Liste des antidépresseurs

Liste des antidépresseurs

D’après Breggin (2017), et Wikipédia (2017)

ISRS : les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine

  • fluoxétine (Prozac, Fluctine, Fluox, Fluoxemed, Fluoxetop, Fluoxone, Fontex, Prosimed, Rapiflux, Sarafem, Selfemra,…)
  • paroxétine (Deroxat, Seroxat, Paroxétine, Paxil, Aropax, Merck-paroxétine, Divarius, Dexantol, Parexat, Paronex, Paroxetop, Pexeva, Brisdelle, Rexetin, Sereupin,…
  • sertraline (Zoloft, Sertralin, Lustral, Apo-Sertral, Asentra, Gladem, Serlift, No-Dep, Stimuloton, Xydep, Serlain et Concorz,…)
  • citalopram (Seropram, Séronam, Celexa Celapram, Ciazil, Cilift, Cipram, Cipramil, Ciprapine, Citabax, Citalec, Citaxin, Citrol, Ecosol, Mepha, Recital, Talam, Zentius, Zetalo, Actavis, Cristers, Lunbeck, Mylan, …)
  • escitalopram (Seroplex, Cipralex, Sipralexa, Escidivule, Esoprex,…)
  • fluvoxamine (Floxyfral, Flox-ex, Fluvoxamine,…)

IRSNa, IRSN, NaSSA,… : les autres nouveaux antidépresseurs

  • duloxetine (Cymbalta, Yentreve, Xeristar, AriClaim,…) (IRSNa)
  • venlafaxine (Effexor, Efexor, Venlax,…) (IRSNa)
  • desvenlafaxine (Pristiq,…) (la desvenlafaxine correspond à l’un des métabolites de la venlafaxine, (Wikipédia, 2017))
  • mirtazapine (Norset, Remeron, Mirtazap, Mirtazapin, Remergon) est un antidépresseur noradrénergique et sérotoninergique spécifique (NaSSA). Du fait de sa structure tétracyclique, la mirtazapine peut aussi être classée comme antidépresseur tétracyclique et est chimiquement apparentée à la miansérine (Wikipédia, 2017).
  • vilazodone (ViiBryd) la vilazodone agit comme un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et comme un agoniste partiel des récepteurs 5-HT1A. Son affinité pour les autres récepteurs de sérotonine est insignifiante (Wikipédia, 2017).
  • bupropion ou bupropione (Wellbutrin, Zyban, Voxra, Budeprion, Aplenzin, Mysimba (une association de naltrexone et de bupropion), …). Le bupropione est un inhibiteur sélectif de la recapture neuronale des catécholamines ce qui fait de lui un psychotrope de type antidépresseur. Le mode d’action semble être basé sur les taux de dopamine et de noradrénaline (Wikipédia, 2017).
  • vortioxetine (appelée nouvelle variante d’ISRS) (Trintellix, Brintellix,…)
  • minalcipran (Ixel,…) (IRSNa)
  • levomilnacipran (Fetzima,…) (agit comme un IRSNa)
  • Symbyax combine de la fluoxétine (Prozac) avec un antipsychotique atypique l’olanzapine (Zyprexa)

Les 8 ISRS sur la marché d’après David Healy (2011)

Molécule active

Noms commerciaux F / CH[1]

fluoxétine Prozac / Fluctine
paroxétine Deroxat / Divarius / Paronex
sertraline Zoloft / Sertragen
citalopram Seropram / Claropram
escitalopram Seroplex
fluvoxamine Floxyfral
venlafaxine Effexor / Efexor / Venlax
duloxétine Cymbalta

[1] La colonne Noms commerciaux F / CH a été ajoutée lors de la traduction

La venlafaxine jusqu’à des dose de 150mg est un ISRS. À des doses supérieures à 150mg, elle inhibe aussi la recapture de la noradrénaline. La duloxétine est un puissant inhibiteur de la recapture de la sérotonine, mais elle n’est pas sélective au système sérotoninergique (Healy, 2011).

