9. Une demi-vie, qu’est-ce que c’est ?

C’est une notion importante à savoir. Toutes les benzodiazépines ont des structures chimiques semblables, mais elles n’ont pas la même puissance, ni la même demi-vie: c’est-à-dire le temps qu’il faut pour que la moitié de la substance consommée soit éliminée de l’organisme.

Demi-vie courte

On parle d’un médicament (ou d’une molécule) à demi-vie courte, lorsque l’organisme met moins de 24 heures pour éliminer ses substances actives de la concentration sanguine.

Dans les demi-vies courtes, il y a:

  • les demi-vies courtes qui mettent moins de 5 heures pour être éliminées
  • les demi-vies moyennes qui mettent entre 5 et 24 heures pour être éliminées

Demi-vie longue

On parle d’un médicament (ou d’une molécule) à demi-vie longue, lorsque l’organisme met plus de 24 heures pour éliminer ses substances actives de la concentration sanguine.

Ainsi le Valium, le Lysanxia, le Tranxène, le Rivotril ont des demi-vies longues, alors que le Xanax, le Séresta, le Témesta ou le Lexomil ont des demi-vies courtes.

C’est pourquoi il sera plus facile de se sevrer avec une benzodiazépine à demi-vie longue: la concentration dans le sang reste stable au fil du temps et on évite ainsi les phénomènes de manque entre les prises.

Attention à ne pas confondre la demi-vie d’un médicament avec son effet. La demi-vie est le temps que met l’organisme pour évacuer le produit, alors que l’effet est ce qui est induit par les propriétés de la substance active du médicament. Ainsi, une demi-vie de 24 heures ne veut pas dire que le médicament fera effet 24 heures. Cela veut simplement dire qu’il faudra 24 heures à l’organisme pour l’éliminer. En réalité, la durée de l’effet d’un médicament est généralement bien moins longue que le temps qu’il faut à l’organisme pour l’éliminer de la concentration sanguine.

 

10. La tolérance, qu’est-ce que c’est?

 

8. Comment procéder au sevrage?

Le sevrage doit être LENT avec une diminution progressive du dosage, étalé sur plusieurs mois.

Le but est d’obtenir une diminution lente et régulière quant à la concentration des benzodiazépines dans le sang et les tissus, afin de permettre aux fonctions naturelles du cerveau de reprendre leurs fonctions normales.

Il est important d’aller de l’avant, quitte à arrêter quelques semaines si c’est trop difficile, mais de ne pas augmenter sa dose.

C’est mieux de se sevrer avec une benzodiazépine à demi-vie longue, en formule gouttes. Faire une SUBSTITUTION sera peut-être nécessaire.

Sans formule gouttes, il faut couper les comprimés ou les broyer en utilisant la méthode de TITRATION. Ne pas utiliser de comprimé à libération prolongé, car ils présentent l’inconvénient de ne pas pouvoir être écrasés ou broyés.

Pour savoir si votre comprimé ou votre capsule/gélule peut être coupé, écrasé, ouvert ou broyé, consultez le document suivant:

http://pharmacie.hug-ge.ch/infomedic/utilismedic/tab_couper_ecraser.pdf

Son programme de sevrage :

– Diminuer de 5 à 10% de la dose, tous les 10 ou 15 jours: chacun a son rythme qu’il modulera au fil du temps en fonction de ses symptômes de sevrage.

– C’est mieux de fractionner tous les 10 ou 15 jours plutôt qu’une fois par mois : l’organisme accepte mieux les petites diminutions.

– IMPORTANT:

  • diminuer tous les jours et pas un jour sur 2 ou sur 3 !!
  • diminuer sur chaque prise (si plusieurs prises par jour)

– Pour les benzodiazépines à demi-vie longue, 2 prises par jour à heures régulières suffisent.

– Pour les benzodiazépines à demi-vie courte, 3 à 4 prises sont nécessaires.

