrer, c’est réduire progressivement et méthodiquement la quantité de médicament prise. En pratique, si votre médicament se présente sous la forme d’un comprimé, titrer, c’est en quelque sorte réduire la taille de votre comprimé de 10% (si vous faites des diminutions de 10%). Puis pour la diminution suivante, c’est réduire ce comprimé réduit de 10% de 10% supplémentaire, et ainsi de suite… (voir méthode des 10%)

Certaines personnes pèsent leur comprimé, puis le râpent, le grattent ou le liment, jusqu’à enlever 10% de son poids. Au bout de quelques diminutions, cela peut devenir fastidieux.

Mais d’autres techniques existent pour réduire un comprimé.

Par exemple en diluant le(s) comprimé(s) dans de l’eau, il est possible de « jouer » avec les volumes d’eau pour réaliser des diminutions de 10%, de 5%, etc…

Comment cela fonctionne-t-il ?

L’idée est d’avoir un volume d’eau total qui représente 100% de la dose et d’y enlever les 10% qui représentent la diminution voulue.

Ainsi, si nous prenons 100 ml d’eau et que nous en retirons 10 ml, nous aurons opéré une diminution de 10% du volume d’eau. Les 90 ml restant sont le volume d’eau que nous souhaitons obtenir.

100% – 10% = 90%
100ml -10ml = 90 ml

En filigrane, nous retrouvons notre formule de calcul des diminutions:

100 – (100 x 10/100) = 90

Maintenant, comment utiliser cela ?

Nous allons prendre un volume d’eau de 100 ml dans lequel nous allons diluer notre comprimé (ou nos comprimés). Nous allons ensuite retirer 10 ml de cette solution de 100 ml. Il nous restera alors 90 ml et ces 90 ml contiendront la dose à prendre (= dose après diminution de 10%).

 

Tutoriel: Titration de comprimés