Les anciens antidépresseurs

  • clomipramine (Anafranil) (ATC)
  • amoxapine (Defanyl ,Asendin) (antidépresseur tétracyclique). Attention: c’est une molécule qui bloque la dopamine = un neuroleptique qui peut donc causer une dyskinésie tardive (TD) (Breggin, 2017).
  • trazodone (Desyrel, Trittico, Thombran, Trialodine, Oleptro, Trazolan, Nestrolan,…). La trazodone est un inhibiteur des recapteurs de sérotonine et un antagoniste du récepteur 5-HT2A.
  • amitriptyline (ou amitryptyline) (Elavil, Tryptanol, Endep, Elatrol, Tryptizol, Trepiline, Laroxyl, Redomex,…) (ATC). L’amitriptyline inhibe la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline.
  • désipramine (ou déméthylimipramine) (Norpramin,…) (ATC). La désipramine inhibe la réabsorption de la noradrénaline et, dans une moindre mesure, de la sérotonine.
  • nortriptyline (Sensoval, Aventyl, Pamelor, Norpress, Allegron, Noritren et Nortrilen, Pamelor,…) (ATC)
  • tranylcypromine (Parnate,…) (IMAO)
  • doxepin (Quitaxon, Sinequan, Sinquan, Silenor, Teva-Doxepin …) (ATC)
  • trimipramine (Surmontil, Stangyl, …) (ATC). La trimipramine agit en inhibant la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine, comme anticholinergique central et périphérique et bloque les récepteurs dopaminergiques.
  • imipramine (Tofranil, Trimipramine,…) (ATC). L’imipramine inhibe la recapture neuronale de catécholamines et de sérotonine.
  • protriptyline (Vivactil) (ATC)

Quelques autres antidépresseurs (Wikiépdia, 2015 et Grima (2008)

  • maprotiline (Ludiomil,…). La maprotiline est un inhibiteur non sélectif de la recapture de la monoamine. (antidépresseur tétracyclique)
  • miansérine (Athymil, Bolvidon, Lerivon,Norval, Tolvon,…). (apparenté aux ATC)
  • setiptiline (ou teciptiline) (Tecipul,…) (NaSSA)
  • tianeptine (Stablon,…) (apparenté aux ATC)
  • viloxazine (Vivalan,…) (apparenté aux ATC)

Définitions

ISRS : antidépresseurs Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine.

IRSNa ou IRSN: Les inhibiteurs de la recapture (ou du recaptage) de la sérotonine-noradrénaline (IRSNa, IRSN ou SNRI en anglais pour Serotonin-norepinephrine reuptake inhibitor) sont des psychotropes qui inhiberaient de façon sélective la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine. Cette inhibition entraîne une augmentation de la concentration synaptique de ces neuromédiateurs (Wikipédia, 2017).

NaSSA: Antidépresseurs Noradrénergique et Sérotoniergique Spécifiques.

ATC : les antidépresseurs tricycliques sont une classe d’antidépresseurs utilisés pour la première fois vers la fin des années 1950. Leur nom vient de leurs structures moléculaires composées de trois anneaux d’atomes (Wikipédia, 2017).

IMAO : antidépresseurs inhibiteurs de monoamine oxydase (inhibiteurs MAO ou IMAO).

Comment faire la différence entre les symptômes de sevrage et la toxicité médicamenteuse?

Un syndrome de sevrage correspond à l’ensemble des symptômes qui se manifestent lorsque la dose du médicament est diminuée, alors que la toxicité médicamenteuse se présente sous la forme d’un ensemble de symptômes qui apparaissent lors des augmentations de dose.

Les symptômes de sevrage : un effet indirect des médicaments observé lors des diminutions de dose

Les symptômes de sevrage sont des effets indirects de la substance prise, dans le sens où ils correspondent à une réponse de l’organisme aux diminutions et non aux effets directs de la substance.

L’intoxication médicamenteuse : un effet direct des médicaments observé lors des augmentations de dose

L’intoxication médicamenteuse est un terme utilisé pour parler des effets neurotoxiques et/ou toxiques directs de la substance prise, dans le sens où les symptômes observés sont les conséquences directes des effets de la substance.

Une substance peut intoxiquer l’organisme lors des premières prises. Et l’intoxication va se maintenir et souvent s’aggraver au fil des prises.

Comment faire la différence entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité ?

La meilleure façon de faire est d’augmenter un peu la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines et sous surveillance médicale intensive. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

Comment savoir si on est sous-dosage?

Pour savoir si vous êtes en sous-dosage, c’est-à-dire que vous êtes entré en tolérance, essayez d’augmenter légèrement la quantité de médicament prise en revenant, par exemple, à la dernière dose journalière où vous vous sentiez “bien”. Si vous observez une diminution des symptômes de manque, alors c’est que vous êtes en sous-dosage et qu’il vaudrait mieux commencer votre sevrage à partir de la dose où vous vous sentiez “bien” (= votre dose de confort) et où les symptômes étaient peu intenses ou peu présents.

Mais attention, si au contraire, en augmentant légèrement votre dose journalière vous vous sentez encore plus mal parce que les symptômes sont encore plus nombreux et plus intenses, alors là, cela veut dire que la substance a un effet principalement toxique sur votre organisme et qu’il faudra adapter le sevrage en conséquence (il faudra envisager de faire un sevrage rapide sous surveillance médicale accrue).