Si l’insomnie prédomine, prendre la majeure partie de la dose le soir.

Si c’est difficile le matin, prendre la dose dès le lever mais pas trop pour éviter la somnolence.

– Ne pas régresser si ça va mal ou si vous avez fait une diminution trop rapide: allonger le palier suffit bien souvent.

– En cas de stress, ne pas augmenter mais apprendre à gérer ses symptômes autrement que par la prise d’un comprimé.

– Différence à faire entre des symptômes de sevrage qui perdurent malgré l’application des règles de sevrage et une éventuelle toxicité: la meilleure façon de faire est d’augmenter la dose:

  • si les symptômes augmentent c’est qu’il y a toxicité, en ce cas le sevrage devra être plus rapide et se faire en 6 ou 8 semaines. Avant de se lancer dans cette option il faut bien observer ce qui se passe!
  • si les symptômes diminuent en intensité, c’est qu’il s’agit bien de symptômes de sevrage. Dans ce cas, régler plus finement le protocole de sevrage pourra aider (adapter le pourcentage de diminution et/ou la longueur du palier).

– Pas d’alcool, de café, d’excitant … encore que la Prof. Ashton admet que la notion de plaisir ne doit pas être oubliée et qu’un café reste tolérable.

– Ne pas avoir peur de la fin du sevrage: faire le saut dès 0.5 mg/jour de Lysanxia ou de Valium; à l’expérience nous avons trouvé qu’il valait mieux parfois fractionner davantage ….

– Le sevrage ne doit pas être une obsession et nécessite souvent un arrêt de travail.

Le cours du sevrage :
Les symptômes vont et viennent! Avec le temps, les vagues de symptômes deviennent moins fortes et moins fréquentes: on est bien quelques heures, puis quelques jours et quelques semaines et tous les malaises s’estompent.

La fin du sevrage et persistance de symptômes :
Avec le temps ces épisodes vont s’espacer et diminuer en intensité.
Le sevrage laisse une vulnérabilité au stress pendant un certain temps.

Si sevrage d’un AD (antidépresseur) : attendre 2 mois après le sevrage des benzodiazépines avant d’entamer le sevrage de l’antidépresseur : un seul sevrage à la fois est préférable.

Ce sevrage se fait aussi avec la méthode des 10% et avec un palier un peu plus long qu’avec les benzodiazépines pour une meilleure efficacité.

*Ne pas rester avec des symptômes de sevrage d’un AD (antidépresseur) si vous avez été trop vite: l’effet rebond apparaît 1 à 2 mois après et il ne faut pas attendre que ça passe tout seul! REPRENDRE en partie votre sevrage et FINIR de se sevrer correctement.

Un neuroleptique n’est pas utile et sevrez-vous en en premier!
De plus ils sont dangereux.

 

 

9. Une demi-vie, qu’est-ce que c’est?

 

7. Puis-je arrêter du jour au lendemain ?

Un sevrage brusque ou trop rapide, surtout si la dose est élevée, peut provoquer des convulsions, des réactions psychotiques, des états d’anxiété aiguë, des hallucinations.

Un sevrage brutal peut être à l’origine du syndrome de sevrage prolongé.

En cas de sevrage rapide, les benzodiazépines n’aident plus les GABA dans leur rôle protecteur et apaisant et l’organisme, qui est exposé à des réactions brutales d’anxiété, n’a pas le temps de s’adapter pour exercer une protection naturelle.

 

8. Comment procéder au sevrage?

 

6. Comment faire pour me sevrer?

D’abord s’informer, lire le manuel Ashton et se sentir PRÊT !

Un programme de sevrage est individuel et progressif, afin qu’il soit gérable, adapté à chacun et selon son rythme.

  • Consulter son médecin afin de voir avec lui si un sevrage complet est conseillé. Il est quand même bénéfique de réduire sa dose !
  • Rechercher le soutien de son entourage.
  • Être confiant dans sa capacité à faire ce sevrage, être patient: le sevrage est lent.