 

La place de l’entourage dans le sevrage

Lors de la mise en place du sevrage, ainsi que pendant toute la durée du sevrage, il est important d’être entouré de personnes de confiance (médecins, famille, amis,…) qui pourront vous aider et vous soutenir durant cette période qui peut souvent se révéler compliquée.

Une personne qui vous connaît bien et en qui vous pouvez avoir confiance sera en mesure de voir la situation de l’extérieur et ainsi de vous donner une vision différente de ce que vous voyez lorsque vous êtes plongé dans votre sevrage et dans les symptômes. Souvent, pendant le sevrage, lorsqu’on se retrouve dans une passe difficile et qu’on ne sait plus quoi faire, c’est ce regard objectif, bienveillant et extérieur qui va nous aider à comprendre ce qui se passe et à débloquer la situation.

Par ailleurs, étant donné que les psychotropes affaiblissent notre capacité de jugement, émoussent nos émotions, nous rendent parfois apathique et provoquent souvent une anosognosie médicamenteuse (une incapacité à reconnaître les symptômes de notre propre dysfonctionnement cognitif induit par les médicaments psychoactifs (Breggin, 2013)), il nous paraît indispensable de vous encourager à vous faire accompagner et épauler par un proche lors d’un sevrage.

Dès les premières semaines de diminution, vous allez certainement sortir du brouillard médicamenteux induit par ces produits. À ce moment-là, il est important de ne pas être seul(e), car cela peut être douloureux et très déroutant de se rendre compte de ce que ces produits ont fait de nous et de l’impact qu’ils ont eu et ont toujours sur nos comportements, nos pensées, nos émotions, notre personnalité et nos relations avec nos proches.

Comme vous l’aurez compris, nous vous encourageons fortement à ne pas entreprendre le processus de sevrage seul, mais de vous faire accompagner à la fois par un professionnel de la santé compétent en matière de psychotropes et par un ou plusieurs proches en qui vous pouvez avoir confiance et qui sauront respecter vos rythmes de sevrage et de récupération.

Il faut savoir que respecter le rythme auquel le corps est capable de supporter les diminutions est un des points cruciaux du sevrage. Il est donc important que vous trouviez votre rythme de diminution et de longueur de paliers et que les personnes qui vous accompagnent dans votre sevrage le respectent. En effet, lorsqu’un sevrage est « confortable », c’est-à-dire que les symptômes de sevrage ne vous entravent pas dans votre quotidien, cela veut dire que vous avez trouvé le rythme de descente que votre organisme peut supporter sans souffrir. Et c’est cette non-souffrance de l’organisme qui permet de réduire la probabilité d’apparition d’un syndrome de sevrage et par là-même la probabilité d’apparition d’un syndrome de sevrage prolongé (Syndrome de sevrage prolongé = maintien des symptômes de sevrage après l’arrêt de la médication psychotrope).

Quel médicament psychotrope arrêter en premier ?

Comme l’expliquent les Docteurs Breggin et Cohen (2007) :

Si vous prenez un médicament A pour contrer les effets secondaires d’un médicament B, alors vous devriez probablement commencer par sevrer le médicament B. Par exemple, si vous prenez un somnifère pour traiter l’insomnie causée par du Prozac (fluoxétine) ou de la Ritaline, vous allez peut-être avoir envie de sevrer le somnifère après l’arrêt du Prozac ou de la Ritaline. Idem, si vous prenez des médicaments (Cogentin (=benztropine) ou Artane) qui suppriment les troubles moteurs induits par les neuroleptiques, vous devriez probablement commencer par réduire le(s) neuroleptique(s) avant de commencer le sevrage du médicament prescrit pour réduire les effets secondaires des neuroleptiques.

Il est recommandé de ne faire qu’un sevrage à la fois et d’attendre quelques semaines après un sevrage avant d’en commencer un deuxième, afin de ne pas trop bousculer l’organisme. Une pause entre deux sevrages offre à votre organisme la possibilité de récupérer un peu et ainsi de commencer le sevrage suivant dans de meilleures conditions.

Nous vous conseillons également d’écouter votre ressenti pour déterminer quel médicament votre organisme a besoin de sevrer en premier. Par exemple, si vous sentez qu’un médicament a produit des effets secondaires pénibles dès le moment où vous avez commencé à le prendre, alors c’est peut-être par celui-ci qu’il conviendrait de commencer.

Par ailleurs, il est très important de prendre en compte la dangerosité de la molécule lors du choix de l’ordre des sevrages. Comme le soulignent Breggin et Cohen (2007), il faut si possible commencer par les antipsychotiques (neuroleptiques), étant donné que cette classe de médicaments psychiatriques expose à des effets secondaires graves, y compris à la dyskinésie tardive, au syndrome malin des neuroleptiques qui peut potentiellement être mortel, au diabète et à une pancréatite.

Finalement, si vous souffrez déjà d’effets secondaires graves induits par vos médicaments psychiatriques, comme un manie, une hyperstimulation, des comportements inquiétants ou des mouvements anormaux, il faudra envisager de réaliser un sevrage rapide et aussi sûr que possible des molécules incriminées et ce sous la surveillance d’un médecin très expérimenté.

Il est vraiment vital de sevrer en premier, et sous surveillance médicale accrue et constante, le médicament qui serait à l’origine d’une intoxication médicamenteuse.

Comment faire la différence entre des symptômes de manque (syndrome de sevrage) et la toxicité médicamenteuse (neurotoxicité / intoxication médicamenteuse)?

Un syndrome de sevrage correspond à l’ensemble des symptômes qui se manifestent lorsque la dose du médicament est diminuée, alors que la toxicité médicamenteuse se présente sous la forme d’un ensemble de symptômes qui apparaissent lors des augmentations de dose.

Les symptômes de sevrage : un effet indirect des médicaments observé lors des diminutions de dose

Les symptômes de sevrage sont des effets indirects de la substance prise, dans le sens où ils correspondent à une réponse de l’organisme aux diminutions et non aux effets directs de la substance.

L’intoxication médicamenteuse : un effet direct des médicaments observé lors des augmentations de dose

L’intoxication médicamenteuse est un terme utilisé pour parler des effets neurotoxiques et/ou toxiques directs de la substance prise, dans le sens où les symptômes observés sont les conséquences directes des effets de la substance.

Une substance peut intoxiquer l’organisme lors des premières prises. Et l’intoxication va se maintenir et souvent s’aggraver au fil des prises.

Comment faire la différence entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité ?

La meilleure façon de faire est d’augmenter un peu la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines et sous surveillance médicale intensive. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

 

Quelle est la place de l’entourage dans le processus de sevrage?

 

Pourquoi et comment affiner les règles de la méthode des 10% pour mettre en place un sevrage adapté ?

Par Thérèse (2017)

Pourquoi affiner les règles de la méthode des 10% ?

Parce que nous nous sommes rendu compte que les règles de cette méthode n’étaient pas applicables par une grande majorité des personnes présentes sur le forum. En effet, en observant à la lettre les règles de 10% de diminution de la dose en cours tous les 14 jours, ces personnes expérimentaient des symptômes de manque les obligeant souvent à modifier le rythme de leur sevrage, notamment en réduisant le pourcentage de diminution de moitié. Nous nous proposons donc de vous expliquer comment nous avons affiné les règles de cette méthode afin qu’elles permettent au plus grand nombre de se sevrer dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans des conditions où l’état de manque ne prédomine pas.

Comment affiner les règles de la méthode des 10% en tenant compte du rapport entre le pourcentage de diminution et la longueur du palier ?

En 2011, lors de la fondation du forum d’entraide au sevrage (http://soutienbenzo.forumgratuit.org/), Thérèse a bien suivi les recommandations de sevrage établies par Ashton, et proposé des protocoles de sevrage suivant les règles de la méthode de 10%, à savoir des diminutions de 10% de la dose en cours tous les 14 jours. Mais avec les années d’expérience et d’observation, elle a réalisé que ces règles ne fonctionnaient pas pour tout le monde ou pour tous les types de sevrage. Voici, les conclusions qu’elle a tirées de ces 7 ans d’observation quotidienne de centaines de sevrage :

Pour les benzodiazépines

Affinage du protocole de sevrage des benzodiazépines à demi-vie longue

Au début, je ne proposais pas de sevrage en dessous de 10% et 14 jours. Chez certains, ça roulait à peu près… Mais l’expérience d’autres m’a amenée à modifier ma façon de procéder.

Je gardais toujours 10% et j’allongeais indéfiniment les paliers : sans résultats probants : ça faisait des sevrages qui bloquaient, qui traînaient, difficiles à vivre.

Je me suis posée des questions sur ces fameux 10% et j’ai relu Ashton. Elle parle de 10% et 14 jours OU 5% et 7 jours pour le Valium, une benzodiazépine à demi-vie longue. Il y avait donc une autre façon de procéder, plus douce!

Seulement voilà, 5% et 7 jours ça passait bien au début puis des symptômes de sevrage apparaissaient.

JP et moi, qui commencions nos expérimentations sur son sevrage, avons compris qu’il fallait 8 jours et pas 7 jours. Il y a donc un lien entre le pourcentage de diminution et la longueur de palier.

Au 8ème jour, le corps est en difficulté et il doit la passer! Au 9ème jour, la diminution fait du bien. CAR le BUT c’est de diminuer pour aller mieux.

Parfois, il faut allonger ce palier de 8 à 9 ou 10 jours… mais au delà de 14 jours, c’est inutile.