 

 

7. Puis-je arrêter du jour au lendemain?

 

5. Comment se sevrer des benzodiazépines après un usage prolongé?

Au départ, le sevrage fût un processus d’essais mutuels et aussi d’erreurs. De là, ce sont dégagés des principes généraux de sevrage en même temps que des caractéristiques individuelles. Chacun se doit de rechercher la méthode propre à son cheminement.

Pourquoi cesser l’usage des benzodiazépines?

Outre les effets secondaires que sont les troubles de la mémoire et autres, les benzodiazépines perdent leur efficacité à mesure que l’habitude au médicament s’installe: la tolérance.

Quand celle-ci se produit, les symptômes de manque peuvent apparaître même dans le cas d’utilisation régulière (et sur prescription) de la benzodiazépine.

Le programme de sevrage est donc individuel et progressif, afin qu’il soit gérable et rendu le plus facile possible.

Consulter son médecin :

Parfois un sevrage complet n’est pas conseillé et il est quand même bénéfique de réduire la dose ou d’absorber de façon intermittente des benzodiazépines.

Beaucoup de médecins ne connaissent pas le sevrage des benzodiazépines, c’est pourquoi chacun doit le prendre en charge à son RYTHME !!….y compris la liberté de faire une pause si nécessaire.

S’assurer d’avoir un appui psychologique adéquat :

Famille, ami proche… pour se sentir soutenu et encouragé.

Avoir confiance dans sa capacité à faire ce sevrage, être patient: le sevrage est lent.

 

 

6. Comment faire pour me sevrer?

 

Les antidépresseurs : règles de sevrage recommandées

Les antidépresseurs : règles de sevrage recommandées par Thérèse du forum SoutienBenzo

Règles générales pour les antidépresseurs

Pourcentage de diminution recommandé : entre 3% et 10%

Longueur des paliers recommandée : entre 12 jours et 30 jours

Dans le cas des antidépresseurs, il faut veiller à avoir le moins de symptômes possibles, voire pas du tout.

Pour minimiser l’intensité des symptômes de sevrage des antidépresseurs, il est donc recommandé de commencer avec des diminutions de 5% et des paliers de 30 jours. Si à ce rythme, le sevrage se passe bien, alors vous avez le choix : soit continuer à ce rythme pour vous assurer un sevrage confortable, soit ajuster le rythme de sevrage pour voir si votre organisme supporte des paliers plus courts. Si à ce rythme (5% et 30 jours), les symptômes de sevrage sont trop intenses, il est recommandé réduire le pourcentage de diminution à 3% et voir si le sevrage se passe mieux. L’important est de maintenir l’intensité des symptômes à son minimum, afin de trouver un rythme de sevrage qui soit le plus confortable possible. Une fois ce rythme de croisière trouvé, nous vous conseillons de vous y tenir.

 

Les méthodes de sevrage

 

Antidépresseurs: les symptômes de sevrage

 

Spécificité du sevrage des antidépresseurs

Le sevrage des antidépresseurs

Avec les antidépresseurs, il est fortement recommandé de sevrer directement l’antidépresseur d’origine et d’envisager d’ajouter une autre molécule ou de passer à une autre molécule, seulement si le sevrage de l’antidépresseur d’origine s’avère trop compliqué, c’est-à-dire que les symptômes de sevrage sont intolérables. En fin de sevrage, lorsque les dernières diminutions deviennent trop difficiles, il est également envisageable d’introduire un antidépresseur de soutien ou de substitution. Comme relevé par Altostrata (2011), administrateur du forum Surviving Antidepressants, un sevrage direct du médicament auquel votre système nerveux est accoutumé est moins risqué que le passage par un autre antidépresseur [sevrage indirect]. En effet, il peut arriver que l’organisme réagisse très mal à l’introduction d’une nouvelle molécule, ce qui provoque, dans la plupart des cas, de sévères effets indésirables. Il peut également arriver que la substitution échoue : c’est le cas lorsque l’action de la nouvelle molécule ne couvre pas les symptômes de sevrage induits par le sevrage de la molécule d’origine.