La crainte amène parfois à vouloir allonger le palier et surprise : un palier qui se passait bien devient invivable en « lissant » alors qu’il fallait diminuer.

Et la diminution donne la réponse : tout va de nouveau bien.

Nous avons aussi expérimenté des diminutions de 7% avec des paliers de 8 jours: au début ça passe bien, puis le corps s’essouffle et déclenche des symptômes de sevrage. Là aussi, il y a un lien entre le pourcentage de diminution et le nombre de jours de palier : 7% et 9 jours : tout va bien !

Au début nous avons fonctionné avec 7% et 9 jours: c’était une bonne alternative aux 10%, alliant la rapidité et l’efficacité. Car un sevrage qui traîne n’est pas bon psychologiquement! Mais un sevrage qui se fait cahin-caha n’est pas bon non plus !

Au bout d’un certain temps, j’ai abandonné ces 7% et 9 jours: ça restait un sevrage un peu hard quand même, même en allongeant un peu le palier.

D’après nos observations, il est bien que chacun teste sa longueur de palier, car cette dernière doit, également, en partie dépendre du métabolisme de chacun.

Au final, le pourcentage de diminution et la longueur de palier qui posent le moins de problème, c’est 5% de diminution avec des paliers de 8 jours : pas 7 jours mais 8 jours!!

En fonction du pourcentage de diminution, il semble y avoir un nombre de jours en dessous duquel il ne faut pas aller sous peine de symptômes. Peu allongent au-dessus de 8 jours.

Il doit y avoir là un point d’équilibre.

Ensuite, vers la fin du sevrage avec JP, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait baisser le pourcentage de diminution à 3% et la longueur des paliers à 7 jours. Ce qui amène un vrai soulagement et apporte un vrai confort de sevrage.

Une diminution de 3% avec 6 jours de palier : ça ne passe pas !! Toujours ce rapport entre le pourcentage de diminution et la longueur de palier.

Et les cas avec des diminutions de 2% et 3/4 jours de palier ça existe aussi ! Ce sont des sevrages difficiles avec pleins de symptômes difficiles à gérer.

Il ne faut également pas descendre en dessous de 2% à cause du risque de l’entrée en tolérance.

Affinage du protocole de sevrage des benzodiazépines à demi-vie courte

Et les benzodiazépines à demi-vie courte alors ?

Calquer sur un sevrage avec 10% est une erreur. Il faut tenir compte de la vitesse d’élimination plus courte. Les meilleurs résultats sont observés avec des diminutions de 3% et 7 jours de palier (et même 5 jours de palier pour certains : à tester encore).

Synthèse concernant le sevrage des benzodiazépines

Après réflexions « collégiales « , voici le début de quelques conclusions …

Sevrage d’une molécule à ½ vie courte : c’est mieux de substituer avec une ½ vie longue. Si le sevrage se fait quand même avec une ½ vie courte, c’est une erreur d’appliquer une diminution de la dose en cours de 10% avec 14 jours de palier (méthode des 10%), c’est trop hard!

Avec une ½ vie courte, la diminution idéale serait 3% sur un palier de 7 jours.

Sevrage d’une molécule à ½ vie longue : diminuer de 10% la dose en cours en respectant des paliers de 14 jours (méthode des 10%), c’est hard!

Il est mieux de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 8 jours : ça passe bien. A la fin du sevrage, finir avec 3% et 7 jours.

Bien sûr tout est modulable pour chacun!

Ne jamais changer la longueur de son palier brutalement, mais diminuer progressivement la longueur des paliers en procédant par exemple ainsi:

  • Longueur du 1er palier: 14 jours
  • Longueur du 2ème palier: 13 jours
  • Longueur du 3ème palier: 12 jours
  • etc…

SAUF si vous faites un % de diminution nettement moins élevé au palier suivant

Si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir par exemple : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsque la tolérance arrive, il est conseillé de diminuer la longueur des paliers. La tolérance arrive vite et se traduit par des symptômes de sevrage qui reviennent : signe qu’il faut diminuer la longueur de palier et non l’allonger.

Allonger la longueur du palier pour « lisser » les symptômes si ceux-ci sont trop intenses suite, par exemple, à une erreur dans les diminutions (diminution trop rapide).

Pause dans le sevrage : tous les 20 ou 25 jours, faire 1% de diminution pour ne pas entrer en tolérance. (Attention: La pause est indiquée uniquement en cas de gros problèmes de stabilisation durant un ou plusieurs paliers consécutifs).

Les constatations de JP

Une des clés de ce système est qu’il faut baisser vers la fin du palier alors que le plus souvent on lissait pour attendre l’accalmie. On est dans la pensée d’Ashton, pour améliorer, il ne faut pas augmenter les doses, mais bien les baisser. C’est dans la baisse douce mais régulière que l’on va sans doute diminuer les effets du sevrage, pas tous évidemment, mais un peu moins, c’est déjà beaucoup !

J’apporte des nuances :

  • il faut lisser, [c’est-à-dire allonger la longueur du palier], si le palier se passe cahin-caha depuis le début
  • il faut baisser [le pourcentage de diminution] si en fin de palier ça va mal, alors que tout allait bien !

Les molécules à demi-vie courte

Pour les molécules à ½ courte, des diminutions inférieures ou égales à 5 % sur des longs paliers sont sur le long terme source de difficultés. Pour remédier à ces difficultés, il conviendrait de commencer les diminutions d’une ½ vie courte sur une base de 5% sur des paliers de 7 à 10 jours maximum.

En restant sur de trop longs paliers avec de petits pourcentages sans cesse modifiés le mécanisme de descente est fragilisé.

Il y a plus de marges avec les demi-vies longues. Mais si on opère le mécanisme de variations progressives, les molécules à demi-vies longues vivent mieux que les courtes, ce qui plaide pour la substitution dès le départ.

Une hypothèse peut se dégager sur la demi-vie courte, la régularité du pourcentage de diminution et de la longueur du palier prime sur le chiffre du pourcentage dans la limite de 10% et la durée des jours dans la limite de 14 jours. En revanche, cela veut dire aussi qu’une régularité sur la base de 5% et 7 jours peut payer cash pour les vies courtes dès le démarrage!

Attention le pourcentage max de sevrage (10%) est quasiment impossible sur toute la durée du sevrage. S’il est possible de le faire sur les 3 premiers mois, il faut ensuite passer sur du 7% puis sur les 6 derniers mois sur du 5 % et finir sur du 3%. C’est sur ce tempo que l’on y arrive et surtout que l’on en bénéficie en post sevrage. Je sais pour avoir testé à mes dépens et pour avoir accompagné beaucoup d’entre nous. Descendre sous les 2% engendre une dépendance et entraîne ensuite une fin de sevrage très compliqué. Il faut garder un rythme de sevrage. Ensuite, il y a aussi en baissant les pourcentages une nécessité absolue de réduire les jours de palier sinon les fins de paliers deviennent très hard. Cela je l’ai aussi constaté avec la miansérine.

Affinage du protocole de sevrage des antidépresseurs et des neuroleptiques

Avec les antidépresseurs et les neuroleptiques, c’est un peu différent d’avec les benzodiazépines, en ce sens qu’il n’y a pas ce même rapport aussi strict entre pourcentage de diminution et longueur de palier. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas dépasser les 10%.

Pour les antidépresseurs

D’après nos observations, dans le cas des antidépresseurs, le pourcentage de diminution peut varier de 3% à 10%.

En début de sevrage, la longueur de palier peut aller jusqu’à 30 jours pour certains. Ensuite il faut réduire progressivement cette durée jusqu’à 15 ou 12 jours. En dessous de 12 jours, nous avons observé que ça ne passait pas.

Il est recommandé de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 30 jours, ce qui permet au corps de s’adapter, puis de diminuer doucement la longueur des paliers jusqu’à une durée de stabilisation qui vous convient : par exemple, des paliers de 12 ou 15 jours.

Pour les Neuroleptiques

L’expérience nous a montré que, pour un neuroleptique, c’est un petit pourcentage (parfois 1%) qui fonctionne le mieux et un long palier pouvant s’étendre parfois jusqu’à 35 jours voir plus. À tester pour chacun !

Dans le cas des antidépresseurs, comme dans le cas des neuroleptiques, il faut veiller à avoir le moins de symptômes possibles, voire pas du tout…

 

Quel protocole de sevrage choisir ?

 

Les doses équivalentes

De quoi faut-il tenir compte lors de la substitution?
1. Des doses équivalentes

Il faut tenir compte des différences de concentration entre les benzodiazépines, c’est-à-dire de leurs doses équivalentes ou équivalences.

En effet, avec une certaine molécule, 1 mg de cette substance suffira à produire les effets prévus, alors qu’avec une autre molécule, aux mêmes propriétés, il faudra utiliser 10 mg de cette substance pour obtenir les “mêmes effets”. C’est ainsi que la concentration en benzodiazépine dans les solutions solides ou liquides (comprimés, gélules, gouttes, solutions buvables,…) peut fortement varier d’un médicament à l’autre.

Par exemple, il faudra utiliser un comprimé contenant une concentration de 20 mg de diazépam pour obtenir les “mêmes effets” qu’un comprimé contenant une concentration de 1 mg d’alprazolam.