Les termes antidépresseur d’origine, molécule d’origine ou antidépresseur de départ sont les noms que nous employons pour désigner l’antidépresseur qui est actuellement pris (et que vous souhaitez généralement sevrer) par opposition aux termes antidépresseur de substitution, molécule de substitution, antidépresseur de soutien ou molécule de soutien qui sont les termes utilisés pour désigner les nouvelles molécules qui pourront être introduites lors d’une procédure de sevrage.

Les antidépresseurs de substitution ou de soutien seront ainsi introduits soit pour remplacer l’antidépresseur d’origine, soit pour « soutenir » son effet lorsque le sevrage direct de celui-ci s’avère trop compliqué, voire impossible à réaliser.

Avant de débuter un sevrage, il est important de :

Trouver sa dose de confort et de s’y stabiliser

Le point essentiel, avant de débuter le sevrage à proprement parler, est de trouver sa dose de confort et de s’y stabiliser pendant quelques semaines (généralement 4). En effet, si vous débutez votre sevrage lorsque votre organisme est en manque, alors vous risquez d’accumuler les manques de chaque palier.

Pour donner toutes les chances à un sevrage de bien se passer, il est crucial de ne pas débuter votre sevrage en état de manque.

De plus, comme l’a constaté Thérèse (2017) sur le forum d’entraide SoutienBenzo, il ne faut ne pas rester avec des symptômes de sevrage d’un antidépresseur si vous avez été trop vite, car l’effet rebond apparaît 1 à 2 mois après et il NE FAUT PAS attendre que ça passe tout seul! La solution est de REPRENDRE en partie votre sevrage [c’est-à-dire de remonter à la dernière dose à laquelle vous vous « sentiez bien », la dose de confort] et FINIR de se sevrer correctement [en suivant un protocole de sevrage adapté aux spécificités de la molécule].

Connaître la durée de la demi-vie de l’antidépresseur pour adapter les prises et éviter les états de manque

Il est important de prendre l’antidépresseur à heure(s) fixe(s) pour maintenir le taux de molécule active constant dans le sang afin d’éviter les états de manque et donc les symptômes de sevrage. Et c’est en identifiant la durée de la demi-vie de l’antidépresseur qu’il sera possible d’adapter les heures prises et ainsi d’éviter les états de manque.

Avec un antidépresseur à demi-vie longue (24 heures et plus), une prise par jour à heure fixe couvre théoriquement toute la journée.

Bien que la durée de la demi-vie ne soit pas égale à la durée de l’effet de la molécule active, la demi-vie constitue un bon indicateur du nombre d’heures qui seront couvertes par l’action de l’antidépresseur. (Pour rappel, la durée de l’effet d’un médicament psychotrope est inférieure au temps nécessaire à l’organisme pour l’éliminer, c’est-à-dire à la durée de sa demi-vie d’élimination).

Illustrons d’un exemple le problème de l’état de manque qui peut se produire avec un antidépresseur à demi-vie courte comme la venlafaxine (Effexor). La venlafaxine, dans sa forme galénique classique (c’est-à-dire dans sa forme galénique dont le mode de libération n’a pas été modifié) a une demi-vie de 5 heures, ce qui fait que la durée de son effet ne va pas excéder les 5 heures. Par conséquent, la personne qui prendra cet antidépresseur une fois par jour, par exemple à 8h00, aura éliminé l’antidépresseur à 13 heures et se retrouvera probablement en état de manque jusqu’à la prochaine prise, c’est-à-dire jusqu’au lendemain 8h00.