A noter que, comme le souligne la Prof. Ashton (citée par Nimmo, 2012), beaucoup de gens ont souffert parce qu’on les avait changés brusquement pour une benzodiazépine différente et moins forte parce que le médecin n’avait pas tenu compte du facteur important de concentration différente.

Attention, comme l’explique la Prof. Ashton (citée par Nimmo, 2012), les équivalences en concentration des benzodiazépines données dans les tableaux d’équivalences sont approximatives et peuvent différer d’un individu à l’autre.

De quoi faut-il encore tenir compte lors de la substitution?

Comment procéder à une substitution?

 

Qu’est-ce que la substitution?

Substituer une molécule par une autre, c’est passer, à l’aide d’un protocole spécifique, d’un médicament à un autre qui lui est « équivalent » mais qui possède des propriétés différentes (demi-vie, forme galénique,…) qui le rendent plus facile à sevrer.

Le passage, de la molécule actuellement prise à cette autre molécule plus facile à sevrer, va s’effectuer progressivement, par étapes judicieuses, en substituant une dose à la fois.

De manière générale:

Il est plus facile de sevrer une molécule à demi-vie longue qu’une molécule à demi-vie courte. Pourquoi?

Notamment, parce que, comme expliqué dans le Manuel Ashton (2012, chapitre II), avec des benzodiazépines à courte-vie telles que l’alprazolam (Xanax) et le lorazépam (Témesta), il est impossible d’obtenir une baisse progressive dans les concentrations sanguines et cellulaires. Ces drogues sont éliminées assez rapidement avec comme résultat des fluctuations importantes de concentrations entre chaque dose. Il serait nécessaire d’absorber les comprimés plusieurs fois par jour et beaucoup de personnes traversent des expériences de « mini-sevrage” ou d’un besoin soudain entre chaque dose.

Il en va de même pour les autres médicaments psychotropes (antidépresseurs, neuroleptiques,…), en effet, les médicaments contenant des substances actives à demi-vie longue sont plus facile à sevrer, étant donné que ces molécules sont moins rapidement éliminées et donc que leur concentration dans le sang reste plus stable dans le temps.

Dans le cas des benzodiazépines, les deux molécules à demi-vie longue généralement utilisées lors de la substitution sont le Lysanxia (prazépam) ou le Valium (diazépam).

Il est plus facile de sevrer une molécule proposée sous forme de gouttes qu’une molécule proposée sous forme de comprimé ou de gélule. Pourquoi?

Parce que, dans la pratique, il est plus facile de faire des diminutions par dosage ou titration avec des médicaments qui se diluent facilement dans un liquide et dont le contenu reste “homogène” (homogène du point de vue des substances actives et des excipients qu’ils contiennent). De plus, les médicaments sous formes de comprimés ou de gélules ne peuvent pas toujours être coupés, écrasés ou ouverts. Ne pas pouvoir écraser ou ouvrir un médicament rend la réalisation des diminutions quasi impossible.

La méthode de sevrage indirect

Le principe de cette méthode est de remplacer la molécule actuellement prise par une molécule qui possède des propriétés similaires, mais qui est plus facile à sevrer. Ainsi, lors d’un sevrage indirect, on ne va pas directement sevrer la molécule actuellement prise, mais on va sevrer la molécule de remplacement (ou molécule de substitution). La technique qui permet de remplacer une molécule par une autre plus facile à sevrer s’appelle la substitution.

Typiquement, une molécule à demi-vie courte va être remplacée par une molécule qui possède les mêmes propriétés psychoactives, mais qui a une demi-vie longue, ce qui la rend plus facile à sevrer.

L’inconvénient de cette méthode est qu’il faut passer par une substitution, mais les avantages de cette méthode sont nombreux. En effet, cette méthode permet, dans la majorité des cas, de pallier aux difficultés rencontrées lors du sevrage direct des molécules à demi-vie courte.

Remplacer une molécule à demi-vie courte par une molécule à demi-vie longue permet :

  • de lutter plus efficacement contre le manque entre les prises et donc de réduire la probabilité d’apparition d’un état d’anxiété.
  • de maintenir la concentration de la substance active beaucoup plus stable dans la circulation sanguine et ainsi de lisser des pics de symptômes.
  • d’administrer la dose journalière en une ou deux prises fixes dans la journée
  • d’avoir accès à des formes galéniques de la molécule plus facile à sevrer, comme des médicaments sous forme de gouttes (voir page 107, pour une définition de la forme galénique).

De plus, dans le cas des benzodiazépines, lorsqu’il y a une forte tolérance (voir pages 27 107) avec la benzodiazépine d’origine, la substitution avec une autre molécule va permettre de lever ce phénomène d’accoutumance et de retrouver le plein effet, en particulier anxiolytique, des benzodiazépines et ce, avec une dose globale moindre de benzodiazépine.

Par ailleurs, en cas d’intolérance avec l’une ou l’autre des molécules à demi-vie longue (Valium – Lysanxia), il est possible de basculer de l’une vers l’autre. Mais comme le souligne le site Sevrage Aux Benzodiazépines (2009), les cas d’intolérance au Valium ou au Lysanxia sont extrêmement rares.

 

Qu’est-ce que la substitution?

 

La méthode des 10%

Sur Wikipédia (2016), il est expliqué que cette méthode consiste à réduire la dose « en cours » de 10% toutes les 1, 2 ou 3 semaines. The Icarus Project conseille une baisse toutes les 2 ou 3 semaines tandis que Peter Breggin conseille un palier de 7 à 10 jours (si la durée du traitement a été inférieure à un an de prise). Le CSK conseille une baisse de 5 à 10% toutes les 1 à 2 semaines ; ou 12% de la dose toutes les 2 semaines. Le CSK recommande également le manuel d’Ashton pour plus d’informations sur le sevrage et le protocole. La dose « en cours » n’est pas la dose initiale, mais correspond à la dose restante après chaque diminution. Heather Ashton et The Icarus Project conseillent également lorsqu’il s’agit d’une molécule benzodiazépine ou antidépresseur à demi-vie courte, la substitution par une demi-vie plus longue pour diminuer la sévérité et la fréquence des symptômes de sevrage ou de discontinuation.

Comme nous le voyons, les règles de la méthode des 10% sont légèrement différentes en fonction des auteurs. Mais ces règles respectent fondamentalement les principes des diminutions faibles de la dose en cours et des paliers de stabilisation de quelques jours entre deux diminutions.

Toutefois, il y a un point sur lequel nous attirons votre attention : d’expérience, nous avons constaté que le pourcentage de diminution de 10% est quasiment impossible à appliquer sur toute la durée du sevrage. Comme le constate JP, s’il est possible de le faire sur les trois premiers mois, il faut ensuite passer sur un pourcentage de 7% puis de 5% sur les six derniers mois et finir avec des diminutions de 3%. Selon JP, c’est sur ce tempo que l’on y arrive et surtout que l’on en bénéficie en post sevrage. Pour plus d’information, voir .

Par ailleurs, il faut savoir qu’il existe une autre méthode de sevrage dont les règles s’éloignent quelque peu, mais où l’idée est toujours de réduire progressivement et systématiquement la quantité prise et ce, sans induire de changements brusques dans l’organisme. En effet, dans les pays anglo-saxons, certaines personnes réalisent des diminutions infinitésimales chaque jour, elles ont [ainsi] l’impression de flouer leur cerveau qui n’arrive pas à faire la différence entre 0,125mg de Xanax et 0,124mg (Sevrage Aux Benzodiazépines, 2009).

Finalement, il existe une exception à la méthode des 10%, c’est lorsque l’intoxication médicamenteuse à la substance est avérée. Dans ce cas, il peut arriver qu’il faille procéder à un sevrage rapide où les diminutions excéderont peut-être les 10% de la dose en cours et où les paliers pourront être raccourcis. Dans le cas d’une intoxication médicamenteuse, le sevrage devra impérativement être mis en place et réalisé par un spécialiste des médicaments psychotropes et des méthodes de sevrage.

Il existe deux manières d’arrêter une molécule psychotrope, soit en la sevrant directement, soit en la remplaçant par une molécule plus facile à sevrer et en sevrant cette molécule de substitution.

Les deux approches du sevrage sont donc :

  1. La méthode de sevrage direct
  2. La méthode de sevrage indirect

Comment affiner les règles de la méthode des 10% pour mettre en place un sevrage adapté?

 

Qu’est-ce qu’un protocole de sevrage?

Le protocole de sevrage est l’ensemble des règles et des usages à observer pour arrêter la prise de médicament(s) psychotrope(s).

Le protocole de sevrage peut varier en fonction de la classe de molécules à sevrer (benzodiazépines, antidépresseurs, neuroleptiques, etc…), en fonction des propriétés des molécules (molécule à demi-vie courte versus molécule à demi-vie longue) et en fonction de l’approche adoptée (les approches diffèrent en ce qui concerne la progressivité et le rythme des diminutions à adopter).

Finalement, le protocole de sevrage peut et doit être adapté aux spécificités de la personne qui entreprend le(s) sevrage(s) et au contexte dans lequel elle va le faire.

Les principaux protocoles de sevrage ont en commun les principes suivants:

  • diminuer progressivement et systématiquement la dose
  • faire des petites diminutions n’excédant pas 10% de la dose en cours
  • ne pas revenir en arrière (= ne pas ré-augmenter la dose journalière), toujours aller de l’avant en diminuant la quantité de substance prise.

 

La méthode des 10%