Bien évidemment, les firmes pharmaceutiques ont modifié le mode de libération de cette substance pour pallier à cet écueil et proposent maintenant la venlafaxine sous forme de gélules à libération prolongée (ou LR ou ER pour Extended Release). Ces gélules contiennent des pellets qui sont enrobés par un film qui contrôle la vitesse de libération de la venlafaxine, ce qui permet à cette dernière d’être libérée progressivement au fil des heures et par là, de maintenir son action au cours de la journée. En Suisse, il s’agit de l’Efexor ER qui se présente sous forme de capsules contenant des pellets (aussi appelés micro-billes). Cette forme permet de passer à une prise par jour, alors que la venlafaxine (Effexor) dans sa forme « classique » nécessite théoriquement 5 prises quotidiennes pour couvrir, de son effet, une période de 24 heures.

Selon le Compendium suisse des médicaments (2018), pour les formes à libération prolongée (LP ou ER pour Extended Release), après la prise de Venlafaxin Pfizer ER, le temps de demi-vie d’élimination apparent atteint 15±6 h, et correspond au temps de demi-vie d’absorption, car l’absorption est alors plus lente que l’élimination. À la lecture du Compendium, nous constatons qu’il n’est pas non plus garanti que les formes prolongées couvrent de leur action les 24 heures d’une journée.

En conclusion, être attentif à la durée de la demi-vie d’un antidépresseur permettra souvent de trouver l’origine des symptômes de manque et/ou la cause de leur intensification à des heures spécifiques de la journée. Ainsi, des heures de prises fixes et établies en fonction de la durée de la demi-vie, en couplage avec l’utilisation de méthodes et protocoles de sevrage adaptés, permettront de lutter contre l’état de manque et par là, de réduire l’intensité des symptômes de sevrage qui pourraient survenir.

 

Suite: Les antidépresseurs : règles de sevrage recommandées

Les méthodes de sevrage

 

 

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Fin de sevrage : à quelle dose journalière est-il possible de finir le sevrage?

Est-ce qu’il est recommandé de poursuivre les diminutions jusqu’à 0, c’est-à-dire jusqu’à la dose journalière 0 ? À quelle dose journalière est-il recommandé de ne plus poursuivre les diminutions et de terminer le sevrage ?

Selon Ashton (2002 ; Manuel Ashton, chapitre II), la crainte de ne pas savoir comment on va réagir sans aucune drogue, est ce qui peut rendre difficile de sauter le pas et d’arrêter de prendre les quelques derniers milligrammes. Toutefois, la Prof. Ashton ajoute que la phase finale peut se révèle souvent étonnamment facile, car les gens sont généralement heureux de ressentir cette nouvelle sensation de liberté. Finalement, la Prof. Ashton explique que dans tous les cas, le 1 mg ou les 0.5 mg par jour de diazépam qui sont absorbés à la fin du programme de sevrage n’ont que peu d’effet si ce n’est celui de vous garder encore sous leur dépendance. La Prof. Ashton conclut en soulignant qu’il ne faut pas être tenté de réduire la dose à 0.25 mg par mois, mais qu’il faut faire le saut lorsque les 0.5mg par jour sont atteints.

Nous voyons que la Prof. Ashton ne recommande donc pas de poursuivre les diminutions jusqu’à la dose 0, mais recommande de terminer le sevrage à 0.5 mg de diazépam (Valium).

D’après nos constatations et très logiquement, il est possible d’arrêter les autres benzodiazépines à la dose équivalente à celle du Valium, à savoir aux doses équivalentes à 0.5 mg de diazépam.

Par exemple la dose équivalente du bromazépam (Lexomil) est :

0.50 mg de diazépam = 0.28 mg de bromazépam

Théoriquement, il est donc possible de finir le sevrage du bromazépam lorsque les 0.28 mg sont atteints. C’est exactement ce que nous avons constaté sur le forum, les membres terminent leur sevrage du bromazépam (=Lexomil) aux alentours de cette dose de 0.28 mg.

Dose journalière à laquelle il est possible et recommandé d’arrêter le sevrage

Pour les benzodiazépines à demi-vie longue, il est possible d’arrêter le sevrage à :

1.5 gouttes de Lysanxia (= 0.75 mg de Lysanxia)
1.5 gouttes de Valium (= 0.5 mg de Valium)

Pour les benzodiazépine à demi-vie courte, il est possible d’arrêter le sevrage à :

0.25-0.30 mg de Lexomil

Oubli de dose: j’ai manqué ma dose, que faire?

Question: J’ai manqué une dose de diazépam. Devrais-je prendre maintenant?

Réponse d’un membre du forum SoutienBenzo:

Quand on parle de doses manquées de diazépam, une règle générale est que si vous oubliez de le prendre à un moment précis et il y a eu moins de 24 heures depuis la dose oubliée (quand on se souvient) alors il suffit de prendre. Si c’est plus de 24 heures depuis que vous avez manqué la dose juste continuer avec votre régime de dosage normal. Comme le diazépam agit très longtemps, il peut effectivement être considéré comme une dose quotidienne unique avec très peu de fluctuation du taux sanguin sur une période de 24 h. C’est différent si vous prenez des composés à action brève mais avec le diazépam aussi longtemps que la même dose est prise dans un délai de 24 heures, il devrait être bon.

Pendant la période de sevrage et après, nous vous conseillons de tout noter dans un carnet pour vous aider à vous rappeler de tout ce qui est important. En effet, les trous de mémoire sont un des effets secondaires couramment observés lors de la prise de médicaments psychotropes. Votre mémoire reviendra progressivement au cours du sevrage et après, mais en attendant, notez les informations importantes dont vous devez absolument vous souvenir. En ce qui concerne le processus de sevrage, notez vos heures de prises et la quantité prise et faites un Vu à côté lorsque vous avez effectivement consommé le médicament.

Par ailleurs, il peut être intéressant de tenir un journal de vos symptômes. Cela vous permettra d’analyser l’évolution de votre état au cours du sevrage en fonction des changements réalisés dans votre protocole et en fonction des événements qui se produisent dans votre vie. Prendre le temps de décrire les symptômes, de noter quand ils apparaissent et quand ils se font plus discrets, et évaluer leur intensité, permet souvent de mieux comprendre ce qui se passe et par là, d’ajuster le protocole de sevrage en conséquence.

Insomnie ou réveil difficile : Comment répartir les prises pour atténuer les symptômes ?

Lorsqu’on ressent plus de symptômes de sevrage le soir ou au contraire le matin, il peut être judicieux de répartir la dose journalière différemment entre les prises.

Il est ainsi intéressant de basculer des gouttes de la prise du matin vers celle du soir ou de la prise du soir vers celle du matin en vue d’adapter l’apport et l’effet de la benzodiazépine (ou d’un des autres psychotropes) à la réponse physiologique de l’organisme.

Par exemple, si dans les symptômes de sevrage présents, l’insomnie prédomine, il est pertinent de prendre la majeure partie de la dose le soir, alors que si c’est plus difficile le matin, il est approprié de prendre la dose dès le lever. Dans cette dernière situation, attention toutefois à ne pas prendre une trop grande dose au lever au risque de devenir somnolent en matinée.

Comment basculer les gouttes entre les prises ?

Par exemple, si vous voulez basculer des gouttes du matin vers le soir : faire glisser une goutte après l’autre sur un palier de 3 jours en moyenne. En procédant par exemple comme suit:

  1. Le matin 10 gouttes et le soir 15 gouttes (= 25 gouttes journalières)
  2. Pendant 3 jours: prendre 9 gouttes le matin et 16 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)
  3. Puis pendant 3 jours: prendre 8 gouttes le matin et 17 gouttes le soir (nous serons sur un palier de 3 jours à 25 gouttes par jour)

Lorsqu’on bascule des gouttes d’une prise à l’autre, on garde la même dose journalière, mais on en modifie la répartition afin d’atténuer les symptômes de sevrage.